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Petit veinard

Publié le 06 juin 2007 par Pascal Boutreau

Img_3443Mardi, journée à Roland-Garros. Après avoir traîné en salle de presse, cette journée m'a inspiré une petite réflexion sur le "sort" des journalistes.

Après avoir vu samedi dernier, Waldner, le plus grand joueur de tennis de table de tous les temps, après m'être bien éclaté dimanche sur le Triathlon de Paris,... mardi, c'était donc le tennis. Avec au programme, Roger "The Genius" Federer (eh oui Philippell, là je sais que tu m'envies). J'avais déjà eu la chance de voir évoluer Michael Jordan à l'époque où je travaillais à Mondial Basket, avec Roger, j'ajoute à mon "palmarès" une deuxième de mes idoles (reste encore Diego Maradona). Une chance. Une vraie chance. Comme souvent

Evidemment, professionnellement, il y a des jours où on est de mauvais poil parce qu'un sujet a été refusé ou raccourci pour des raisons que l'on estime peu convaincantes (le sujet Jalabert a du plomb dans l'aile par exemple). Mais dans ces cas-là, un petit voyage dans le temps peut permettre de relativiser les choses.

Moi, quand j'étais gamin, j'allais voir des matches de foot au Stade de Reims (merci de ne pas vous moquer). Allez au stade représentait un "événement" de ma semaine. Un temps fort. J'étais le nez appuyé derrière le grillage. Même si ce n'était que de la D2, les joueurs me faisaient rêver. Ils me semblaient alors inaccessibles. Un autographe et j'étais le roi du monde. Jamais je n'aurais imaginé qu'un jour, j'allais en croiser et en côtoyer des biens plus "prestigieux". Trop de confrères (et de consoeurs) oublient que nous sommes des privilégiés. Envie d'aller à Roland-Garros, hop, on se fait accréditer. Envie d'aller au Parc des Princes ou au Stade de France, hop, on se fait accréditer. Envie d'aller voir du hand, du basket, du tennis de table etc, hop, on sort la carte de presse et on entre. On est (presque) toujours idéalement placé, on a accès aux vestiaires, aux conf de presse etc. Quand en plus on travaille à L'Equipe, on nous déroule souvent le "tapis rouge" (ben oui, ça ouvre quelques portes quand même surtout dans les "petits sports" où la présence d'un journaliste de L'Equipe est "importante"... rassurez-vous, j'essaie de ne pas en abuser).

Par notre métier, nous pouvons vivre notre passion à un niveau assez exceptionnel en assistant à des grands moments de sport comme les Jeux olympiques, des Coupes du monde foot, des championnats du monde etc. Même si nous souvent là pour travailler, ces moments nous offrent des émotions absolument incroyables. Les champions ? On les appelle sur leur portable, on va les voir à l'entraînement, parfois même on devient ami avec eux. Certains te rappellent. Pour des gens qui ne sont pas de notre milieu professionnel, je vous promets que "ça le fait" quand un champion du monde ou un champion olympique appelle sur ton portable... Combien de personnes exercent une profession qui leur permet de vivre leur passion ? Combien de gamins et de gamines rêveraient de pouvoir seulement approcher les champions ? Combien de gamins et de gamines rêvent devant leur télé de pouvoir un jour entrer à Roland-Garros ou au Stade de France ?

Alors voir tous ces gens en tribune de presse ou en salle de presse, déconnectés de cette réalité, qui pensent que croiser Federer, Sharapova, Serena Williams et tous ces champions relève de l'ordinaire et qui se la jouent "blasés", ça me gonfle. Si un jour vous me surprenez à l'être (on n'est jamais à l'abri), je compte sur vous, pour me foutre un bon coup pied au cul...

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Un peu de musique. J'ai entendu ça samedi dernier au tennis de table et ça m'a rappelé quelques souvenirs..


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