À chaque année, nous recevons plusieurs stagiaires dans notre organisme. Majoritairement des Européens et principalement de la France.
Le débat sur l’utilisation des enregistreuses pour réaliser nos entrevues refait régulièrement surface. Chez nous, pas question d’utiliser une enregistreuse. Sauf si vous passez en entrevue un politicien dans un débat controversé ou une entreprise que vous voulez dénoncer. Si ce n’est que de fournir à votre avocat une preuve de ce qui a été dit, dans une entrevue conventionnelle, nous refusons les enregistreuses.
Plusieurs raisons nous poussent à ne pas utiliser une enregistreuse:
- L’enregistreuse n’a pas fonctionné et vous perdez votre entrevue.
- Vous essayez de faire fonctionner une enregistreuse défectueuse et vous impatientez votre interlocuteur.
- Certaines personnes peuvent être intimidées par votre enregistreuse ou encore elles ont une personnalité différente devant l’enregistreuse, ce qui fausse la relation et l’entrevue.
- Parce que vous avez une enregistreuse, vous vous fiez à elle pendant l’entrevue. Aurez-vous la présence d’esprit de poser toutes les questions complémentaires qui méritent d’être posées?
- Vous avez trente minutes de notes. Vous cherchez une citation qui a été dite durant l’entrevue. Avance, recule, avance, recule… Vous pouvez passer 10 minutes à la chercher. Avec des notes papiers, vous pouvez la retracer beaucoup plus rapidement.
Quand vous travaillez sur le terrain, il arrive souvent que des sujets de reportages se dévoilent à vous sans même que vous ne l’ayez planifié.
Sortir une enregistreuse dans d’autres milieux peut même être risqué pour votre sécurité.