C’est ce que suggère cette étude de l’Université de Bristol qui révèle un lien entre une déficience de la mémoire et une statine couramment prescrite. Les conclusions obtenues chez l’animal et publiées dans la revue PLoS ONE, vont dans le sens de la décision de la US Food and Drug Administration (FDA) d’inscrire, dans la notice de l’ensemble des statines, la déficience cognitive légère au nombre de leurs effets indésirables.
Cette recherche menée sur le rat, visait à déterminer si 2 statines couramment prescrites dans l’hypercholestérolémie, la pravastatine et l’atorvastatine peuvent affecter la fonction cognitive. Les résultats montrent que, même si aucun des effets cognitifs indésirables n’a été observé, avec l’atorvastatine (Lipitor) dans l’apprentissage et des tâches de mémoire simples, la pravastatine, en revanche, a altéré les performances cognitives.
Traités quotidiennement avec l’une des 2 statines durant 18 jours, les animaux ont passé des tests d’apprentissage simple, liés à une récompense alimentaire, avant, pendant et après le traitement. Le dernier jour du traitement, les rats ont également été testés sur leur capacité à reconnaître un objet rencontré précédemment.
Les observations confirment que la pravastatine (PRA) nuit à l’apprentissage au cours des derniers jours de traitement (Voir visuel A) mais que cet effet disparaît après l’arrêt du traitement. Cependant, la pravastatine diminue la capacité de reconnaissance (Voir visuel B). Aucun effet n’a été observé avec l’atorvastatine (ATO).La réversibilité des effets de la pravastatine après l’arrêt du traitement avait également déjà été observée chez les patients, mais l’étude confirme néanmoins que certains types de statines peuvent être plus susceptibles d’entraîner des troubles cognitifs.
Source: PLoS ONE Chronic Pravastatin but Not Atorvastatin Treatment Impairs Cognitive Function in Two Rodent Models of Learning and Memory
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