Magazine Politique

Le bilet du jour : Nous animons nos centres-ville, nous faisons que la vie existe dans nos villes et nous n’aurions pas ce droit de dire et d’être soutenu ?

Publié le 20 septembre 2013 par Forrestgump54

MOI_pDes Émaux et des maux pouvons-nous lire dans le républicain lorrain d’aujourd’hui et en poursuivant on peut aussi continuer à lire : comme bien d’autres enseignes en cette période, la société des faïenceries et émaux de Longwy a déjà connu des jours meilleurs.
Eh oui ! Le commerce a connu des jours meilleurs, surtout quand nous n’étions pas noyés par une multitude de grandes enseignes de super marché et ce commerce sur internet.
Eh oui ! Avant la crise et l’austérité, nous avions encore l’espoir de pouvoir s’en sortir, de pouvoir arriver à boucler nos fins de mois sans trop se priver.
Alors, que le maire de Longwy ait proposé de racheter pour 100.000 € un stock de plaques gravées suivi par Eckert qui en prendrait la moitié des dépenses ne pourrait que nous réjouir, ça va donner un souffle à la faïencerie de Longwy et certainement sauver quelques emplois.
Mais les autres ! Les petits commerces de proximité qui aujourd’hui ne s’en sortent plus, qui sont obligés de licencier (un employé par ci, un employé par-là qui au total deviennent des centaines, des milliers en France) personne ne s’en préoccupe et personne ne propose de les aider. Ils sont acculés par l’attitude des organismes collecteurs, par les banques et personne ne s’en préoccupe.
Aujourd’hui rare est le commerçant qui perçoit un SMIC par mois, voire même pour certains, des mois sans salaire pour préserver un emploi, son magasin. Mais qui sans préoccupe ?
Aller ouvrir sa boutique en passant par la poste pour relever son courrier est devenu pour beaucoup de commerçants un supplice, car on ne sait jamais ce qui va nous tomber sur la tête. Répondre au téléphone est devenu une torture, car on s’attend toujours à l’appel du banquier ou des organismes collecteurs.
Eh oui ! Le commerçant de proximité qui est catalogué pour être un riche, un notable, un bourgeois, n’en est pas un, loin de là cette idée, il est plutôt un smicard qui essaie par tous les moyens de pouvoir s’en sortir. Le temps où les commerçants n’avaient qu’à se baisser pour se faire du « fric » est révolu et bien fini. C’était à une époque, il y a bien des années de cela.
Mais qui se préoccupe de ces gens qui par leur présence animent leur ville ? Qui se soucie de savoir s’ils vivent décemment ? Car la plupart de ces commerçants de proximité, s’ils existent c’est pour avoir voulu échapper à la tourmente du chômage, en créant leur emploi, la plupart on en créé d’autres.
Pire pour pouvoir s’installer, ils ont dû montrer patte blanche auprès des banquiers et hypothéquer leur bien personnel, l’épouse ou l’époux du commerçant ou de la commerçante a dû donner sa garantie personnelle pour que ces commerçants de proximité puissent exercer.
Eh oui ! Comme vous pouvez le constater, cette image, les émaux de Longwy auront du mal à en faire un émaux digne de ce nom.
On va me dire, mais les commerçants ne nous ont jamais fait part de cela, ils n’ont jamais rien dit.
Eh oui ! Être commerçant c’est montrer que tout va bien, il ne faut surtout jamais dire que cela va mal, cela ferait une drôle d’image pour le commerce que nous tenons. Et pourtant, les autres corporations disent et montrent leurs difficultés et souvent ils obtiennent des aides, il y a qu’à voir les agriculteurs.
Alors Messieurs les élus, les Maires, les Députés et surtout vous Monsieur Christian Eckert qui êtes rapporteur du budget, que comptez-vous faire pour sauver tous ces commerces qui sont aujourd’hui à la limite d’exploser et de fermer définitivement ?
Qu’allez-vous faire pour EXIGER de nos organismes collecteurs et de nos banquiers pour qu’ils soient moins sévères et qu’ils stoppent de nous empoisonner la tête et nos budgets avec leurs frais, leurs majorations, leurs pénalités qui ne cessent de faire grandir nos déficits ?
Ce tableau brossé sur ce billet, n’est qu’une partie de ce que nous vivons réellement, la toile est vraiment noire, très noire et croyez-moi je n’exagère pas, il suffirait que les commerçants aient ce courage d’afficher leur bilan dans leur vitrine pour constater, bien évidemment il faudra installer des « kleenex » près de cet affichage.
Maintenant je m’adresse à tous les commerçants de mon territoire, qu’attendons-nous pour dénoncer nos conditions de travail, nos conditions de vie ? Qu’attendons-nous ? D’être à la rue ? D’avoir perdu nos maisons ?
Car c’est de cela dont il s’agit, avoir voulu construire quelque chose et voir sa vie détruite parce que nous n’avons pas su ou voulu dénoncer.
Il n’est jamais trop tard ! Ayons ce réflexe que tout être humain doit avoir, RÉSISTER et surtout NE RIEN LÂCHER !
Nous ne demandons pas la lune, seulement une étoile qui puisse un peu éclaircir nos conditions de travail.
Nous animons nos centres-ville, nous faisons que la vie existe dans nos villes et nous n’aurions pas ce droit de dire et d’être soutenu ?
Liberté, égalité, fraternité, solidarité, laïcité et poing fermé et levé.

Capture


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Forrestgump54 30495 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines