Harlem Désir : «Marine Le Pen et le Front national sont d'extrême-droite»

Jeudi 3 octobre, le Premier secrétaire Harlem Désir était l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC - BFM TV où il a réaffirmé avec force que, malgré les récents propos de Marine Le Pen, le Front national est bel et bien un parti d'extrême-droite, dont les opinions sont anti-républicaines.

Le Premier secrétaire a évoqué la stratégie que tente de mettre en place Marine Le Pen, destinée à brouiller les frontières entre les formations politiques, se jouant de la confusion dans laquelle est entrée une partie de la droite républicaine.

Il a donc rappelé que le Front national était un «parti héritier de l'extrême-droite anti-républicaine», ennemi de la République et de l'égalité, prônant des discriminations, et dont le programme économique et social est «régressif et mensonger».

Pour Harlem Désir :

Il faut un combat sur les idées, un combat idéologique, culturel, contre cette idée qu'on va s'en sortir en désignant en permanence des boucs émissaires : à l'intérieur, les immigrés, les Roms, à l'extérieur, l'Europe et la dénonciation du système, c'est-à-dire finalement de la démocratie et de la République.

Une droite victime d'amnésie

À propos de la politique actuelle du gouvernement, et notamment la réforme des rythmes scolaires, fortement critiquées par l'opposition, le Premier secrétaire a dénoncé l'amnésie de la droite qui lorsqu'elle était au gouvernement, a été incapable de réformer durablement les retraites, a proposé une réforme scolaire dont les principes étaient critiqués par les spécialistes, a laissé un endettement massif au pays, et une compétitivité en berne.

Au contre-budget proposé par la droite, qui prévoit la baisse du RSA, la fin des 35 heures, la baisse des allocations logement, et d'autres mesures de solidarité, Harlem Désir a opposé le budget proposé par le gouvernement, et les mesures de progrès social qu'il contient :

• 100 000 bourses pour les étudiants,
• l'extension des tarifs sociaux de l'électricité et du gaz pour 2 millions de foyers supplémentaires
• des aides apportées aux familles les plus modestes dans le cadre de la politique familiale, qui maintient l'universalité des allocations familiales.

Il a également rappelé que le budget 2014 avait pour but de redresser les finances du pays, et que depuis le début du quinquennat, de nombreux outils comme la Banque publique d'investissement ou le Crédit d'impôt compétitivité-emploi, avaient été mis en place pour améliorer la compétitivité du pays, tout en assurant la cohésion sociale.

Pour le Premier secrétaire :

On est au début d'une action, au début du quinquennat. Je suis tout à fait conscient que c'est long de redresser la situation d'un pays qui pendant dix ans a pris du retard.

Bourdin direct: Harlem Désir - 03/10 par BFMTV

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