Mariage heureux ou mariage raté? Ces scientifiques lient l’ADN à la satisfaction conjugale. Ils identifient un gène, impliqué dans la régulation de la sérotonine, qui peut prédire la manière dont nos émotions peuvent affecter nos relations. Cette étude, la première à relier la génétique, les émotions et la satisfaction conjugale vient d’être publiée dans l’édition du 7 octobre de la revue Emotion.

Les chercheurs ont identifié un lien entre une variante du gène 5- HTTLPR et l’épanouissement dans la relation.Si tous les êtres humains héritent d’une copie de cette variante du gène de chaque parent,
· les sujets de l’étude qui présentaient 2 allèles 5 – HTTLPR courts, soit 17% des participants, apparaissent comme les plus malheureux en mariage en cas d’émotion négative dans le couple, comme la colère ou le mépris, et plus heureux en cas d’émotions positives, comme l’humour et affection. En bref, 2 allèles courts sont liés à plus d’impact de l’émotion sur la relation.
· En revanche, les participants qi présentaient un ou deux allèles longs étaient beaucoup moins sensibles au climat émotionnel de leurs mariages.
Ces résultats ne signifient pas que des partenaires ayant différentes variantes de 5-HTTLPR sont incompatibles, mais que ceux possédant 2 allèles courts sont plus susceptibles de s’épanouir dans une relation positive et de souffrir dans une relation dégradée. Aucune de ces variantes génétiques n’est intrinsèquement bonne ou mauvaise, chacune a ses avantages et ses inconvénients.
Le lien entre les gènes, l’émotion et la satisfaction conjugale s’avère encore plus marqué chez les personnes âgées. Les auteurs l’expliquent par une sensibilité accrue en fin de vie – tout comme dans la petite enfance – aux influences de nos gènes.
Source: Emotion (à paraître) et Communiqué Berkeley Wedded bliss or blues? Scientists link DNA to marital satisfaction (Visuel © Yuri Arcurs – Fotolia.com)