Après le défilé du 1er mai qui a rassemblé 10'000 personnes à Zurich, Christian Levrat a appelé à "remettre en marche le progrès social". Le président du PS a dénoncé "la régression sociale qui caractérise la droite et ses mécènes de l'économie". Il n'y a pas eu d'incident.
"Ca suffit, halte aux salaires de misère", a lancé M. Levrat. Aucun salaire mensuel ne devrait être inférieur à 3500 francs. Et pourtant, 11% des employés gagnent moins de 3500 francs alors que l'ancien patron de l'UBS Marcel Ospel "a empoché ces dernières années plus de 100 millions", a-t-il dénoncé. Pour lui, la coexistence d'une telle opulence et d'une telle précarité n'est pas tolérable.
Le président du PS s'en est aussi pris à la "droite politique". "Loin de moderniser notre économie ou de réformer l'Etat" pour répondre aux besoins de la population, elle suit "un principe ancien: la captation du profit, le partage des pertes", selon lui.
En milieu d'après-midi, et après le passage du cortège officiel, des escarmouches ont éclaté dans les rues de Zurich entre autonomistes de gauche et forces de l'ordre. Des manifestants ont jeté des bouteilles sur la police, et celle-ci a répliqué avec des balles en caoutchouc.
A Bischofszell (TG), le co-président d'Unia Renzo Ambrosetti a appelé les syndicats à faire preuve de combativité. Tout en exigeant une retraite flexible pour tous dès 62 ans et des salaires décents, il a demandé aux patrons de respecter les partenaires sociaux.
Si cet appel n'est pas entendu, il faudra prévoir d'intensifier la lutte d'avoir recours plus souvent à la grève. Le cas de la grève des ateliers de CFF Cargo à Bellinzone prouve que la lutte paie, a souligné le syndicaliste.
En écho à ces propos, quelques milliers de personnes ont défilé dans les rues de Bellinzone à l'occasion de la Fête du travail. Pour la première fois, toutes les organisations syndicales tessinoises étaient réunies.
Source et date de l'article Romandie.com 1 mai 2008
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