Milan – Napoli 1-2 : défaite amère

Face à une grande équipe de Napoli, la meilleure prestation de la saison de l’AC Milan n’a pas suffi. A San Siro, les Rossoneri ont été battus 1-2. Napoli a immédiatement pris l’avantage et malgré la bonne réaction de Milan, l’équipe de Benitez a fait le break en début de seconde période. Les Rossoneri y ont cru jusqu’au bout mais le penalty raté par Balotelli a été le tournant du match. Son but à la dernière minute, bien que magnifique, n’a rien changé : Milan a subi sa seconde défaite en quatre rencontres et n’a que quatre points au classement. Après seulement quatre journées, l’équipe d’Allegri est déjà à 8 points des leaders. La saison s’annonce très difficile…

A San Siro, Napoli était considéré comme favori… et la logique a été respectée. L’équipe la plus forte l’a remporté, 26 ans après sa dernière victoire à Milan. Cela fait mal à écrire mais c’est la triste réalité. Paradoxalement, Milan a subi sa première défaite à domicile au terme de sa meilleure prestation de la saison. Mais cela n’a pas suffi. L’équipe d’Allegri s’est bien battue, avec le peu d’armes qu’elle avait à disposition, c’est-à-dire Balotelli (sans lui Milan jouerait la seconde moitié de tableau), le coeur et la volonté mais elle a du se rendre face à un adversaire supérieur qui a bien profité des faiblesses défensives des Rossoneri (7 buts encaissés en 4 matches…). A cela s’ajoute la difficulté à créer du jeu (Montolivo ne peut pas suffire) et le premier penalty manqué par Balotelli dans toute sa carrière (ainsi qu’un grand Reina) : voilà le cadre d’une soirée amère.

C’est la victoire d’un club ambitieux, qui certes a vendu son plus grand champion mais a ensuite tout réinvesti (et même plus) pour construire une belle équipe, contre un club qui, étouffé par sa mauvaise gestion, n’investit plus rien. Pas même l’argent de la qualification en Champions League après l’avoir fait croire aux tifosi tout l’été. Juste l’argent de la vente de Boateng pour acheter un attaquant dont on n’avait pas besoin alors que la défense et le milieu laissent à désirer. Le résultat est là, une équipe joue bien et est en tête du classement; l’autre est plus proche de la zone relégable que des leaders. C’est peut être la déception qui parle car avec De Sciglio, Montolivo, Kakà et El Shaarawy, Milan n’est pas une équipe dégueulasse mais le résultat est là : Napoli s’est imposé à San Siro et les points perdus ne seront pas rattrapés.

En plus des problèmes bien connus comme les nombreux blessés, les remplaçants pas à la hauteur, l’énigme tactique et d’une manière générale le moment délicat, il a fallu que Balotelli, véritable délice et supplice de l’AC Milan, perde son calme (si on peut appeler ça comme cela vu qu’il n’est JAMAIS calme) et reçoive un second carton jaune au terme de la rencontre. Ainsi, Milan devra se débrouiller sans son homme fort à Bologne. Un énorme problème pour Allegri vu l’importance de SuperMario dans l’équipe. Il porte sur ses épaules toute la phase offensive de Milan. Après une grande prestation, avec notamment 10 tirs à lui seul, mais malheureusement son premier penalty raté, la déception et la pression ont été trop fortes : Balotelli est retombé dans ses travers. Fidèle à lui-même, capable du pire comme du meilleur. Son geste impulsif qui ne devrait jamais arriver (mais Balo ne changera jamais) complique ultérieurement la situation de Milan. A Bologne, sans Balotelli, El Shaarawy, Kakà et Pazzini, tous les meilleurs éléments offensifs de Milan sont indisponibles, avec seulement Robinho, Matri et Niang à disposition d’Allegri. Il faudra inévitablement trouver des solutions pour marquer des buts mais ce sera difficile pour cette équipe uniquement portée par ses individualités. Alors comment s’en sortir sans elles? Le collectif? Terme inconnu à Milan.

Aujourd’hui, il reste la colère et la déception de voir ce triste Milan. De voir une équipe déjà larguée par ses concurrents et la certitude de vivre une autre saison difficile, à parler de remontée pour tenter d’arracher une nouvelle fois la 3° place. Mais cette année cela semble nettement plus improbable vu la concurrence. L’équipe d’Allegri ne pourra pas réaliser des miracles chaque saison, c’est-à-dire enchainer les victoires et voir tous ses concurrents s’écrouler. Maintenant Milan doit absolument réagir. En commençant à Bologne. Indépendamment des blessures, des arbitres ou de la malchance, il faut retrouver la victoire et essayer de ne pas penser à trop long terme pour éviter la déprime. Match après match, récupérons nos joueurs et puis on verra ce que vaut le vrai Milan, au complet, mais ce sera probablement trop tard pour espérer viser des objectifs intéressants…