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Créer de l'emploi pour les jeunes en Afrique ?

Publié le 26 septembre 2013 par Unmondelibre
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Une déclaration d’intention a été signée au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, en Éthiopie, au début du mois de septembre, entre la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), la Commission de l’Union africaine (CUA), l’Organisation internationale du Travail (OIT) et la Banque africaine de développement (BAD).

Dans un article publié le 14 Septembre 2013 sur BizTechAfrica, un réseau social spécialisé dans les affaires africaines, en particulier dans le secteur des TIC, la cérémonie de signature a commencé avec un mot du Commissaire de l’UA des affaires sociales Dr. Mustapha S. Kaloko, qui a insisté sur l’importance de cet accord à fournir une plate-forme unifiée par le biais de laquelle l’emploi des jeunes en Afrique peut être promu.

La déclaration impute à chacune des organisations internationales ci-dessus la responsabilité de créer des opportunités d’emploi pour stimuler le développement et l’autonomisation de la jeunesse en Afrique. Selon BizTechAfrica , cette initiative commune pour l’emploi des jeunes en Afrique exige que les quatre organisations internationales susmentionnées se concentrent sur la production de connaissances, sur l’intervention au niveau des politiques et sur des interventions directes.

Selon la déclaration, l’Union africaine est obligée de « défendre, promouvoir et surveiller la mise en œuvre de la Déclaration sur la promotion de l’emploi et de lutte contre la pauvreté qui a été adoptée lors du Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement africains au Burkina Faso en Septembre 2004 ».

Voilà encore une nième déclaration peu convaincante qui s’ajoute de nombreuses autres déclarations signées par des organisations internationales, et qui ont échoué. Au lieu de stimuler les marchés et les petites et moyennes entreprises sur le continent, des organisations internationales comme la BAD et l’ONU ont décidé de continuer à signer des déclarations creuses. Ces déclarations n’ont pas de sens si les gouvernements d’Afrique centrale n’y adhèrent pas. En fait, la tenue de ces réunions et la signature de telles déclarations constitue un gaspillage de temps et d’argent des contribuables.

L’Afrique a besoin de davantage que de déclarations. Le fondement du capital humain des Africains, en particulier les jeunes, doit être orienté vers la production - et non la consommation, en particulier des produits occidentaux. Les jeunes africains ont besoin d’être frottés à des initiatives entrepreneuriales qui s’intègrent davantage dans la coopération Sud-Sud. Les compétences entrepreneuriales doivent être inculquées à la jeunesse africaine .

Le secteur privé en Afrique demeure poreux. Au lieu de signer de tels accords et de donner une aide financière aux pays africains, aide qui finit par se retrouver sur des comptes bancaires à l’étranger, les organisations comme la BAD , l’OIT et l’ONU devraient repenser leur stratégie en veillant à ce que la jeunesse africaine fasse partie intégrante de la renaissance de l’Afrique.

La création d’entreprise et de partenariats commerciaux entre les jeunes d’Afrique et ceux de la diaspora pourrait être une voie à suivre. Encourager les jeunes à participer au gouvernement local est une autre avenue qui n’a pas été exploitée.

Cela amène à s’interroger sur le rôle de collaboration de l’État en Afrique dans le fait de veiller à ce que de telles déclarations axées sur l’emploi des jeunes porte ses fruits. Les États africains doivent enfin voir leur jeunesse comme l’avenir et travailler en collaboration avec elle pour s’assurer que l’Afrique atteigne son plein potentiel.

Il faut en outre se débarrasser du vieux système éducatif obsolète hérité des anciens maîtres coloniaux, et adopter un système éducatif fondé sur le développement des entreprises et la croissance.

Voilà des moyens qui, s’ils sont bien pensés et mis en œuvre, peuvent être bénéfiques à la jeunesse africaine .

Chofor Che, analyste sur AfricanLiberty.org. Le 26 septembre 2013.

Cet article a paru initialement en anglais sur AfricanLiberty.org.


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