Le retour d’Andy Reid sur ses anciennes terres aura été
doublement réussi. Il a reçu un bel accueil des partisans et sa nouvelle équipe
s’est sauvée avec la victoire.
Chiefs 26 Eagles 16
Habituellement, l’entrée de l’équipe locale sur le terrain
est le clou du spectacle d’avant-match, mais là tous les yeux sont rivés sur l’arrivée
des Chiefs afin de savoir comment Andy Reid sera accueilli. Alors, roulements
de tambour, Reid est ….. applaudi!?!?! Hé Philadelphie, qu’est-ce qui se
passe?? Vous vous êtes embourgeoisés?
Le match ne pourrait pas débuter plus mal pour les Eagles.
Damaris Johnson jongle avec le botté de dégagement du KC, une idée franchement
mauvaise quand tu es à la porte de tes buts. KC récupère, mais la défensive des
Eagles tient le coup et limite les dommages à un placement.
Les problèmes ne font toutefois que commencer pour les
verts. La passe de Michael Vick dévie sur quelques mains avant de se retrouver
dans les bras d’Eric Berry qui la ramène sur 38 verges pour le Pick-6. Il n’y a
même pas 4 minutes de jouées et c’est 10-0 Chiefs.
Sursaut d’orgueil et de compétence du Philly alors que Vick
s’échappe sur 61 verges avant de rejoindre Jason Avant qui réalise un bel
attrapé dans la zone payante. Le converti est cependant raté, il ne fallait pas
trop en demander!
KC ne fait pas grand-chose en attaque, mais ce n’est pas
nécessaire, car l’attaque des Phillies se charge de leur remettre le ballon. Le
centre Jason Kelce rate sa remise en milieu de terrain. KC recouvre le ballon,
mais le botteur Succop rate le placement.
Le deuxième quart suit quant à lui un pattern très précis.
Philadelphie commet des revirements (4 dans la demie au total), suivi chaque
fois d’une poussée intéressante des Chiefs laquelle comprend obligatoirement la
conversion d’un long 3e jeu, toujours grâce au même jeu vers Donnie
Avery. Le genre de couverture défensive bidon qui donne envie aux partisans des
Eagles de se péter la tête dans le mur. Cependant, les Royals s’étouffent
chaque fois dans la zone brune et doivent se contenter de placements. Même s’ils
mènent 16-6, les Chiefs pourraient bien regretter ces opportunités ratés contre
un adversaire qui ne demande qu’à manger sa volée.
D’ailleurs, question d’en rajouter une couche, LeSean McCoy
se tord de douleur après une belle course en fin de demie. Spoiler Alert : il y a eu plus de peur
que de mal et le RB reviendra dans le match.
L'organisation des Aigles retire le chandail de Donavan McNabb à la demie. Après
Andy Reid, c’est au tour de l’ancien QB de recevoir un bel accueil. Est-ce que
les fans de Philadelphie seraient devenus humains? Les applaudissements sont
évidemment de mise, mais il me semble qu’une couple de huées auraient pu nous
donner tellement de bon matériel!!!
Parlant de McNabb, il n’a pas toujours été le commentateur
amer en manque d’attention qu’il est devenu. A ses débuts, il fut un excellent
pivot, capable de se sortir des situations les plus périlleuses. Le jeu le plus marquant sous son règne
demeure toutefois cette conversion désespérée d’un 4e essai et 26, contre les Packers en séries. Dites seulement « 4th
and 26 » à Philadelphie et la cassette part. Ce jeu fait partie de la petite
histoire de la ville maintenant. Voici également un hommage à McNabb, suivi de, parce que les partisans des
Eagles n’ont pas la réputation qu’ils ont pour rien, les huées senties qui avaient marqué sa sélection au
repêchage.
Bon, en théorie, la mi-temps devait servir à corriger le tir
et éviter de répéter les mêmes erreurs chez les Eagles. La pratique est légèrement moins glorieuse. Dès le premier snap, la
remise passe 8 étages par-dessus la tête de Vick qui la récupère 10 verges plus
loin. Puis, quelques jeux plus tard, sa passe bondit sur quelques mains avant d’être
interceptée. Ça part fort! L’interception sera cependant renversée à la reprise
vidéo, mais le constat général demeure plutôt sombre pour Rocky.
D’ailleurs, heureusement que KC ne fait rien en attaque, car
les Eagles essaient vraiment très fort d’être des hôtes accueillants. Ils
ratent une tentative de placement et Vick lance une autre passe dans les mains
ennemies, mais cette fois elle est annulée par une pénalité imposée à
Eric Berry. Malgré toutes les erreurs vertes, ce sont eux qui inscrivent les
seuls points du quart et ils débutent la dernière période en retard seulement
par 7 points. C’est bien pour dire!
Deux des 3 gros bloqueurs offensifs sélectionnés en premier lors du dernier
encan s’affrontent ce soir. Tant Eric Fisher (KC) que Lane Johnson (Philly) en
arrachent drôlement. Les joueurs de ligne sont considérés comme des choix sûrs
qui peuvent être partants dès leur arrivée dans la NFL, mais visiblement, ces deux-là
ont encore des croûtes à manger.
Finalement, les Chiefs concluent une poussée offensive dans
la zone de buts. C’est Jamaal Charles, dominant ce soir, qui obtient le majeur.
23-9, l’écart se creuse.
Initiative intéressante de RDS, qui fait voter les amateurs
pour le match que vous voulez voir dimanche prochain en fin d’après-midi (pas
dans 2 jours, l’autre d'après). Vous avez le choix entre un Eagles – Broncos et
un Cowboys – Chargers. Bonne initiative. Nous sommes souvent critiques du Réseau des Sports, mais il faut admettre que leur grille NFL est drôlement bien
remplie.
Les Aigles reviennent dans le match grâce à LeSean McCoy.
Celui-ci a été spectaculaire pendant tout le match et il est récompensé pour
ses efforts en gambadant sur 41 verges jusqu’à la zone de buts. Gageons que
McCoy voulait vraiment connaître un gros match ce soir et le mettre dans la
face de son ancien coach. L’écart n’est plus que d’une possession. 23-16.
Le momentum est vert lorsque Dexter McCluster jongle avec le
botté de reprise. KC conserve la possession, mais ils partent de leur ligne de
5. Cependant, la défensive des Eagles, très potable jusque là, retombe
dans ses vieux travers tandis que le combo Smith – Avery continue de
convertir les 3e essais. KC inscrit le placement qui scelle le sort
des Eagles.
Andy Reid savoure donc une revanche sur son ancienne
formation grâce à un gain de 26-16. Les Chiefs sont 3-0, ce qui est déjà une
victoire de plus que l’an dernier pour eux. De l’autre côté, après avoir
enflammé la ville de l’amour fraternel lors de l’ouverture face aux Redskins,
Chip Kelly vient de perdre deux fois en 5 jours à la maison. C’est bien beau le
Blur Offence, mais la défensive de Philadelphie a encore passé 40 minutes sur
le terrain. La machine a encore besoin d’être rodée…
Quant à la qualité du spectacle offert, la théorie de l’ami
Nick T. à savoir que les matchs du jeudi sont très ordinaires aura encore été
vérifiée!