Pauvreté

La situation des “travailleurs pauvres” nous ramène au temps des Maîtres de Forges et de Germinal. Rappelons que le seuil de pauvreté est défini à 60% du revenu médian, soit 817 €/mois pour une personne seule.

Le 5ème rapport de l’ONPES vient de sortir et il ne constate, hélas, que l’aggravation des choses. 1,7 millions de personnes, soient 7% des gens qui travaillent “occupent un emploi mais sont malgré tout dans un ménage dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté. Leur situation s’explique à la fois par les conditions de leur emploi – temps partiel subi, discontinuité des contrats de travail – et par la composition de leur ménage”.

Le rapport note que “La situation relative des personnes pauvres s’est dégradée” et que l’intensité de la pauvreté s’accroît et que l’inflation a touché davantage les populations les plus fragiles. Il constate que les inégalités ont “fortement augmenté entre les très hauts revenus… et le reste de la population“. Entre 1998 et 2005, les premiers ont vu leurs revenus augmenter de 42,6% contre 4,6% pour les autres. Le taux de demandeurs d’emplois non-indemnisés augmente de 2,6 points entre 2004 et 2006.

Le Monde remarque: “L’écart entre le niveau de vie médian des ménages pauvres et le seuil de pauvreté ne cessant de s’accroître depuis 2002 (16,3 % en 2002 à 18,2 % 2005), de plus en plus de personnes s’éloignent de ce seuil et “s’enfoncent” dans la précarité”.

Et Libération signale que “En moyenne, selon l’Onpes, les travailleurs pauvres ont perçu 775 euros par mois au titre de leur activité, soit environ la moitié des revenus d’activité moyens de l’ensemble des travailleurs alors qu’une grande majorité d’entre eux (78%) occupent un emploi toute l’année, dont 21% ayant principalement un emploi à temps partiel”.

Et pendant ce temps, Mme Parisot annonce qu’elle espère bien faire repousser l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans alors que le taux d’emploi des plus de 55 ans en France est le plus faible d’Europe…