Cette semaine on joue aux devins et on analyse une
confrontation classique entre l’attaque et la défensive.
Si la tendance se maintien…
Après deux semaines d’activités, quelques tendances se dégagent
déjà. A ce stade-ci, notre rôle consiste à savoir si elles se poursuivront
pendant 16 matchs ou s’il s’agit uniquement de la poudre aux yeux.
Ce n’est qu’un début :
La domination de Peyton Manning et d’Aaron Rodgers :
Ils ne lanceront pas toujours pour 480 verges ou 7 passes de touché, mais avec
leur excellence et l’arsenal à leur disposition, il sera impossible de contenir
ces 2 QB. Au mieux, ils ne pourront qu’être ralentis le temps de quelques séquences. La tendance
est très favorable à l’attaque dans la NFL et les 2 meilleurs quarts de la
ligue vont passer à la caisse.
Les succès des Chiefs : Invaincus, les Mid-Westeners
impressionnent bien plus par la manière que par le simple résultat. Andy Reid
semble revigoré par son nouveau défi, Alex Smith apporte calme et compétence à
la position de quart-arrière et l’équipe joue enfin à la hauteur de son talent.
La défensive n’a pas encore consenti plus de 16 points dans un match et ils ont
gagné la bataille des revirements à chacun de leurs rendez-vous. Les assisses
sur lesquelles sont basées les succès récents sont solides à KC.
La réhabilitation de Jay Cutler à Chicago : Notre
bougon préféré connaît un bon début de saison. Au-delà des statistiques, il réussit les jeux importants et nous fait même croire qu’il apprécie son travail!!! Surtout, Cutler est
maintenant protégé correctement par sa ligne offensive, une spécialité de Marc
Trestman. D’ailleurs, avec Trestman, Cutler travaille enfin avec un coach qui
met l’emphase sur l’attaque. C’est tout cela qui me permet de croire que son attitude
demeurera positive, que sa prise de décision continuera d’être adéquate et qu’il
mènera les Bears au titre de la NFC Nord.
Les succès défensifs des Jets :
Associer l’équipe de Rex Ryan au mot « succès » peut sembler hasardeux,
mais dans le contexte carnavalesque qu’on connaît, la défensive verte s’est
présentée pour jouer en 2013. Ils viennent au second rang du circuit pour les verges
accordées et au 3e rang pour les points consentis. Ce ne sera
peut-être pas toujours aussi probant, mais coach Ryan excelle sur l’aspect
défensif et il sait comment motiver son
équipe. Les verges seront chèrement acquises contre Gang Green. Reste
maintenant à installer ne serais-ce qu’un semblant d’espoir en attaque!
Ce n’est qu’un feu de paille
Eddie Royal, machine à touchés : Le WR compte 5 majeurs
en 2 rencontres. Je pense qu’il n’en aura pas 5 autres d’ici la fin des
émissions dans le coin de Noël. Les Chargers seront meilleurs qu’on le pense,
mais Royal est un habitué de brèves séquences où il est en feu suivies de longs
moments d’hibernation.
Les déboires offensifs des Patriots : Peut être est-ce
mon cerveau qui est trop programmé aux succès automatiques des Pats pour
accepter que le club est en déclin, mais je ne suis pas inquiet pour Tom Brady.
La chimie fait clairement défaut avec sa jeune brigade de receveurs, mais s’il
y a une chose qui ne peut être reprochée au beau Tom, c’est son ardeur à l’ouvrage.
Le temps des records offensifs est révolu en Nouvelle-Angleterre, mais, encore
plus lorsque le Gronk et Amendola seront de retour, l’attaque ne sera pas un
boulet à traîner très longtemps.
La disparition du Read Option : En fait, l’option
existe toujours, mais les QB mobiles sont nettement moins actifs que l’an dernier.
Robert Griffin III et Russel Wilson n’ont toujours pas 50 verges de gains
terrestres alors que Cam Newton n’en revendique que 53. La raison du
conservatisme de la sélection de jeux des entraîneurs réside dans le règlement permettant
aux joueurs défensifs de plaquer le QB en situations de Read Option. Ok, sauf qu’il faut aussi gagner les
matchs. Déjà à Washington, RGIII demande de courir davantage et le club est
dans la dèche. La crainte du Read Option a énormément contribuée au succès de
ces jeunes QB. Si cette menace disparaît, les défensives s’ajusteront et les
résultats ne seront pas aussi spectaculaires. Il vient un moment dans la saison
où les entraîneurs ne peuvent plus se permettre de jouer la carte de la
sécurité; ils doivent gagner!
