After Earth // De M. Night Shyamalan. Avec Jaden Smith, Will Smith et Sophie Okonedo.
Avant j'étais un grand adepte du cinéma de M. Night Shyamalan et puis un jour il m'a offert Le Dernier Maître de l'Air et j'ai commencé à déchanter.
After Earth fait partie de ce désenchantement. C'est dommage car je pense que ce réalisateur a encore de belles choses à nous offrir et au fond ce film est très beau. Les décors
sont particulièrement bons et nous plongent dans un univers que l'on imagine riche mais qui, dans le film, parait aussi vide qu'une noix pourrie. Le pire dans tout ça c'est le message écolo
bidonné dont M. Night Shyamalan nous assomme avec fierté mais dont on n'a pas vraiment envie. Disons que s'il avait voulu faire son Avatar, il l'a fait un peu
trop tard. Si le film parvient donc à se sauver visuellement, tout le reste est d'une nullité navrante. Je me demande même comment on a pu oser faire confiance au réalisateur pour lancer la
production d'un tel film. C'est gigantesque, 130 millions de dollars balancées dans rien du tout si ce n'est de belles étendues vertes, des singes et une scène qui m'a beaucoup ému : un aigle qui
pleure la mort de ses petits.
Après un atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre, mille ans après que l’humanité a été obligée d’évacuer la planète, chassée par des événements
cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s’engage dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de l’aide. Il va explorer des lieux inconnus, affronter les
espèces animales qui ont évolué et dominent à présent la planète, et combattre une créature extraterrestre redoutable qui s’est échappée au moment du crash.
Pour avoir une chance de rentrer chez eux, père et fils vont devoir apprendre à œuvrer ensemble et à se faire confiance…
Mais voilà, le scénario tient sur un timbre poste et ne cherche pas du tout à creuser quoi que ce soit. Il y avait de la matière mais c'est à se demander si After Earth n'est pas
plutôt une publicité pour la famille Smith. On ne peut pas dire en plus de ça que Jaden Smith et Will Smith soient les choix les plus intéressants. Les deux
acteurs cabotinent au milieu des feuillages. D'un côté nous avons un Will Smith diminué qui donne des consignes à un fils qui cours dans la forêt tel l'Indien dans la Ville. Si
seulement le spectacle se suffisait à lui-même mais non. J'aurais bien aimé une vraie aventure avec les animaux que l'on ne cherche pas à transformer cette quête pour de l'aide en quelque chose
d'aussi plat. Car oui, on s'ennui terriblement la plupart du temps. On sent que la seule justification de ce film ce sont ses décors. Il n'y a aucun dialogue percutant et les seuls moments que je
retiens ne sont pas dus aux personnages mais bel et bien à l'environnement dans lequel ils évoluent. C'est parfois à se demander si ce navet n'était pas fait exprès.
Maintenant, je ne sais plus vraiment quoi attendre de la part de M. Night Shyamalan. S'il veut encore nous offrir une bouillie démontrant les bienfaits de la scientologie et de
leur idéologie, cela se fera sans moi. Je commence sérieusement à en avoir ras le bol. C'est un film consternant qui tente de nous faire de l'oeil avec des décors. Le reste est insipide,
antipathique et bien évidemment crétin. Car si M. Night Shyamalan était quelqu'un d'intelligent et qui nous donnait des films intelligents (Sixième Sens était
sacrément tordu et même Incassable par exemple), et puis il a certainement découvert qu'il y avait deux poubelles devant chez lui, une dédiée au recyclage de ses déchets et l'autre à toute la
merde que l'on ne peut pas recyclé. Il s'est sûrement dit : je crois que je jette trop de choses dans la poubelle dédiée à la merde et j'aimerais bien tenter de faire des films sur les raisons
pour lesquels il ne faut pas jeter trop de merdes à la poubelle.
Note : 1/10. En bref, car j'ai versé une larme et que les décors étaient la plupart du temps visuellement réussis, mais After Earth reste un navet malgré tout.