Ça y est, nous avons fais le pas, ce week-end nous avons acheté des Tupperwares en verre pour faire nos boîtes à lunch. Fini le plastique! Alors
que j’avais eu l’occasion d’explorer le cas des phatalates, suspectés d’engendrer des malformations congénitales de l’appareil reproducteur masculin, c’est curieusement l’actualité qui m’a poussé à agir avec l’annonce du gouvernement fédéral Canadien de son intention d’interdire les biberons de polycarbonates à cause du Bisphénol A qu’ils contiennent. En effet, au fil des études, les scientifiques confirment leurs inquiétudes quant à certains additifs qui sont ajoutés aux plastiques pour leur donner des propriétés intéressantes. Certains d’entre eux, tels les phtalates ou encore le bisphénol A, sont sérieusement suspectés d’agir comme perturbateurs endocriniens (une fois assimilés, ils tromperaient les récepteurs de notre corps en se faisant passer pour des hormones naturelles), avec toutes les conséquences que cela implique : perturbation de la maturation sexuelle, du développement des organes reproducteurs ou de la reproduction, développement de cancers hormono-dépendants… Ils peuvent également perturber la fonction thyroïdienne, altérer le système immunitaire ou engendrer des troubles du comportement. Humm! Pas très réjouissant tout ça!
Comment ces molécules se retrouvent-elles dans notre corps?
Ces substances présentes dans le plastique peuvent facilement sortir des chaînes de polymères qui les enferment. Elles migrent d’autant plus facilement dans les aliments que ceux-ci sont gras et que la température augmente. Avez-vous déjà songé au nombre de fois où vous avez mis votre Tupperware en plastique dans le micro-onde avant d’en avaler le contenu?! N’y pensez plus, faites comme moi, passez au vert

Pourquoi n’interdit-on pas l’utilisation de ces substances si elles sont soupçonnées de porter préjudice à la santé?

Alors que la polémique est ravivée en Amérique du Nord, en Europe, seul les chercheurs manifestent un intérêt à creuser le sujet. Espérons que l’EFSA qui avait augmenté la dose journalière acceptable de Bisphénol A l’an dernier revienne vite sur ses pas et prennent au sérieux le cri d’alarme lancé par les autorités nord-américaines.
Quelles solutions?
En attendant, nous avons le choix de veiller à notre bonne santé et à celle de bébé en minimisant l’utilisation du plastique. À cet égard l’initiative de Chantal et Jay, ces parents audacieux qui ont lancé le site Vivre sans plastique pour offrir des alternatives aux contenants de plastique vous sera sans doute très utile. « De nos jours, le plastique est si omniprésent, qu’il est difficile de s’imaginer vivre sans lui. Pourtant, nos ancêtres l’ont fait avant nous. Il suffit de faire preuve d’imagination, de détermination et de conviction. » peut-on lire sur leur site.
Pour aller plus loin:
> Journal de l’Environnement : BPA: les Américains inquiets, les Européens pas encore
> Communiqué de Santé Canada sur les mesures prises à l’égard du Bisphénol A
> En savoir plus sur les perturbateurs endocriniens : Green facts - Wikipédia
> Pour agir : Vivre sans plastique
