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Godoy et la Maja nue

Publié le 25 septembre 2013 par Quiricus

Godoy et la Maja nue…
Une maja en espagnol, c’est  une belle femme, pas obligatoirement de petite vertu. Ce terme désigne une femme « plantureuse » comme on le disait autrefois (bien qu’une année à Cuba je l’ai entendu prononcer  par une personne sans culture. Cette expression me turlupinait la cervelle jusqu’à ce que je me souvienne  de ces deux toiles de Goya dont « la maja nue ». Qui pouvait être le modèle… ? En fait, après recherches, il s’agissait peut être de « Pepita » Tudo, la maîtresse de Godoy. Godoy haït de ses compatriotes eût le merite d’être l’ami et le protecteur de Goya. Le destin  de cet homme est vraiment particulier, à l’image d’un Rastignac qui aurait réussi.
  Né dans une famille pauvre il suivit la même carrière qu’un de ses frères. Il entra dans la Garde Royale d’Espagne, et là comme par hasard, lors d’une escorte en forêt il tomba de cheval juste devant le carrosse royal. Il se fit ainsi remarquer par la future reine Marie Louise, qui adorait les jeunes hommes et les butinait à loisir. Ceci tout en faisant gaffe de ne pas trop se faire remarquer de son beau-père dont elle avait une peur bleue. Plus que de son mari, un grand bonasse qui n’aimait que la chasse. Ce qui n’est pas courant pour l’époque c’est que cette situation dura de nombreuses années, et même dans l’exil après la fin du règne de Charles IV, leur fuite en France et en Italie après la Revolution Française. L’aveuglement de Charles IV est surprenant, expliqué en partie par la fascination qu’exerça Godoy sur le couple. Marie Louise l’aima jusqu’à la mort, Charles IV s’en lassa en fin de vie.

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