Bien sûr, comme toujours, Sébastien Tellier nous montre plusieurs facettes d’un même sujet, et les génocides, la terreur font partie de la politique au même titre que le patriotisme. Seulement je n’aime pas le traitement qu’il en a fait. J’ai du mal à basculer d’une ambiance à une autre, à y voir un vrai enchaînement, une vraie « réflexion » et une vraie démarche esthétique. L’évolution est brutale et soudaine, tout d’un coup on se rend compte que l’univers a changé.J’ai du mal à y voir un intérêt. La véritable perle de cet album c’est « La Ritournelle », mais je trouve que le titre dénote dans l’album. Je l’aurais plus vu dans « Sexuality » par exemple. Ca n’en reste pas moins un titre magnifique, sublime, où les 7 minutes sont encore trop courtes. La vraie perle de l'album, le trésor au fond du tiroir.
On se laisse facilement emporter et porter par les titres du début, on se prend au jeu mais tout cela retombe finalement très rapidement. Les derniers titres faussent tout, ressemblent un peu à des morceaux mis là un peu par hasard, sans trop savoir pourquoi, juste parce qu’ils traitaient du même sujet. Ok, enfin ce n’est pas parce que Full Metal Jacket et Apocalypse Now traitent tous les deux de la guerre du Vietnam qu’on aurait idée d’enchainer une scène de chaque pour en faire un film.
Quelque part, il y a quelque chose de
« Politique » là dedans : si le début de l'album a un certain ton cubain, révolutionnaire, enjoué et retombe ensuite dans une certaine brutalité, cela peut être mis en parallèle avec les dictatures, qui exaltent, enflamment et séduisent les foules fougueusement, pour finalement les tromper et les abandonner dans la désillusion la plus profonde.Oui, l'album retranscrit très bien ce basculement dans l'esprit des peuples opprimés : Politics est une désillusion.Une fois l’album terminé, il ne m’est pas resté en tête et je suis vite passée à un autre. Si j’achète l’album, c’est parce que sa pochette est sympathique et que « La Ritournelle » y est, c’est tout.