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Antoine Schoumsky, le taulard de l’humour !

Publié le 25 septembre 2013 par Blog Youhumour @youhumour

Nous sommes le lundi 16 septembre, c’est la deuxième d’Antoine Schoumsky au « Au parloir » du Point Virgule. Il pleut sur nos parures d’été mais on s’en fout, ce soir, on sait qu’on va rire ! 

antoine schoumsky

Le spectacle commence dans le noir… une musique de jingle de télé réalité comme la télévision sait si bien les faire… Assis dos au public, les poignets menottés, un homme attend.
Propulsé sur scène dans le cadre d’un programme de réinsertion des détenus par l’humour appelé « Youpi Cellule », Antoine Schoumsky, matricule 82 11 03, incarcéré à perpétuité pour des raisons dont on taira la cause, doit jouer un one man show pour pouvoir être libéré. Ca parait simple comme ça, mais pour quelqu’un de déséquilibré comme lui, c’est un effort surhumain…

Après avoir expliqué les raisons de sa présence ici devant nous, le détenu Schoumsky entame son « spectacle comique ». Il s’essaie au stand up, commence une première vanne et l’interrompt subitement. On comprend à ce moment, que le spectacle va se dérouler au dépend du condamné, mais aussi du public…
Et puis, après s’être

débarrassé de ses menottes, Antoine Schoumsky, impressionnant de crédibilité et de folie, raconte ses déboires, de son désir de devenir célèbre à sa vie en prison.

Ce personnage au bord de la rupture est en fait un véritable schizophrène. Malheureusement pour lui et heureusement pour nous, au sein de la prison, il est loin d’être l’énergumène le plus atteint. En effet, nous ne sommes pas à l’abris de rencontrer des personnages tous plus délirants et plus trashs les uns que les autres.

Il y a d’abord Gilbert, le psychologue « autodidacte » qui dirige un débat sur la pornographie. Il y a ensuite Emile, le compagnon de cellule d’Antoine, mélange de Sarkozy et Golum – Sarkolum – et maître dans la discipline du viol d’asiatiques, puis Bertrand, obsédé par les « chattes » qu’il voit absolument partout et aussi Alphonse, personne très civilisée quand il ne se laisse pas guider par Jean-Louis, son pénis, amateur de joggeuses.

Ces personnages complètement décalés, interprétés avec un talent incroyable par Antoine Schoumsky donnent lieu à des scènes surréalistes où les dialogues fusent, où les insanités ne manquent pas et où il est impossible pour le public de ne pas rire aux éclats.

Des scènes surréalistes, il y en a d’autres et elles sont tout aussi jouissives. Comme quand Schoumsky nous raconte la conversation délirante entre son chat et son chien auquel il a assisté après avoir ingéré des champignons « pas de Paris »

Si Schoumsky excelle dans les dialogues incisifs et les punchlines à 100% à l’heure, il sait également se servir de son corps. Le plus bel exemple restera sûrement cette scène, où en voulant s’évader de la prison, la double personnalité de Schoumsky fait des siennes. On pense alors à Jim Carrey dans le film « Fou d’Irène » des frères Farelly, au film »Les Evadés » ou encore à l’univers de Tex Avery.

Avec des musiques et des effets sonores utilisés aux bons moments, Schoumsky a réussi à monter un petit bijou comique parfaitement rythmé aux allures de film.

Pendant plus d’une heure, Antoine Schoumsky démontre toute l’étendue de son talent. Son jeu d’acteur est incroyable de justesse et de précision et lui permet de changer de personnages en moins d’une seconde. Ce one man show signe surtout la naissance d’un humoriste au talent comique gargantuesque et qui a le mérite de se démarquer des humoristes plus conventionnels.

N’hésitez pas à aller voir le détenu Schoumsky « Au parloir » au Point Virgule, c’est sûrement l’une des rares fois où vous aurez l’occasion de rire dans une prison.

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