Tel que prévu les Broncos s’amusent au MNF tandis que les
dernières réflexions explorent le meilleur et le pire de la dernière semaine.
Raiders 21 Broncos
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Raiders - Broncos. L’intérêt de ce match ne réside pas dans l’identité
du gagnant, mais plutôt de prédire à quel moment John Fox enverra ses
réservistes sur le terrain. Le club à battre est Seattle qui a sorti Russell Wilson avec 4 minutes à jouer au 3e quart!
Le début de match fait tout pour conforter cette théorie. Terrelle
Pryor et son attaque vont rapidement s’asseoir et Peyton traverse le terrain
les 2 yeux fermés. Eric Decker est le premier à pouvoir gonfler ses stats. 7-0
L’attaque du Silver & Black est incapable d’obtenir un
premier jeu, mais j’avais oublié que le Denver est généralement brouillon au
premier quart. Une chance d’ailleurs, imaginez ce que seraient leurs stats
sinon!! Toujours est-il que les seuls points des Broncos sur les 2 séquences
suivantes proviennent du pied de Matt Prater qui rend facile une longue frappe
de 53 verges.
Exploiter la prohibition semble payant pour les alcools
canadiens. Après Sleeman, voilà que le whisky Canadian Club exploite cet angle dans ses pubs. L'attrait de l’alcool illégal, je me sens comme si j’avais 16 ans!!!
Denver commence la 2e période avec une belle
longue séquence qui mélange bien le jeu au sol et les passes. La défensive des
Raiders est dépassée par les événements et c’est Wes Welker qui capte la passe
décisive. 17-0.
Sursaut d’orgueil d’Oakland lorsque Denarius Moore s’échappe
sur 73 verges pendant que les joueurs défensifs du Denver se plaquent entre
eux. Comme Gruden le dit : « I tell you what, I love this player »…
Euh non attendez, mauvaise cassette, ce n’est pas ça. Ça sonne plutôt comme « si la défensive
des Raiders peut contenir Peyton sur la prochaine série, nous aurons un match ».
L’espoir est de très courte durée. Dès le premier snap de la
série suivante, Manning rejoint Decker qui franchit 61 verges avant d’être
rejoint. Le TE Julius Thomas complète le travail dans la zone payante. Les Rocheuses ajouteront un placement
avant la mi-temps et dominent 27-7 à la pause.
Comme pause de la mi-temps, je vous propose du grand
journalisme d’enquête. Hier soir dans son résumé du SNF, l’ami Nick T. nous a présenté la créature terrifiante que vous voyez ci-haut nommée
le Raiders Rusher. Parce que j’aime bien aller fouiller dans les méandres de la
bêtise humaine, j’ai fait des recherches sur la bibitte. D’abord, il faut
souligner qu’elle n’est pas sans nous rappeler le p’tit bonhomme pas d’cou de
Bruno Blanchet. De plus, avant de trop vous moquer des fans des Raiders, sachez que chaque formation de la NFL possède une mascotte de ce genre, développée dans le cadre d’une émission pour enfant. Il y en a d’ailleurs de très laides! Cependant, aucune autre équipe du circuit Goodell n’a eu la mauvaise idée de
rendre cette patente-là vivante jusqu’ici. N’empêche qu’on a hâte de voir le Raiders
Rusher faire un tour dans le Black Hole avec les maniaques vêtus de spikes
et de chainsaw!!!
De retour à l’action, les Broncos portent l’écart à 23
points avec un placement, mais les Raiders sortent le livre de jeux exotique
pour revenir de l’arrière alors que Darren McFadden joue les quarts-arrière. La
stratégie fonctionne alors qu’il rejoint son FB Marcel Reese sur 16 verges.
McFadden a donc maintenant plus de verges comme passeur que comme coureur!
Peyton Manning est encore dans le match au début du 4e
quart. Ceux qui avaient parié qu’il serait retiré plus rapidement que Russell Wilson ont donc perdu. Sur une note presque anecdotique, il complète une autre
longue poussée, cette fois en laissant le soin au RB Ronnie Hillman d’inscrire
le majeur. 37-14.
Il y a un an aujourd’hui, la folie des arbitres de
remplacement atteignait son paroxysme avec l’inoubliable Fail Mary, le touché
accordé aux Seahawks pour voler le match contre les Packers. ESPN a retracé l’arbitre
responsable du fiasco qui nous dit qu’il referait exactement la même chose. Misère! Je me plaindrai des hommes zébrés dans les dernières réflexions, mais
quand on y repense, ils sont quand même les meilleurs de leur profession.
Oakland y va d’un dernier effort pour revenir dans l’affrontement,
mais la poussée s’éteint à la ligne de 1 du Denver. Ils inscriront bien un majeur supplémentaire avant la fin, mais les 2 clubs s'affrontant ce soir n'était tout simplement pas du même calibre.
Les dernières réflexions :
Les Saints, les arbitres et une nouvelle chronique sur les
héros et le zéros de la semaine meublent les réflexions.
The Saints are coming!! : Je vous casse constamment les
oreilles avec l’importance à mes yeux d’avoir une équipe balancée pour aspirer
aux grands honneurs. Pour cette raison, je ne me suis pas trop attardé sur les
Saints dans la morte saison. Oui Sean Payton revenait, oui Drew Brees est
exceptionnel, mais les fleurdelisés avaient battu des records de médiocrité
défensive en 2012. C’est complètement différent cette année. Dès l’ouverture de
la saison, l’unité a créé la surprise en contenant les Falcons et elle a
poursuivi sur cette lancée depuis.
