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Sonny Anderson: Delmotte n'a rien oublié

Publié le 06 juin 2007 par Bernard Suzat
Christophe Delmotte, qui évoluera lundi, lors du jubilé à Gerland de l'ex numéro 9 olympien, dans l'équipe du premier titre, évoque la personnalité d'un joueur hors du commun

Ils étaient assis côte à côte dans le vestiaire, et forcément, cela crée des liens. Entre Christophe Delmotte et Sonny Anderson, la complicité allait naître très vite au long de trois saisons en haute altitude. « C'était la première fois qu'on voyait arriver une star, témoigne Christophe Delmotte.
Je me souviens que le président Aulas était critiqué car aucun grand nom ne venait. En fait, il épargnait pour pouvoir réaliser un joli coup. »
Dans une formation dont on devinait le moteur, Sonny Anderson allait apporter tout son talent sans jamais se départir de son naturel. « Lorsqu'il nous a rejoints, poursuit Delmotte, on a tout de suite vu que c'était un mec hyper simple. Il s'est fondu dans le groupe et ce n'est pas faire injure à ses prédécesseurs que de dire que la grande histoire de l'OL a vraiment démarré avec lui. Pourtant, les premiers temps furent difficiles. Il y eut sa blessure, et puis cette terrible élimination contre Maribor.
Mais, à force de travail, il est parvenu à retrouver son vrai niveau et toute l'équipe sera mise au diapason. Il nous a tous fait progresser. Dans le jeu, aux entraînements, on s'appuyait sur lui. Il te rendait le ballon et on est devenu plus fort. En tant que défenseur, il t'obligeait à être plus vigilant. On savait qu'il était capable de tout faire et on était tout de suite dans le vif du sujet. »
L'OL s'identifiera ainsi à ce nouvel étendard venu de Catalogne et dont les qualités humaines et sportives emporteront l'adhésion. « Il portait le brassard de capitaine, mais ce n'était pas un aboyeur de vestiaire. C'était un meneur sur le terrain et son charisme faisait le reste. » Les images se bousculent.
Du triplé asséné à Bruges au missile venu d'ailleurs crucifiant Jérôme Alonzo et le PSG, en passant par la folle arabesque qui désarçonna Stéphane Porato, alors à Monaco, les chef-d'oeuvre signés Anderson font office de collector des temps modernes. « Contre le PSG, se rappelle Christophe Delmotte, il sortait à peine d'une blessure au quadriceps droit et joua sur son pied gauche. Mais, c'est du droit qu'il trompa Alonzo ! C'était un vrai champion. »
Sous la houlette de Jacques Santini, une équipe de copains grimpa sur le toit de l'Hexagone. Les Coupet, Laville, Delmotte, Laigle, Deflandre, et Anderson avaient formé une vraie famille et leurs relations dépassaient le simple cadre du terrain. Aujourd'hui encore, et en dépit de trajectoires différentes, le contact a été maintenu et ce n'est pas un hasard si l'équipe 2002 sera à nouveau réunie lundi prochain à Gerland.

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