Le tailgate party de la semaine # 4

Cette semaine, on part à la recherche aux grandes gueules et on traverse l’océan avec les Steelers et les Vikings.
Qui sont les grandes gueules en 2013?
On le sait, la NFL n’aime pas trop les joueurs qui sortent du rang. L’application militaire des règlements sur l’esprit sportif et les célébrations d’après touché en sont la preuve. Résultat : les trash talkers ont presque disparu du sport. C’est probablement une bonne chose, mais avouez que les coups de gueule de Terrell Owens , Chad Johnson et leurs semblables étaient divertissants!
Position de divas par excellence, les receveurs de passes ont toujours excellé autant à nous fournir des clips qu’à attraper le ballon. Prenez Shannon Sharpe ou Cris Carter, Keyshawn Johnson (début du vidéo, mais le reste est drôle aussi),  Randy Moss, et Michael Irwin, tous ces gars devaient être déplaisants au possible à diriger, mais ils étaient parmi les meilleurs à leur position.  Dans son genre, Hines Ward, avec son sourire baveux et ses blocs sournois et illégaux était aussi détesté. Aujourd’hui, Calvin Johnson, AJ Green, Julio Jones, Larry Fitzgerald ou Victor Cruz sont encore meilleurs que leurs prédécesseurs, mais ils sont polis, civilisés et ne sacrifient pas leur QB ou leur organisation à l'autel de leur égo.  On ne verrait pas non plus aucun de ces gars-là aller célébrer un TD sur l’étoile du Cowboys Stadium! 
Certains défenseurs ont aussi été très volubiles sur le terrain. Deon Sanders, pour un, n’a jamais manqué de nous rappeler à quel point il s’aime beaucoup et, tout récemment, Joey Porter parlait au moins autant qu’il ne frappait. J’aurais probablement détesté être le coéquipier d’un de ces gars-là, mais comme amateur, inutile de dire qu’ils mettaient un peu de piquant entre les affrontements. Qui sont les grandes gueules en 2013? En voici quelques-uns.
Cortland Finnegan :  Il n’a pas son égal pour déranger l’adversaire. Il a même frustré le très posé Andre Johnson au point de se battre contre lui.  Il aime bien les petits coups salauds à l’abri du regard des arbitres aussi  mais il se fait parfois prendre dans sa propre stupidité. Il est définitivement un des gars les plus détestés de la ligue.
Ndamakung Suh et Richie Incognito : Ce sont peut être les 2 joueurs les plus salauds du football présentement, mais on ne peut pas dire qu’ils sont très vocaux. Sauf peut être pour se défendre et dire qu’ils n’ont rien fait de mal!! N’empêche que lorsqu’un adversaire veut t’asséner un coup de casque ce n’est pas une démonstration d’amour!
Bart Scott : Il s’en prend à ses adversaires, aux médias et mêmes aux arbitres. Un trou de cul de première! D’ailleurs, ça semble commun chez les Jets, car son coéquipier Antonio « the brain » Cromartie pourrait aussi faire partie de la liste.
Des receveurs? : Cette liste ne serait pas complète sans l’apparition d’au moins un WR. Dez Bryant est le plus près d’une face à fesser dedans à cette position ces jours-ci, mais il a pris de la maturité dernièrement et je lui accorde le bénéfice du doute. Point de vue attitude, je dirais que DeSean Jackson est probablement le plus diva des receveurs.  
Richard Sherman : Le roi du trash talk dans la NFL cette année joue dans la meilleure équipe de la ligue. Que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur le terrain, le mâche-patate de Richard Sherman ne prend jamais de congé. Dans les séries l’an dernier, il a fait perdre la tête à Trent Williams des Skins et sa bataille contre Roddy White fut très émotive!  Il est le digne héritier des grandes gueules capables de soutenir par leur jeu toutes les saletés qui sortent de sa bouche.
Et vous, êtes vous heureux de la quasi-disparition du trash talk ou si vous vous en ennuyez un peu?!?!

La rencontre des Big Ben!!!
L’horloge rencontrera la grosse brute ce dimanche alors que les Steelers et les Vikings croiseront le fer à Wembley.  C’est plutôt difficile de jauger ce que la NFL veut établir chez les Britons, mais il faut reconnaître qu’elle ne fait qu’emboîter le pas aux ligues de soccer européennes, à la NBA, la LNH et même au base-ball en présentant des matchs partout dans le monde.  Remarquez que dans le cas du football, le monde se limite à la capitale britannique, ce qui ramène la question : Souhaite-on y établir définitivement une concession? Les gars en ont débattu dans les 4 bonnes questions vendredi et je les rejoins un peu. Un club en permanence à Londres est une mauvaise idée à bien des niveaux, mais ne pariez pas votre chemise que ça ne se fera pas. Même si le mot football évoquera toujours Chelsea ou Arsenal dans la tête des Londoniens, on parle ici de la porte d’entrée de l’Europe et d’une mégalopole financière. Et s’il y a plus d’argent à faire, ne doutez pas une seconde que les proprios de la NFL balanceront toutes les considérations sportives par la fenêtre pour s’approprier du magot.
Pour être franc, je n’adore pas trop les matchs occasionnels présentés là-bas non plus. La rotation actuelle du calendrier fait que les formations de l’autre conférence ne visitent qu’une fois aux 8 ans leurs adversaires. Les spectateurs du Minnesota, qui n’avaient pas vu les Steelers depuis 2005 devront maintenant attendre en 2021 avant de voir évoluer une des franchises phares de la NFL dans le jardin. Idem pour les 17 partisans des Jaguars, qui seront privés de la visite des 49ers plus tard cette saison ou ceux des Rams, qui ont sacrifié aux Européens la visite de Tom Brady et des Patriots l’an dernier. Même si elle est en constante évolution, la visibilité dans les médias britanniques est assez faible. En fait l’article du jour sur le match dans le Guardian de Londres parle de dopage. L’an dernier, ce n’est pas la visite de Tom Brady et des Patriots qui a excité la capitale anglaise, mais bien celle de Gisele Bundchen! On peut comprendre, Mme Brady est une vedette à part entière, mais je ne suis pas sûr que c’était la couverture souhaitée par Roger Goodell!!!  Par contre, sachez que le proprio des Vikings a invité les maires des villes jumelles et quelques hommes d’affaires au match, transformant ainsi l’occasion en mini-mission économique. Ces considérations ne sont pas discutées dans les lignes ouvertes, mais doivent peser très lourd dans la balance au siège social de la NFL (ou lorsque vient le temps de financer un nouveau stade)!
Cependant, il faut reconnaître et saluer le fait que le sport s’internationalise. Même si elle n’aura jamais le statut qu’elle a ici, la NFL progresse en Europe. Des ligues existent dans plusieurs pays, que ce soit l’Italie, la France, l’Allemagne ou l’Autriche. D’ailleurs, au repêchage 2013, le Ghanéen Ziggy Ansah, l’Allemand Björn Werner et l’Estonien Margus Hunt ont été choisis dans les 2 premières rondes.  Il y a présentement 43 étrangers dans la NFL, dont 11 Canadiens. Le plus connu est le WR Nate « livreur de pizza » Burleson originaire de Calgary, tandis que le seul québécois du lot est le long snapper des Cowboys Louis-Philippe Ladouceur. Sur le terrain, c’est probablement l’aspect le plus intéressant des efforts promotionnels de la NFL hors du pays de l’Oncle Sam.
Comme d’habitude, la journée sera bien remplie. Wallette et Nick T. se relaieront pour vous la résumer, donc revenez nous voir. Bon football!