Critiques Séries : The Blacklist. Saison 1. Pilot.

The Blacklist // Saison 1. Episode 1. Pilot.

The Blacklist fait partie des pilotes dont les chaînes américaines rêves. En effet, ayant obtenu le meilleur score lors du panel test pour une série de la chaîne, le pilote de The Blacklist était attendu. Créée par Jon Bokenkamp, scénariste des très sympathiques thrillers Taking Lives, The Call et Dangereuse Séduction, on pouvait bien évidemment attendre quelque chose dans la même veine. Je suis ravi de voir que cette mise en bouche est réussie. Mis en scène par Joe Carnahan (Le territoire des loups, Mise à prix), on retrouve tous les codes du film d'action et tout est même particulièrement beau à Washington. Même si je peux encore avoir peur que The Blacklist devienne une sorte de nouveau The Following (qui a été l'un des gros pétard mouillé de l'année, devenue une série comique en l'espace de quelques épisodes), je pense que James Spader est parfait pour le rôle. Tellement parfait qu'il parvient à la fois à nous faire peur mais aussi à nous faire à ce qu'il raconte. Je connais James Spader en avocat mais aussi en patron de Dunder Mifflin mais je ne le connaissais pas encore en grand criminel du FBI.
Le criminel le plus recherché du monde se rend mystérieusement à la police et offre ses services en dénonçant tous ceux avec qui il a collaboré sur ses crimes par le passé. Sa seule contrepartie : travailler avec une agent du FBI débutante avec qui il n'a semble-t-il aucune connexion...

Annoncé par la presse américaine comme l'un des meilleurs pilotes de la saison, je suis entièrement d'accord avec ça, même si au fond je n'ai pas vu tous les pilotes de la saison. Disons que The Blacklist était celui qui m'excitait le plus et je n'ai pas été déçu. Il y a de l'action (en espérant que les moyens mis dans le pilote restent les mêmes par la suite), il y a des dialogues amusants et James Spader fait le show. On retrouve en face de lui Megan Boone (Blue Bloods), une actrice charmante et innocente qui ne sait pas encore tout ce qu'il se trame dans son dos. Notamment avec son mari, incarné par Ryan Eggold (90210) qui partagent des airs avec Daniel de la dernière saison de Dexter. En tout cas j'aime bien cette toute nouvelle dynamique d'autant plus que tout est fait pour que l'on est l'impression que l'on baigne dans une série de grande envergure. Ce n'est pas le petit criminel de la semaine que l'on va arrêter dans une ruelle, ce sont les grands criminels dont le FBI n'a même pas forcément la connaissance. Red est donc là pour les débusquer.
Le petit profiling de Red au début de l'épisode est énergique et permet de nous présenter le personnage sans trop en faire (et surtout sans envahir de flashbacks dégueulasses qui ralentissent le rythme de la série). Joe Carnahan a réussi à mettre tout cela en scène comme au cinéma. Il faut bien avouer qu'il a déjà fait pas mal de très bonnes choses dans le registre de l'action, notamment Mise à Prix qui détient l'une des meilleures scènes d'échange de coups de feu de ces dernières années. Alors certes, The Blacklist peut encore devenir une The Following 2.0 mais je ne sais pas pourquoi, bien que The Following était efficace dans son premier épisode, ce n'était pas aussi bien que The Blacklist. James Spader ne cherche pas non plus à se prendre au sérieux contrairement à Kevin Bacon par exemple ce qui permet d'avoir une dynamique passionnante, fraiche et sans prise de tête. En soi, The Blacklist n'a pas de grands défauts. Les défauts arriveront sûrement par la suite quand il faudra meubler des épisodes.
Note : 9/10. En bref, un pilote efficace et prometteur pour la suite. James Spader est jouissif comme tout.