Ouverture de la saison 2013/2014 du CLUB BRISTOL GRAND CRU avec un dîner pour 24 convives préparé par Eric Fréchon (***) sur des vins blancs de Monsieur Helmut Dönnhoff et deux millésimes du Clos de la Maréchale (Nuits St Georges).
Le Champagne d'ouverture sera certainement une des cuvées dont on parlera le plus pour le millésime 2004 : Le Clos des Goisses de Philiponnat, en magnum.
Je vais essayer d'être mesuré dans mes commentaires, mais j'ai des doutes sérieux, tant cette soirée fut magique.
MENU DU CHEF ERIC FRECHON & VINS
Apéritif & amuses-bouche
Champagne Clos des Goisses de Philiponnat, 2004
Langoustine mi-cuite servie froide, gout céleri branche et yuzu
Weingut Dönnhoff 2005 Hermannshöhle Riesling trocken GG
Caviar de Sologne, mousseline de pomme de terre fumée au haddock
Weingut Dönnhoff 2003 Hermannshöhle Riesling trocken GG
(magnum)
Quasi de veau en croûte de Comté,
fin macaroni gratiné aux pousses d'épinards
Nuits St Georges « Clos de la Maréchale » 2005 (Frédéric Mugnier)
Nuits St Georges « Clos de la Maréchale » 1961 (Maison Faiveley)
Un bleu
Gelée de pêche à la verveine, groseilles et gingembre, sorbet pêche verveine
Weingut Dönnhoff 1992 Oberhäuser Brücke Riesling Eiswein
Café, friandises et chocolats
Michel Bettane, en grande forme, et Bernard Burtschy itou nous ont dit quelques mots sur la Bourgogne et pourquoi le 1961 Clos de la Maréchale, alors géré par la Maison Faiveley, était la preuve évidente, s'il en fallait une, que les grandes familles du négoce bourguignon sont plus que capables de produire des références tout aussi bien que les "petits" domaines sinon même mieux. Il applaudit des deux mains le retour des "grandes familles" dans cette région où elles ont laissé, avant guerre et dans la décennie 50/60, des preuves évidentes de leurs capacités à bien faire. Ceci dit, le 2005, premier millésime - je crois - vinifié par son propriétaire (Frédéric Mugnier) qui en a repris alors la gestion, était lui aussi marqué par cette finesse exquise qu'on n'attend pas forcément sur Nuits St Georges. C'est là que la palette des terroirs bourguignons piège le monde, Michel nous expliquant qu'à l'extrême sud de cette AOC, on pouvait retrouver la finesse des plus beaux crus de la commune de Chambolle-Musigny. Le Eiswein qui conclut cette soirée magique fut, bien que l'image là fait trivial, la cerise sur le gâteau. Déguster un vin d'une telle richesse en sucre, ayant un taux d'alcool de 9°, et offrant une fraîcheur inouïe qui appelait des gorgées successives très rapprochées, c'est simplement approcher le miracle absolu de ce que peut être un sommet en la matière. Attendons de déguster à Villa d'Este le 59 Scharzhofberger d'Egon Müller. Comme Helmut Dönnhoff sera avec nous, on va se faire une journée teutonne de première grandeur ! Cette soirée nous a montré à quel point la France est ignare en matière de vins allemands, alors même qu'avec ces bouteilles, nous avons croisé la beauté absolue, la force sublime du plus grand cépage blanc de cette planète : le riesling. Ce jour, dégustation au Laurent d'autres crus de ce domaine mythique et gageons que là aussi, on aura de sacrées surprises et découvertes. Restons honnête : de telles soirées deviennent magiques aussi par la qualité des convives. D'Etienne Klein qui sort juste son dernier opus sur le génie inconnu de la physique que fut l'italien Ettore Majorana à Enzo Vizzari et son fiston Simone en passant par Adrien Cheong et un ami pianiste de jazz Yaron Herman, sans oublier Cécile Bassot (DG Sopexa), Olivier Duha (Webhelp), Didier Le Calvez (DG Bristol), le petit Vialette, tout sage pour une fois, et ses amis fidèles, toutes ces personnalités ont apporté à ce moment magique un esprit mêlant simplicité et joie d'être ensemble sans aucune marque de "m'as-tu-vu". Merci à tous !A suivre… Comme on aime toujours associer un autre art à ces soirées vino & cibo, hier soir, le peintre Mendjisky, propriétaire de la galerie Palmyre en face du Bristol, nous avait prêté 3 de ses oeuvres récentes.