Publié le 20 septembre 2013 | par pixfan
0Après avoir été le premier assistant d’André Berg, puis avoir collaboré au studio Pin Up avec les plus grands photographes du moment Oliviero Toscani, Jean-Paul Goude, Peter Lindbergh, Gilles Tapie, Jean-François Jonvelle, Olivier Ribardière, depuis 20 ans, s’est imposé comme un des photographes de mode pour enfants les plus sollicités par les grandes marques, la publicité et la presse au niveau international : tels que Dior, S. Rykiel, Tommy Hilfiguer, Jacadi Parfum, Guess, Vogue, Disney, Kickers, Nivea, Marks and Spencer, Toys’R us, Aigle, Tartine et Chocolat, Lee Cooper…
Sa création artistique → Depuis trois ans, tout en travaillant entre la France, l’Espagne, l’Angleterre et les USA, il mène parallèlement un travail personnel, toujours sur le thème de l’enfance. L’idée de photographier des enfants, par le biais du portrait, résonne en lui comme une finalité logique. La naïveté de l’enfant lui permet d’exprimer des émotions vierges de tout préjugé.
Il a ainsi mené à maturité plusieurs séries de portraits, chaque série joue sur un registre très différent, le point commun étant une recherche de sens et de symbole réellement mise en scène. Une véritable composition dont la perfection du détail, de la lumière, du jeu de couleurs, confère à ses photographies, qui dépassent de loin la simple idée de portrait, le statut de tableau.
© Olivier RibardièreLa première série, BLACK SHADOWS a consisté à photographier des enfants « blacks » sur fond noir, le jeu d’ombre et de lumière venant juste souligner l’ovale ou l’arête du visage, une pommette, le volume d’une chevelure et, parfois, faire ressortir un maquillage traditionnel en pointillés blancs. Sublimation de la peau noire. Graphisme et mystère d’une véritable recherche esthétique très pure.
© Olivier RibardièrePar sa série RUSSIAN DOLLS le photographe, en revêtant les enfants d’une tenue ethnique traditionnelle et accompagné d’un stylisme exigeant en matière de maquillage et d’accessoires, nous livre des portraits rappelant ceux de la peinture classique tel La princesse saxone de Cranach ou L’infante Marie Marguerite de Diego Vélasquez ou, plus près de notre époque, Paul en arlequin de Picasso. L’enfant se révèle ici en majesté et donne une image intemporelle de l’enfance, très éloignée des nôtres.
Retour aux enfants d’aujourd’hui dont la série GUNS propose une double lecture en jouant sur l’ambigüité de l’enfant face aux armes. Faire poser un enfant tenant une arme en plastique, vêtu de ses vêtements quotidiens où se rajoute juste un accessoire cowboy ou bad boy, parvient à transformer son expression, sa contenance, sa personnalité. Candeur apparente, cruauté potentielle, ces images émeuvent et gênent.
Dans FALLEN IDOLS le photographe nous livre des souvenirs d’enfance et de sa perception du bien et du mal. S’évaporant dans un fond blanc, ces évocations, presque des esquisses, dans des tonalités de blanc/gris/noir rehaussés de touches de rouge, de la religieuse, du soldat romain, de la princesse ou de la geisha, nous happent par le regard quasiment dévorant du modèle.
C’est la première fois qu’Olivier Ribardière présente sa création artistique.Les photographies sont réalisées en numérique et tirées en 15 exemplaires par l’auteur lui-même sur papier mat fine art William Turner Hahnemühle.
Informations pratiques
Exposition 13 septembre au 16 novembre 2013
Galerie en atelier AROA
38 bd d’Inkermann
92200 Neuilly-sur-Seine
Ouverture : vendredi et samedi de 13h à 19h et sur rendez-vous
Lien : www.aroa.fr