La ville de Québec est derrière nous. Nous la quittons tous les trois avec le nez qui coule (le vent est traitre!) par la route 138, cap pour le parc national des hautes gorges de la rivière Malbaie (pff, vlà le nom à rallonge). 3 heures de voiture à peu près pour quitter la civilisation et nous retrouver au milieu de rien et sur la route… Quelle route… Charlevoix est en effet une région agricole et forestière (90% de forêts) mais surtout le plus vieux sol de la Terre puisque c’est une météorite qui s’est écrasée il y a plusieurs millions d’années (attention que je retrouve l’info sur le guide – voilà – 15 milliards de tonnes et 350 millions d’années) et qui permit ce fouillis organisé majestueusement beau. En réalité, il faut aussi féliciter les Québécois pour ne pas avoir construit moult complexes hôteliers et détruits leur côte.
Nous quittons la route 138 pour la route du fleuve, elle longe le littoral (en toute logique). Nous voyons la région du Bas Saint Laurent de l’autre rive. Ce n’est pas encore ici que le fleuve nous fera penser à la mer (il faudra encore pousser vers le nord). Le fleuve parait calme. En fait, c’est toute la région qui parait calme: sur la route, nous croisons des maisons à la Wisteria lane pour celles qui ont suivi Desperate housewifes. Pour les autres, de charmantes maisons colorées à la pelouse parfaitement tondue, à la décoration extérieure soignée sans oublier les boites aux lettres au bord de la route typique de l’Amérique du nord (il me semble).
Il n’est pas rare de voir le ligne sécher au vent, que tu habites en ville ou à la campagne, c’est le moyen privilégié (et l’hiver, rêve pas, c’est la sécheuse!)
Charlevoix est beau, c’est indéniable mais ce qu’il fait son charme est la combinaison de la montagne, des forêts, des lacs et rivières, des prés pour le bétail (alpagas et vaches) et du fleuve, ce littoral qui me fait de plus en plus penser à la Bretagne.
Nous passons par des villages connus comme ma baie Saint Paul (pour ses artistes), la Malbaie (pour son casino), Saint Siméon (pour le traversier pour l’autre rive) pour enfin couper et nous enfoncer dans les montagnes.
Petite anecdote sur la Malbaie: elle a été nommée ainsi car Samuel de Champlain en 1608 y a accosté avec plusieurs de ses navires et tous se sont échoués quand le fleuve s’est reculé à marée basse, quelle "mauvaise baie"!
Charlevoix est un mixte unique de végétations diverses: forêts boréale (taïga) et mixte et la toundra (lichens et mousse qui recouvrent 17% du territoire). Une région où l’on vient pêcher, je ne compte plus les rivières ni les lacs croisés en chemin, ou chasser sur des territoires appelés des pourvoiries (l’État alloue ses terrains forestiers à des structures à vocation commerciale et touristique, on en compte plus de 100). Je suis contre la chasse (mais je respecte CERTAINS chasseurs) alors j’ai décidé qu’on y dormirait pas (l’ambiance chasseur en plus non merci).
C’est une région reconnue en 1988 comme réserve de biosphère habitée aussi par des caribous. A la suite d’une chasse abusive, le caribou forestier avait disparu puis grâce à la détermination de biologistes, il fut réintroduit. On croise beaucoup de panneaux nous mettant en garde mais en tant que touriste (et grande gamine), je ne rêve que de ça: en voir un en vrai mais pas sur mon capot…
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble