Critique Ciné : Rush, épique Formule 1

Rush // De Ron Howard. Avec Chris Hemsworth et Daniel Brühl.

Pour commencer, j'aimerais dire à quel point je déteste la Formule 1 et que je n'ai jamais regardé aucun Grand Prix d'aucune sorte. Rien que d'entendre le bruit des moteurs et des pneus pendant deux heures moi cela me donne déjà le tournis sauf que je me suis laissé tenter par Rush. D'une part car je suis curieux de voir ce que le film avait réellement à nous offrir et d'autre part car c'était du Ron Howard. Le réalisateur de Willow ou encore La rançon et le Da Vinci Code nous délivrait ici un nouveau biopic. Ce n'est pas la première fois que l'homme cède à l'exercice et encore plus dans le registre du combat puisque s'était déjà intéressé au combat Frost/Nixon dans un film du même nom en 2008. Pour quelqu'un qui n'est pas du tout fan de Formule 1, je dois avouer que j'ai été énormément surpris par Rush. Sur un scénario de Peter Morgan (360, Frost/Nixon, Le dernier roi d'Ecosse) ce dernier parvient à recréer l'univers dans lequel étaient James Hunt et Niki Lauda en 1976 et à leurs débuts. Ron Howard de son côté utilise ses meilleurs atouts afin de mettre tout cela en image avec un réalisme à couper le souffle.
RUSH retrace le passionnant et haletant combat entre deux des plus grands rivaux que l’histoire de la Formule 1 ait jamais connus, celui de James Hunt et Niki Lauda concourant pour les illustres écuries McLaren et Ferrari. Issu de la haute bourgeoisie, charismatique et beau garçon, tout oppose le play-boy anglais James Hunt à Niki Lauda, son adversaire autrichien, réservé et méthodique. RUSH suit la vie frénétique de ces deux pilotes, sur les circuits et en dehors, et retrace la rivalité depuis leurs tout débuts.
Rush n'est pas qu'un petit film de Formule 1 qui veut se faire mousser. On a déjà eu ça en France il y a quelques années (Michel Vaillant) et ce n'était pas reluisant du tout. Rush est avant tout là pour nous montrer à quel point c'est difficile comme métier et que les pilotes risquent leurs vies à chaque nouvelle course. Mais Rush ne se contente pas que de nous montrer l'horreur (les jambes brisées, le visage brûlé, etc.) mais aussi l'effervescence des courses. Pour quelqu'un qui n'aime pas la Formule 1 comme moi, j'ai été surpris d'être particulièrement happé par les courses. Notamment celle sur le circuit d'Allemagne, réputé pour être surnommé 'The Graveyard", autant dire que tout de suite on entre dans la cours des grands. Le but n'est pas de faire un portrait brossé sans aucun danger mais bel et bien de raconter les choses avec brutalité et sincérité. Ce que le film fait plutôt bien d'ailleurs. Et puis il y a la dernière course au Japon qui elle aussi m'a donné des frissons. Je me suis même mis à pleurer sans m'en rendre compte car le spectacle que j'avais sous les yeux était tout simplement beau.
J'ai vécu ce que vivent les grands fans de Formule 1 sans en être un. Alors je n'irais jamais regarder des Grand Prix mais un nouveau film de Formule 1 je ne suis pas contre. Je ne connaissais pas l'histoire de Niki Lauda et James Hunt mais je dois avouer que les deux acteurs, Chris Hemsworth (Thor, Blanche Neige et le chasseur) et Daniel Brühl (Good Bye Lenin, The Edukators) ont parfaitement retranscrit cette rivalité qu'il y avait entre les deux pilotes. Le film ne faisant jamais dans l'excès, cela donne quelque chose de sincère et d'étonnant à la fois. En tout cas je n'ai clairement rien à redire sur le sujet. Je n'ai pas grand chose à redire sur ce très joli récit étant donné qu'en plus d'avoir passé un très beau moment j'ai réellement été happé par le truc alors que je ne m'y attendais pas du tout. Il s'agit donc d'une bonne et belle surprise (surtout que Ron Howard parvient à donner à son film les couleurs des années 70 avec une telle intensité). Le pire c'est que le film fait tout pour que l'on ne déteste aucun des deux à l'issue du film (même si à certains moments on est plus lié à l'un ou l'autre des coureurs).
Note : 7.5/10. En bref, un film à grand spectacle qui me ferait presque adorer la Formule 1. C'est dingue mais pourtant vrai.