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JK Rowling – les années « maman solo »

Par Frenchgirlinlondon

IMG_20130818_181503La semaine dernière une main sur mon téléphone, une main sur la poussette de mon fils;  une newsletter a attire mon attention. Mon fils ayant décidé de faire une petite sieste en rentrant de la crèche, je porte la poussette à bout de bras (une petite trentaine de kg sur 6 marches) pour être sure de ne pas le réveiller. Je gare la  poussette dans l’entrée et prends cinq minutes « à moi » pour lire les mots plein de sagesse de JK Rowling.

Son témoignage est un peu long et en anglais… je vous en ai rapidement traduis quelques passages . Ceux qui m’ont le plus parlé.

« Le sentiment le plus profond qui resurgit quand je pense à cette période de ma vie, c’est l’évaporation progressive de ma confiance en moi, pas parceque je faisais du classement et que je tapais des courrier -non je le faisais parceque j’en avais besoin pour payer les factures – mais parceque je m’étais subitement rendue compte que je n’étais désormais définie aux yeux du monde que par quelque chose que je n’avais jamais choisi.  J’étais une mère célibataire  et, facteur aggravant, une mère célibataire  fonctionnant grace aux allocations. Les remarques patronisantes de certaines personnes étant souvent aussi difficiles à supporter que cette stigmatisation permanente.

Les parents célibataires n’avaient pas très bonne presse en Grande-Bretagne au milieu des années 90. Les réflexions désobligeantes des ministres de l’époque «  sur les jeunes femmes tombant enceinte à seule fin de passer en tête des listes d’attente pour logement sociaux » ne m’on jamais fait sourire. Pas plus que les articles de journaux débattant la question des mères célibataires, des familles recomposées et des ados au comportement antisocial. Quel que soit mon sentiment sur ma propre situation (mère à plein temps, salariée à temps partiel, écrivain en secret), me faire perpétuellement accusée de profiter du système a eut sur moi un effet des plus corrosifs. Les questions sur mes mœurs, les motifs pour lesquels j’avais eut un enfant, mon aptitude à l’élever ont fini par fortement écorcher mon estime de moi.

Et puis, soudainement, dans un chaos aussi brutal qu’inespéré, mon nom s’est retrouvé imprimé dans les journaux du monde entier « … »

« J’aimerai dire à tout parent célibataire qui se sent étouffé sous le poids des stéréotypes et de la stigmatisation qu’il n’y a rien dont je ne sois plus fière que de mes années en tant que maman solo. J’ai fini par ne plus avoir besoin de toucher les allocations et j’ai écrit les quatre premiers tomes de  Harry Potter en tant que mère célibataire, mais il n’y a rien qui ne m’a me rendu plus fière que ces quelques mots de ma fille Jessica sur les cinq premières années de sa vie : « Je ne me suis jamais rendue compte que nous étions pauvres. Tout ce dont je me souviens c’est que j’étais heureuse. »

Je crois que ce qui me touche le plus, ce n’est pas la fin heureuse de l’histoire de JK Rowling. Non, c’est de savoir que vingt ans après et plusieurs millions de livres plus tard ; les quelques années où l’auteur a été maman solo continuent à l’habiter si intensément. C’est de savoir aussi que sa fille n’a que des souvenirs heureux de cette periode. C’est de savoir enfin par les commentaires des autres mamans solos qu’elles se retrouvent aussi dans ces quelques mots.

J’entends un grommèlement dans la pièce d’à coté… mon petit lion s’est réveillé, ma pause lecture est terminée. Retour à mon rôle de maman.


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