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[Critique] Rush

Par Wolvy128 @Wolvy128

4-étoiles

Affiche rush
Après quelques semaines consacrées davantage aux sorties DVD/Blu-ray qu’aux sorties en salle, je me suis laissé tenter hier par Rush, le dernier film de Ron Howard qui retrace le passionnant et haletant combat entre deux des plus grands rivaux que l’histoire de la Formule 1 ait jamais connus, celui de James Hunt (Chris Hemwsorth) et Niki Lauda (Daniel Brühl) concourant pour les illustres écuries McLaren et Ferrari.

Il y a des films comme ça que l’on va voir en espérant seulement passer un bon moment et dont on ressort au final pleinement satisfait et convaincu. Rush fait définitivement partie de ceux-là ! Et pourtant, c’était loin d’être gagné d’avance en ce qui me concerne puisque malgré un intérêt certain pour le sport automobile, je ne connaissais absolument pas les deux protagonistes du récit. Ou peut-être simplement de nom. J’étais donc un peu inquiet de me retrouver devant un film que seuls les fins connaisseurs seraient en mesure d’apprécier.

Mais c’était sans compter l’apport ingénieux du scénariste Peter Morgan qui est parvenu à greffer à cette histoire de F1 une formidable histoire de rivalité. Plus qu’un film de F1, Rush est donc davantage un film traitant de la magnifique opposition de style entre deux excellents pilotes. Le charismatique playboy anglais James Hunt d’un côté et le méthodique autrichien Niki Lauda de l’autre. Le premier se distingue par un sens de la fête et un détachement hors du commun tandis que le second puise sa force dans le travail et la réflexion. Et si leurs différentes passe d’armes sur les plus célèbres circuits de la planète valent le détour, c’est surtout en dehors des pistes que la rivalité est la plus intéressante. D’abord parce que les deux personnages bénéficient d’un développement consistant pour que l’on puisse véritablement s’attacher à eux. Mais aussi car derrière cette apparente rivalité, on sent poindre entre les deux hommes un profond respect qui les pousse chacun à se surpasser en course.

Photo rush
Les courses, parlons-en justement ! Si elles n’occupent pas forcément une place prépondérante au sein du récit, elles n’en demeurent pas moins extrêmement prenantes. Non seulement car la mise en scène de Ron Howard, au plus près des pilotes et des bolides, retranscrit à merveille l’ambiance de la F1 dans les années 70, mais également car le réalisateur a parfaitement compris les enjeux de la discipline à cette époque. Le danger est dès lors omniprésent et nous rappelle à quel point la F1 était un sport dangereux avant qu’elle ne bénéficie de toutes les améliorations de sécurité que l’on connaît aujourd’hui. Et si l’on sent que le réalisateur est totalement impliqué dans son film, c’est aussi le cas des deux acteurs principaux qui se montrent particulièrement convaincants. Ainsi, Chris Hemsworth apporte une belle profondeur à un personnage d’une grande désinvolture tandis que Daniel Brühl impressionne de charisme et de rigueur dans la peau du tacticien autrichien. Enfin, la BO de Hans Zimmer s’adapte idéalement au sujet et nous rassure sur la capacité du compositeur allemand à se renouveler au fil du temps.

Finalement, Rush s’avère donc être une très bonne surprise ! Entre biopic pur, film d’action et véritable drame, le long-métrage mêle habilement les genres pour raconter cette rivalité exceptionnelle qui devrait autant plaire aux amateurs qu’aux connaisseurs. Si l’histoire n’évite pas quelques baisses de rythme bien compréhensibles, l’ensemble se révèle tout de même très solide, que ce soit sur le fond ou sur la forme. Un film à voir donc ! Et si possible en salle pour pouvoir profiter pleinement de la grande qualité des images et du son.



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