Solfériniens au bord du ridicule

Heureusement que le ridicule ne tue plus, notre président bien français serait déjà mort. je pourrais vous parler pour appuyer mon propos de cette erreur de SFR qui a fait gonfler les statistiques d’éradication du chômage, au point que certains éditorialistes en mal de contact avec la réalité des couches populaires en arrivent à se voir effleurer par la pensée que – peut-être pourquoi pas – Hollande pourrait bien réussir son incroyable pari présidentiel...  A 0.4 %, vraiment ?

(On évitera de mentionner au passage le rôle incongru de cet opérateur privé qui aurait dû rendre au service public de l’emploi une prestation plus efficiente selon les lieux communs libéraux… La preuve est faite !).

J’aurais pu également mentionner l’incroyable inversion rhétorique de ces penseurs à la petite semaine – tous droitiers socialistes et cumulards patentés – qui s’offusquent de ce que l’on puisse s’indigner du racisme de Monsieur Valls….

… Ou même me voir ahuri par ce pas-de-deux hollandais qui, après la déculottée infligée par les pigeons,  se voient contraints par des enseignes peu scrupuleuses quant au code du travail de se plier à leurs folles exigences libérales… Mais il est vrai qu’ils ont certainement des arguments plus convaincants que ceux de roms désargentés..

Mais je me contenterai de signaler l’information qui suit,  pour surligner au stabylo le niveau de grotesque qu’à atteint ce gouvernement (qui s’enfonce dans l’absence de plus en plus évidente de crédibilité). Elle permettra de mettre en lumière les propos in extenso de celui qu’on a choisi si judicieusement pour mener une mission sur le travail du dimanche, dont on pourra juger ainsi des compétences nécessaires en matière de dialogue social :

On pourra juger du très grand cas qu’il faisait de ses anciens salariés au travers d’un passage de son dernier livre, Ceux d’en haut. Dans cet ouvrage, Jean-Paul Bailly, qui affirmait en pleine vague de suicide de postiers "qu’il n’y a pas de malaise social", s’exprimait ainsi à propos de ceux qu’il considère comme "les gens un peu inadaptés" : "On ne les emmerdait pas (sic), on disait que ça faisait partie du casting et on les laissait dans leur coin. Maintenant, par les temps qui courent, ils n’ont plus leur place dans les entreprises même si, à La Poste, ils restent boucler leur carrière, et font des déprimes à répétition. Ils seraient mieux hors de l’entreprise, mais non, le modèle qu’ils conservent en tête, c’est La Poste d’avant. Voilà. Ce phénomène-là, conjugué à l’action de syndicats minoritaires qui ont peu d’audience, qui veulent fermer La Poste, couler La Poste, ce phénomène là nous poursuit". (source)

On arrête pas le progrès social, chez les solfériniens… De gauche, assurément. Puisqu’on vous dit que c’est indiscutable… Circulez, y a rien à voir ! Ni à penser…