Profilage // Saison 4. Episodes 7 et 8. Juste avant l'oubli / De père en fils.
Cette semaine, Profilage case son rythme de l'épisode correct et de l'excellent épisode pour nous délivrer deux épisodes particulièrement réussis. Teintés d'émotions, ces deux
histoires poignantes et difficiles parviennent à démontrer encore une fois que Profilage n'a rien de la petite série policière sans grande ambition. Elle cherche également à
mettre en avant des sujets d'intrigues assez passionnants que cela soit le bizutage qui a mal tourné ou encore l'histoire des femmes qui deviennent mères porteuses alors que la GPA est encore
interdite en France. Ces deux épisodes de Profilage était très bons d'autant plus que l'intrigue évolue dans une direction intelligente. A commencer par "Juste avant
l'oubli" qui nous plonge au coeur d'une histoire de bizutage qui a mal tourné il y a de ça 17 ans. Le délai de prescription pour le meurtre d'un jeune garçon est presque écoulé et
forcément, l'enquête va reprendre sous la houlette de Rocher et de son équipe.
L'introduction de l'épisode était déjà très efficace et nous permet de nous mettre dans le bain directement. Même si Profilage a quelques facilités dans son sac, je trouve que
l'intrigue parvient à rester palpitante du début à la fin grâce à de multiples twists (le garçon prétendument homosexuel qui est maintenant devenu une femme ou encore le twist de la montre qui va
permettre de coincer le tueur). Profilage est une série astucieuse qui joue quelques unes de ses cartes dans des petites subtilités assez appréciables dans leur ensemble. Je ne
demandais pas mieux de la part de la série en tout cas. Cet épisode permet de mettre en avant quelque chose qui est encore tabou. Le bizutage est interdit et pourtant il est pratiqué un peu de
partout. Je ne pense pas que Profilage soit une série engagée (en tout cas, elle ne l'a jamais montré) mais elle se permet de faire des choses intelligentes qui me plaisent.
Pendant ce temps, "De père en fils" développe l'histoire d'une jeune femme, sur le point d'accoucher, qui a été violemment agressée dans un parc.
A commencer par l'histoire d'amour entre Fred et Hyppolite. J'aime bien leur histoire. Surtout qu'elle va être à l'origine d'une scène particulièrement cocasse dans l'épisode 4.08. Après, je ne sais pas vraiment où l'on va avec ces deux personnages mais ce que je trouve de réellement bien dans cette histoire c'est aussi le fait que l'on apprend à connaître Hyppolite dans sa vie personnelle (sa famille, etc.). Alors que l'on ne semblait pas s'intéresser à ce personnage auparavant, on peut découvrir maintenant que c'est tout le contraire. En tout cas, je suis ravi car le résultat est amplement réussi. Je n'oublie pas non plus Chloé. Entre son amant de qui elle rêve érotiquement et le fait qu'elle pourrait devenir l'heureuse mère de l'enfant qu'elle avait dû abandonner dans l'épisode 5, le personnage ne sait plus où donner de la tête. Mais Chloé est touchante à sa manière. Bien que le personnage semble être mis en avant, au fond elle n'est mise en avant que dans les enquêtes. Le reste du temps elle est assez en retrait.
Notamment du point de vue des autres intrigues fil rouge comme ce que cache l'amant de Chloé. Il s'agit d'un vrai tueur et Rocher avait raison depuis le début à son sujet : il est louche. Enfin, Rocher et sa petite vendetta personnel cela manque de clarté pour le moment mais je suppose que cela peut réellement prendre forme et surtout se décanter dans les épisodes à venir. Finalement, ces deux épisodes étaient réussis et je me demande finalement ce que les quatre derniers épisodes de la saison nous réservent étant donné qu'il est difficile de voir où Profilage veut réellement en venir avec notre amant troublant. On sait qu'il ne va pas très bien psychologiquement mais franchement, pour le moment on ne fait que sentir le danger. J'ai presque peur du moment où tout va exploser surtout que la dernière scène de l'épisode 4.08 m'a réellement troublé. J'ai peur pour Chloé même si je sais pertinemment que si quelqu'un ne peut pas mourir dans cette série c'est bien elle. Sans Odile Vuillemin, il n'y a pas de Profilage.
Note : 7/10. En bref, deux épisodes passionnants qui épaississent les intrigues de la saison.