Magazine Santé

OBÉSITÉ et INCONTINENCE: L'efficacité d'une perte de poids – NEJM

Publié le 26 septembre 2013 par Santelog @santelog

OBÉSITÉ et INCONTINENCE: L'efficacité d'une perte de poids  – NEJML’obésité est facteur d’incontinence mais la perte de poids est-elle facteur de meilleure continence ? Cette étude californienne démontre et évalue non seulement l’efficacité des programmes de perte de poids à réduire l’incontinence urinaire chez les femmes en surpoids ou obèses, mais suggère aussi que retrouver sa continence peut-être une vraie motivation de perte ou de contrôle du poids. A mettre en avant chez les patientes.

Obésité et incontinence : La prévalence de l’incontinence urinaire chez la femme, tous types confondus, est de l’ordre de 44 % en France mais récemment lors d’une étude diligentée par TENA, 75% des femmes interrogées déclaraient avoir déjà connu des épisodes de fuite urinaire. L’obésité, définie par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 kg/m2, est un facteur de risque reconnu d’incontinence urinaire d’effort, d’urgenturies ou encore d’incontinence mixte qui augmenterait le risque de 70% a minima. Associée à d’autres facteurs comme la multiparité ou le diabète, l’obésité peut entraîner des troubles pelvi-périnéaux chez la femme. Mais l’obésité ou même le surpoids sont aussi reconnus comme des facteurs indépendants de risque d’incontinence urinaire chez la femme.

La fréquence des fuites urinaires réduite de 47 à 70% : De précédentes études ont déjà suggéré que la perte de poids, par un régime alimentaire, un programme de perte de poids ou une chirurgie bariatrique, peut améliorer significativement les symptômes de l’incontinence. Mais des chercheurs de l’Université de Californie – San Francisco ont évalué précisément les effets d’une perte de poids chez 338 femmes en surpoids ou obèses, âgées de 42 ans à 64 ans, victimes d’au moins 10 épisodes d’incontinence urinaire par semaine.

·   Ces participantes ont participé à un programme de perte de poids intensif de 6 mois et ont perdu ainsi 8 kilos, en moyenne. Cette perte de poids a réduit le nombre hebdomadaire d’épisodes d’incontinence de 47%.

·   Avec des pertes de poids supérieures, la fréquence des fuites est réduite de 70%.

·   Un groupe témoin, qui n’avait perdu qu’1,5 kg en moyenne a vu la réduction du nombre d’épisodes de fuites limitée à 28% seulement.

·   Enfin, l’étude constate que la perte de poids est plus efficace pour réduire l’incontinence d’effort que l’incontinence par impériosité.

Alors que ces résultats confirment la réduction de poids comme traitement de première ligne de l’incontinence chez les femmes en surpoids et obèses, cette amélioration de la continence urinaire est aussi, dans le sens inverse, une motivation supplémentaire à faire des choix de vie sains, comme la perte de poids ou une activité physique accrue. La réduction de l’incontinence urinaire peut donc être ajoutée à la longue liste des bénéfices pour la santé associés à la perte de poids.

Sources:

Progrès en urologie 18, 493—498 Incontinence urinaire d’effort et obésité

NEJM DOI: 10.1056/NEJMoa0806375 Weight Loss to Treat Urinary Incontinence in Overweight and Obese Women

Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction – Vol. 41 – N° 4 – p. 318-323 – Incontinence urinaire et obésité

OBÉSITÉ et INCONTINENCE: L'efficacité d'une perte de poids  – NEJM
Pour en savoir plus sur les Bonnes pratiques de prise en charge de l’Incontinence

OBÉSITÉ et INCONTINENCE: L'efficacité d'une perte de poids  – NEJM
Recevoir un échantillon


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Santelog 71170 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine