Le premier titre de l’album donne le ton : électronique, aérien, légèrement rock’n’roll ,dans lequel on sent comme une « angoisse ».
« Someone’s missing » est ensuite un très, très beau titre : il commence comme une jolie ballade aux accents électroniques, dans laquelle on ressent une certaine tension sous-jacente qui s'épanouira tout le long de l'album. Le rythme s’accélère ensuite, la chanson se fait un poil plus entraînante et l’absence de cette personne se fait de plus en plus intense avec la répétition de ce « someone’s missing ». La répétition comble artificiellement le vide, l'absence de quelqu'un.
« Flash Delirium » nous rappelle légèrement « Oracular Spectacular ». On aime les sonorités folk des guitares dans « Siberian Breaks » : un titre-fleuve (12’ !) qui rassemble énormément de genres en lui-même. « Brian Eno » quant à lui me rebooste direct ! A première vue, je me dis, elle est là : la perle de l’album. Je retrouve quelque chose de plus rock’n’roll, de plus entraînant, un refrain à reprendre en chœur. Mais toujours cette tension angoissante sous-jacente…
« Lady Dada’s nightmare » est selon moi la chanson la plus représentative de l’album : on y sent à la perfection l’ambiance angoissante de l’album tout enier. Le titre m’évoque une maison hantée, un château noir où vivent de nombreux monstres. On entend comme des hululements, des sons indéterminés, lointains mais effrayants. Le synthétiseur renforce cette sensation et nous imprègne de l’ambiance. Pour le coup, c’est un titre plutôt réussi parce qu’il est vraiment flippant et qu’il nous envahit vraiment.
« Congratulations » est enfin un titre magnifique, triste, très doux et calme.
Beaucoup plus mélancolique, psychédélique et vaste que l’album précédent, Congratulations nous offre un beau voyage dans le monde électro-pop-rock de MGMT. On note très nettement l’évolution depuis « Oracular Spectacular ». L’album plaira surement aux fans d’électro plus psyché et plus abstraites et à ceux qui trouvaient « Oracular Spectacular » trop commercial ou trop facile et accessible : plus abstrait, plus psychédélique et plus fouillé, en un sens plus riche que le précédent. J’apprécie la recherche de nouveauté mais je regrette un peu la gaieté et l’entrain qu’il y avait dans les titres de l’album précédent. Je ne retiens aucun titre à chantonner ou à mettre en boucle parce que je n'en n'ai jamais assez. Les titres comme « Kids », « Time to pretend » et surtout « Electric feel » me manquent. Je ne rajoute aucun titre de « Congratulations » à mes coups de cœur, je n’en réécoute aucun après avoir écouté l’album, ou si, parce que je ne m’en souviens pas, et que je veux vérifier qu'il ne pas marquée, et que c'était légitime.