Deux types d’agriculture de précision : deux types de drone

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Quand on évoque l’agriculture de précision aujourd’hui, on pense essentiellement à des informations très détaillées géo-référencées sur la santé des cultures. Mais ce n’est vraiment que la moitié de l’agriculture de précision. L’autre moitié est le traitement de précision avec pulvérisation ou d’autres mesures actives pour améliorer ou maintenir la santé des cultures de façon très ciblée. Il y a bien une partie diagnostic, mais il y a aussi l’autre partie : le traitement.
Il faut bien comprendre que ces deux branches de l’agriculture de précision avec drone implique des différences technologiques sur l’architecture de ces drones. Le diagnostic  est assez facile avec un drone de bonne capacité qui emporte le bon capteur (en visible ou en Infrarouge) à une altitude assez élevée pour éviter tous les obstacles et pour pouvoir couvrir de grandes surfaces rapidement.

Mais pour le traitement, les contraintes sont différentes : le drone doit voler au plus proche de sa cible – la plante. Ceci implique qu’il doit pouvoir connaitre sa position très précisément pour faire les traitements au bon endroit au bon moment. Cela implique aussi le fait d’éviter tous les obstacles proches du sol : pylônes, lignes électriques, arbres … De plus, il doit emporter des produits de traitement qui pèsent lourd pour les pulvériser à juste dose au bon endroit.
Actuellement la technologie des drones peut répondre à ces deux attentes mais ce sont bien deux drones différents: pour le diagnostic il suffit d’un drone relativement léger de type multirotor ou à voilure fixe, alors que pour le traitement il faut du lourd comme le Yamaha Rmax par exemple (d’autres existent)

Quand on pense drone, il faut bien réfléchir à sa mission. Dans l’agriculture de précision deux missions existent : le diagnostic et le traitement. L’outil-drone est pertinent et est même très efficace comme réponse, mais ce ne sera pas les mêmes machines.