Dimanche dernier, mené par Cameron Jordan, le front défensif a pulvérisé
la ligne offensive de l’Arizona. Le premier choix de la formation, le safey
Kenny Vaccaro a réussi sa première interception, mais c’est l’ensemble de son œuvre qui
impressionne le personnel d’entraîneurs. La recrue est en avance sur les
prévisions les plus optimistes et avec l’aide du nouveau venu Keenan Lewis, il
a stabilisé la tertiaire. Finalement, il faut rendre hommage au coordonnateur
défensif Rob Ryan. L’homme est gueulard et franchement déplaisant, mais pour l’instant,
il livre la marchandise. Si la défensive maintien son efficacité et que Drew
Brees est égal à lui-même, les Saints figureront parmi les joueurs avec lesquels il
faudra compter dans la NFC.
Come on ref! : J’étais enchanté de voir Miguel Bujold de
la Presse relever la pénalité fantôme de rudesse contre le QB appelée contre
les Bengals en début de 3e quart dans son article d’aujourd’hui. D’ailleurs, quelle coïncidence (!!), ma télécommande avait choisie ce moment
exact dimanche pour effectuer un spectaculaire vol plané dans le salon!! Je ne
comprends pas quelle mouche l’a piquée!! Pour des raisons lui appartenant, la
pitonneuse fut moins démonstrative lorsque 2 pénalités bidons furent signalées
contre les Packers subséquemment, mais elle aurait eu des motifs de protester. Qu’on se
comprenne bien. Je suis en faveur des règlements limitant les coups à la tête.
Le football n’a pas le choix et je suis bien plus fier de me dire fan de la NFL
que de la LNH dans ce département. Sauf
qu’en punissant de 15 verges les fautifs, cette infraction change souvent le
cours des matchs. C’est peut être un mal
nécessaire pour faire passer le message de la ligue, mais il faut souhaiter que
les arbitres apprennent à faire preuve de diligence. Car donner 15 verges et un
premier jeu à l’adversaire pour un plaqué parfaitement légal n’est pas de
nature à redorer la crédibilité des zébrés.
Mon autre crotte sur le cœur envers les chandails rayés
concerne la pénalité de conduite anti-sportive, le « taunting ».
Jonathan Joseph des Texans fut récipiendaire d’un de ces appels contre
Baltimore. Évidemment, je n’étais pas là et J-Jo a peut être dit quelque chose
d’inacceptable. Sauf que sur les reprises, il semblait plus célébrer avec son
coéquipier que narguer son opposant sur le sol. La sévérité de la NFL à ce
chapitre était annoncée et fait partie de la folie généralisée des « Why
so serious » qui abhorrent toute forme de célébration, ce qui est
parfaitement stupide. Le droit d’être content après un gros jeu ou un TD et de
le démontrer autrement qu’avec une prière au p’tit Jésus existe encore, ou du
moins, il le devrait. De plus, il s’agit de cas où le joueur puni n’obtiendra
jamais le bénéfice du doute, ni de ses entraîneurs, ni des médias. Ce faisant
les arbitres devraient être moins zélés dans l’application de ce règlement et,
pour reprendre un terme à la mode au Québec ces jours-ci, se contenter de punir
les célébrations ostentatoires!! Présentement, c’est du n’importe quoi aux
allures de « Power trip ».
Les prix de la semaine : Chaque semaine dans les
dernières réflexions, nous identifierons des joueurs, unités ou équipes qui se
sont démarqués dans chaque de ces 3 catégories : le héros de la semaine,
le zéro de la semaine et le mulligan de la semaine. Allons-y donc sans plus
tarder :
Héros de la semaine : Les Browns, particulièrement
Brian Hoyer, Jordan Cameron et Josh Gordon méritent des félicitations, mais il
faut absolument parler des Dolphins. Lorsqu’ils
ont vaincus les Browns à la semaine # 1, personne n’en a fait de cas. La
victoire contre les Colts la semaine dernière a fait écarquiller quelques yeux,
mais tout le monde s’attendait à les voir mordre la poussière contre un vrai
adversaire comme les Falcons. Eh bien non, les Dauphins ont maintenu la pression sur les Patriots
grâce à un triomphe dramatique en fin de match. La défensive impressionne, tout comme le QB Ryan Tannehill. Ce dernier passe
souvent inaperçu dans l'incroyable cuvée de QB de 2012, mais l’amélioration de son jeu est marquée. Il faudra prendre
les Fins au sérieux.
Zéro de la semaine : Pac Man Jones de nouveau arrêté mérite une mention personnelle, mais je
me tournerai plutôt vers les défensives de la NFC Est, à l’exception des
Cowboys. Les Redskins ont accordé plus de verges que n’importe qui dans l’histoire
de la NFL sur une séquence de 3 parties, les Eagles sont incapables de sortir
du terrain et passent le ¾ des matchs sur le gridiron tandis que le pass rush
des Giants est aussi insignifiant que le commission d’enquête sur le printemps
érable. Sans surprise, ces 3 formations montrent un dossier cumulé de 1-8 et le
plus épeurant est qu’aucun signe d’amélioration n’est en vue dans aucun de ces
endroits.
Mulligan de la semaine : On va donner une petite chance
à EJ Manuel et aux Bills, perdants à New York ce week-end. Manuel fut ordinaire
à son premier match sur la route, mais il continue de montrer des bons flashs
et la défensive des Jets méritent le respect. De plus, les Bills sont
compétitifs malgré une liste des blessés plus longue que la liste de goons sans
talent dans l’alignement des Maple Leafs! Les Bills perdront plus souvent qu’ils
ne gagneront cette saison, mais ils semblent au moins savoir où ils s’en vont.
Mine de rien, la prochaine fois que vous lirez cette chronique, le quart de la saison sera écoulé!