Trail du Grand Saint Jacques: un retour sur le chemin, à grande allure!

Hier j'ai donc couru le Grand Trail du Saint Jacques, une course qui m'a permis de retrouver une (assez petite au regard de l'ensemble) partie des sentiers que j'avais foule lors de mon périple vers Santiago.
C'est à rebours des pèlerins, depuis le magnifique site du Sauvage et à travers le plateau du Gevaudan jusqu'a la ville du Puy en Velay que nous avons couru hier. Ces 71 kilomètres reservaient aussi quelques variantes par rapport au chemin classique,  surtout pour ajouter un peu de dénivelé,  car ce n'est pas forcément plus beau. Mais l'ensemble du parcours reste splendide et m'a permis de revoir des endroits qui restaient gravés dans ma mémoire de pèlerin.
La veille, je m'étais bien mis dans l'ambiance grâce à une séance de dedicace de Pèlerin express  partagée avec Matthieu Forichon, auteur des illustrations de mon livre et de bien d'autres belles choses. Ce fut un moment bien agréable où nous avons pas mal échangé avec les trailers venus retirer leurs dossards.
Je connaissais donc certes le parcours,  mais pas à cette allure. Entre ma randonnée rapide des longs voyages à pied et la course "au taquet" d'hier (il faut dire que cette fois j'ai essayé de me prêter au jeu et c'est vrai aussi que ce parcours, roulant mais bien casse-pattes par endroits, m'inspirait aussi en tant que coureur...) la perception des lieux et des paysages change. Certes, j'en ai reconnu beaucoup,  les raccrochant même directement à des souvenirs précis, mais la vitesse et l'intensité bien plus élevé de l'effort m'ont fait sentir les choses autrement.  Le dénivelé,  la variété du parcours en terme de passages roulants et plus difficiles,  s'est ainsi fait sentir bien davantage.
Parti bien trop vite, compte tenu de mes capacités actuelles à soutenir des rythmes élevés (plus de 15 km/h la première heure...), j'étais à peu près "cuit" au 30e kilomètre. J'ai ensuite tenté de récupérer en peu dans la zone la plus vallonnée du parcours, pour parvenir à finir assez correctement les 15 derniers kilomètres.  Mais ce fut dur et j'ai à nouveau bien calé après les terribles escaliers de la cathédrale,  une petite cerise sur le gâteau de ce trail !
Je termine tout de même en 7h22 à la 32e place (nous étions 550 au départ), ce qui n'est pas si mal. Mais j'ai un peu de mal à récupérer et je me demande un peu comment va être la suite, surtout que je repars demain pour le Maroc,  sur l'UTAT.  Je vais gérer mes efforts désormais jusqu'à mon grand départ vers Rome.
En tous cas ce Grand Trail du Saint Jacques m'aura permis de retrouver des lieux que j'aime beaucoup et de passer un bien agréable week end amical. L'effort,  même si il a été vraiment difficile,  n'est pas totalement négatif: j'arrive encore à courir relativement vite, c'est rassurant!