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POLITIQUE > La France de Valls part en décrépitude

Publié le 15 septembre 2013 par Fab @fabrice_gil
POLITIQUE > La France de Valls part en décrépitude La France de Valls part en décrépitude" border="0" title="POLITIQUE > La France de Valls part en décrépitude" />Lorsqu’il s’agit de "gazer" les manifestants contre le mariage pour tous, de s’acharner sur des enfants et des personnes âgées sans défense et/ou de dissoudre des mouvements politiques de droite radicale, le ministre de l’Intérieur sait se montrer d’une redoutable efficacité et d’une sévérité absolue. Mais quand il s’agit de juguler le crime, c’est une tout autre histoire.
Manuel Valls mérite un zéro pointé. Oui, ce qui s’est passé ces jours-ci à Marseille montre que la deuxième ville de France est devenue la capitale du crime. Depuis plusieurs mois, on tire, ici et là, dans le cadre de règlements de comptes et de tueries permanentes sans que les pouvoirs publics agissent. Face à cette situation inquiétante, le ministre de l’Intérieur et le président de la République n’ont rien trouvé de mieux que de proposer un pacte national pour que revienne le calme dans la ville. Seulement voilà, cela fait des décennies que les gouvernements et chefs d’Etat successifs évoquent la nécessité d’instaurer ce pacte. A ce jour, rien n’a changé. On réunit des colloques, on s’adonne à des causeries sympathiques dont il ne sort rien de concret et d’efficace. C’est ainsi que les acteurs politiques du département des Bouches-du-Rhône ont été réunis par le ministre à Marseille, y compris le très vertueux Jean-Noël Guérini poursuivi pour des délits politico-financiers par la Justice.
Force est de constater que depuis plusieurs mois, les bons sondages s’accumulent pour le Front national. En témoigne la  dernière enquête en date, celle de l’institut CSA pour Le Figaro où le parti est crédité de 16 % d’intentions de vote aux élections municipales. Un chiffre en augmentation de quatre points par rapport à mars dernier. Sa présidente, Marine Le Pen, prononcera un discours cet après-midi à Marseille, dont un chapitre sera dédié à la lutte contre l’insécurité dans la ville : " …pour traiter la criminalité, faire du renseignement, il y a dix policiers à Marseille alors qu'il y en a cent à Paris (…) Première chose à faire : remettre sur pied un service de renseignement pour démanteler les réseaux. Deuxième urgence : la connivence d'une partie de la classe politique avec les réseaux mafieux. Il faut donc lancer une grande opération "mains propres". À Marseille, on tue maintenant pour terroriser la population et la soumettre, pour qu'elle ferme les yeux et ne réagisse pas… "À six mois des élections municipales, le Front National affiche tête haute et s’améliore alors que les partis de gauche et de droite perdent des points. Une enquête de l’IFOP, parue jeudi, montre que : 34 % des sondés, soit un Français sur 3, se disent proches des idées défendues par Marine Le Pen. Une statistique qui pousse Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Institut de sondage, à parler de "lepénisation des esprits", car ils sont de plus en plus nombreux à adhérer sur le fond à l’idéologie du FN.
Au-delà de la cité phocéenne la délinquance et le crime sont en forte augmentation partout sur le territoire. Nos confrères du Figaro se sont ainsi procuré le nouveau tableau de bord statistique du ministre de l’Intérieur. Il en ressort que la violence s’accroît à peu près partout, que les patrouilles sont moins nombreuses -la police et la maréchaussée étant d’abord et avant tout sur les routes et autoroutes de France pour traquer l’automobiliste, souffre-douleur et vache-à-lait de l’Etat- et que le taux d’élucidations de crimes et délits diminue. Manuel Valls a dernièrement réagi à la publication des chiffres donnés par le journal, selon lui : "… il est désormais établi que les pratiques de nettoyage statistique qui avaient cours jusqu’ en 2012 sont de nature à fausser fortement la base de comparaison." Remarquez que le ministre ne conteste pas l’exactitude des données concernant son propre bilan, lequel est franchement calamiteux. En un an, d’août 2012 à juillet 2013, période qui démarre au moment où la gauche assume pleinement la conduite des affaires du pays, tous les indicateurs ou presque virent à l’écarlate : - violences sexuelles (+10,4 %) ; - cambriolages (+ 9,3%) ; - infractions économiques et financières (+ 5,9 %). La "grande criminalité" augmente elle aussi depuis un an (+5,2 %), qu’il s’agisse des règlements de comptes (+10 %), de la fausse monnaie (+14,5 %), des attentats à l’explosif contre des biens privés (+33,7 %) ou des vols à main armée contre des commerces (+8,4 %), à l’instar de l’attaque à la voiture-bélier, le 9 septembre dernier, contre une bijouterie située sous les fenêtres du garde des Sceaux Christiane Taubira à Paris, qu’il s’agisse enfin des trafics et reventes de drogues (+10,2 %).
Ministres et parlementaires ne cessent d'alerter l’exécutif sur la progression du FN. Avec l'augmentation des impôts, la hausse du chômage et l’insécurité dont souffre les français aujourd’hui, la majorité craint un vote sanction lors des prochains scrutins. Mais ce qui inquiète surtout à gauche, c'est l'adhésion grandissante aux idées lepénistes. Que faire alors pour parvenir à les contrer ? Envoyer un signal fort aux classes populaires et venir en aide aux classes moyennes, propose la gauche rêveuse du PS. Plus que les municipales à venir, c'est surtout les élections européennes de mai prochain puis les régionales et cantonales de 2015 qui donnent déjà des sueurs froides.F/G

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