L’idée du billet d’aujourd’hui me vint alors que je coachais une cliente désireuse de vivre en harmonie avec ses proches… quel qu’en soit le prix! Pour y parvenir, elle couvrait son cœur de lion d’une peau de mouton. C’est sur son insistance que je vous présente la métaphore qui déclencha une formidable prise de conscience.
Attention! Il se peut que ce texte réveille les lions qui s’ignorent et qui arborent une peau de mouton. Vous voilà avertis! Et peut-être bénis…
Il était une fois un lion qui naquit d’un couple de moutons. Surpris par cette erreur de la nature, ses parents l’enveloppèrent d’une peau de mouton pour qu’il soit accepté du troupeau. Doté d’un cœur infiniment tendre, notre ami espérait plus-que-tout plaire à son entourage. Quand il devint adulte et orphelin, il quitta la sécurité de son pré pour trouver son destin.
Les moutons sont dociles, mais pas stupides.
Sur son chemin, il côtoya des moutons qui tremblaient en sa présence. Évidemment, ils sentaient sa puissance. Plus rusés, d’autres moutons voulaient l’impressionner en portant une peau de lion aussi fausse que leur prestance.
Par un boazard comme on les aime, notre lion à la peau de mouton rencontra un vieux sage qui reconnut la valeur de son cœur.
Avec beaucoup de tact et d’affection, il lui montra son vrai visage. Lentement, doucement, le lion laissa tomber sa vieille peau et les cordes qui ligotaient ses élans. C’en était fini de se subordonner aveuglement aux volontés d’autrui. Il assuma ses responsabilités et renonça à celles qui ne lui appartenaient pas.
Une force insoupçonnée monta de son être véritable. Tel un raz de marée, elle engloutit pour de bon sa peur de déplaire, ainsi que ses culpabilités.
Notre lion apprit à reconnaître les tyrans cachés ou non sous une peau de lion et ayant la maturité d’un enfant de cinq ans. Il dit adieu aux relations alimentées par les apparences et s’entoura de compagnons alignés à ses croyances.
Son légendaire courage inspira l’expression : avoir un cœur de lion.
L’harmonie que l’on obtient en se soumettant aux autres est passagère. L’harmonie que l’on crée en respectant nos propres valeurs, puis celles des autres, est durable.
Nos relations reflètent l’harmonie qui existe entre nous et nos convictions.