Les déboires d’Eli Manning : Le pivot des Giants
lancera toujours des interceptions. C’est dans sa nature de QB agressif.
Cependant, il sait aussi faire progresser le ballon et a prouvé suffisamment de
fois dans le passé qu’il sait élever son jeu d’un cran lorsque l’enjeu est
important pour qu’on lui laisse le bénéfice du doute. Le # 10 va se calmer,
retrouver ses repères et les bleus seront dans la course jusqu’à la fin dans la
NFC Est.
Le bon match dont personne ne parle
Accusez-moi de partialité tant que vous voulez, mais le duel
qui aura mon attention cette semaine est
celui qui mettra en vedette les Bengals et les Packers. RDS présentera la rencontre en direct de Cincinnati à compter de 13h. Au-delà des raisons
évidentes de partisannerie, cet affrontement est fascinant sous plusieurs
aspects.
Le principal point d’intérêt de cette partie sera la
traditionnelle bataille entre l’offensive et la défensive. Aaron Rodgers a
lancé pour 480 verges la semaine passée dans la volée administrée aux Redskins.
Il compte déjà 7 passes de touché et possède un coefficient d’efficacité de
127.2 Il est le meilleur QB du football.
De son côté, Randall Cobb s’est avéré une terreur pour les défensives
adversaires, alors que coach McCarthy exploite à merveille sa polyvalence. Finalement,
le jeu de course qu’on croyait réduit à néant par la blessure d’Eddie Lacy, a
épaté la galerie contre les Redskins, grâce aux prouesses de James Starks. Bref, et ça ne surprendra personne, les Packers inscrivent des points à la
pelle!
De l’autre côté, la
défensive tigrée a montré ses griffes face aux Steelers lundi dernier,
reprenant ses habitudes des mois de novembre et décembre 2012 au cours desquels
elle n’avait accordée qu’une moyenne de 12 points par match. La poreuse ligne
offensive fromagée risque de trouver la tâche de contenir les Dunlap, Atkins et
Johnson beaucoup plus ardue que sa promenade dans le parc de dimanche dernier
face à Washington. En fait, à ses 16 dernières sorties, la défensive orange et
noire n’a jamais permis à un QB de franchir le plateau des 300 verges de gains
aériens. Une partie importante de ce succès est attribuable à la domination
tigrée à la ligne de mêlée.
La confrontation sera intéressante à suivre, mais à la fin,
nous savons tous que le Pack inscrira significativement plus de points que les
Steelers lundi dernier. C’est donc la bataille inverse, l’attaque de Cincy face
à la défensive de Green Bay, qui dictera le pointage final de la rencontre et
qui permettra de tirer des conclusions pour la suite des choses. En supposant
que les fromagés inscrivent entre 25 et 30 points, l’inconstante offensive
tigrée peut-elle suivre la parade, contre une défensive opportuniste, mais très
vulnérable?
Lorsque j’ai prédit un déclin aux Packers cette saison, c’est
en raison de confrontations de ce genre. Lors de la semaine #1 à San Francisco,
Aaron Rodgers a amassé des statistiques exceptionnelles et il a mis 28 points
au tableau, mais son club a perdu. L’attaque est suffisamment dominante pour
pulvériser la plupart des défensives, mais lorsqu’une unité est capable de
limiter les dégâts (comme ce que celle des Bengals devrait pouvoir réaliser
cette semaine), est-ce que leur défensive peut réussir les jeux importants? Elle
ne l’a pas fait depuis l’année du Super Bowl et j’ai de gros doutes sur sa
capacité.
A l’opposé, si
Cincinnati est prêt à passer à l’autre niveau comme plusieurs observateurs le
prédisent, voici exactement le genre de matchs qu’il faut gagner. Andy Dalton doit prendre charge de l’attaque
et, contrairement à ce qu’on a vu à Chicago à la semaine # 1, le club doit
trouver un moyen de vaincre un adversaire de premier plan. Ce n’est d’ailleurs
pas inintéressant de noter le perdant du rendez-vous de cet après-midi aura une
fiche négative. Il n’y aura rien de catastrophique, mais ça pimentera assurément
la route vers la qualification attendue en séries.
Finalement, comme s’il n’y avait pas suffisamment d’angles
intéressants à suivre dans cette rencontre, rappelez-vous ce qui s’était passé la dernière fois que Green Bay a joué au Paul Brown Stadium! Soyez prêt à toutes les éventualités!
Comme d’habitude, la journée sera bien remplie sur 6VB, donc
revenez nous voir fréquemment. Bon football!