Noël Mamère quitte les écologistes
Noël Mamère, député-maire de Bègles, quitte Europe Ecologie Les Verts. Furax contre les dirigeants historiques, en rage contre la politique du gouvernement qu'il soutenait hier, en colère contre Hollande, Duflot et quelques autres.
L'homme suit donc ses convictions, mais pour aller où ? Un député seul n'a pas grande utilité collective. Jean-Luc Mélenchon lui a presque tendu la main. Cette décision n'est pas qu'une affaire de désaccord politique avec la majorité hollandaise. Bien au contraire... Il y a de la rancoeur interne et des rivalités de pouvoir pour l'animation ou le contrôle d'EELV.
"J'ai décidé de quitter EELV parce que je ne reconnais pas le parti que j'ai représenté à la présidentielle en 2002. Notre parti ne produit plus rien : il est prisonnier de ses calculs et de ses clans. Nous sommes devenus un syndicat d'élus." Noël Mamère.Mamère moque une "Firme" qui contrôlerait en son désormais ex-parti. Mais il reste prudent, qualifiant Cécile Duflot de "bonne ministre."
Le désaccord serait politique. On dira que Mamère en marre d'avaler des couleuvres. Chacun a sa propre ligne jaune.
Jean-François Copé abandonne 2017
L'autre abandon du jour concernait Jean-François Copé. Une journaliste infiltrée, oeuvrant pour RMC, croyait savoir que le président contesté de l'UMP avait renoncé à se présenter à la présidentielle de 2017. Quelle surprise !
Copé aurait fait le deuil, provisoire, de cette ambition présidentielle à cause de mauvais sondages. Dépassé sur sa droite par Fillon, abimé par l'image de tricheur qui lui colle à la peau depuis la présidentielle interne ratée de l'automne 2012, effacé par son ancien modèle Sarkozy qui térpigne en coulisses.
Copé, donc, aurait décidé de jeter l'éponge pour la prochaine course. Il s'imagine encore jeune. Il se réserverait pour 2022.
Quel est donc ce pays où le paysage politique est bouché aussi longtemps à l'avance ?
C'est la France.