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[Pilote] The crazy ones

Publié le 27 septembre 2013 par Speedu
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Pilot

Saison 1, Episode 1
Diffusion vo: CBS – 26 septembre 2013

Un père et sa fille dirigent une agence de publicité et sont mis sous pression par leur dernière campagne qui pourrait leur couter cher si elle n’est pas réussie …

Vidé, épuisé, sur les rotules. Voilà comment m’a laissé ce pilote. Et pas parce que j’ai passé 20 minutes à rigoler comme un malade. Non, c’est avant tout un problème de rythme. Le pilote va à 100 à l’heure et ne connait pas la moindre pause dans le comique visuel et le débit acharné des acteurs. J’ai parfois eu l’impression qu’ils speedaient tous comme des malades pour faire tenir un épisode de 40 minutes en 20 minutes.

En tout cas, on ressent bien la patte David E. Kelley dans ce pilote. Plusieurs situations m’ont rappelé du Ally McBeal (le sniffage de cheveux me rappelle la caresse du cou de dindon par exemple) et l’ambiance fait très DEK, jusque dans la bande musicale rappelant là encore Ally McBeal. Sauf que Ally McBeal avait un coté plus sérieux pour contrebalancer le coté déjanté.

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La série peut aussi souffrir d’un autre problème: il faut aimer Robin Williams en mode comique. Or là, tout repose sur lui et un humour visuel et sonore de sa part. Et perso, ça me fatigue. Il en fait trop. Ou on lui en demande trop (j’ai le même problème avec Jim Carrey qu’on laisse en roue libre dans les comédies). C’est un peu le problème: la sitcom a été écrite en pensant à lui. Du coup, est-ce le personnage qui impose le rythme à l’acteur ou est-ce que l’acteur a imposé son personnage ? Heureusement, il y a sa fille, jouée par Sarah Michelle Gellar, qui vient contrebalancer son père, en étant sérieuse et stressée. Et là, j’ai trouvé que l’humour dans leurs scènes fonctionnait bien et été efficace. Les relation entre les deux personnages sont bien écrites et bien interprétés. On y croit.

Bon sinon, il y a 3 autres personnages mais ils n’ont aucun développement et 2 des 3 seront kelleyrisés d’ici l’éventuelle saison 2. Et il y a la guest star du jour, Kelly Clarkson, une des premières gagnantes de American Idol. Et elle en vient presque à voler la vedette à Sarah et Robin. Je ne la pensais pas aussi efficace mais là, c’est clair que c’est le résultat d’une écriture très fine du personnage, faisant subtilement référence à la vraie vie (il faut oser faire chanter un jingle pub sur de la viande à une célébrité raillée pour sa tendance à prendre du poids, mais aussi dans la gestion de son image, Kelly étant en vrai coincée dans une image gentillette de chanteuse de bluettes romantiques).

Bref, 8/10

Un très bon pilote, parfaitement maitrisé dans son écriture et son interprétation jusque dans les petits détails. J’ai globalement aimé et sourit de nombreuses fois. Le problème, si on peut dire cela, est Robin Williams: il faut aimer son humour et son show et il faut être capable de le supporter pendant 20 minutes sans discontinuer. De même, il faudra par la suite développer d’autres éléments, car je doute que la série puisse durer longtemps avec comme simple pitch d’épisode : Robin fait son show grimace et voix bizarres.


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