Si nous rêvons toujours d'un train, à l'image de l'exemple japonais, entièrement magnétique qui flotterait au dessus des rails, une initiative mise en place par l'Université Polytechnique de Hong-Kong propose une approche évolutive plus réaliste et efficace. Le long des 36 kilomètres de voie qui connectent Hong Kong et la Chine continentale, une expérience étonnante à pris place durant les 7 dernières années. Le long des rails ont été disposés à intervalles réguliers des capteurs à fibres optiques permettant de mesurer et récolter toutes sortes d'informations quant aux effets du passage répété des trains. S’inscrivant dans e développement de l'approche machine-à-machine des objets intelligents, l'initiative hongkongaise permettrait la mise en place d'un échange entre rails et locomotives ouvrant de nombreuses possibilités, aussi bien de sécurité que d'une approche adaptative du voyage ferroviaire.
Le système de capteurs
Cet ensemble de capteurs repose sur une technologie relativement ancienne, le Fiber Bragg grating. Développée au cours des années 1970, ce système de capteurs permettait de mesurer les variations de températures par le biais de l'évolution des ondes d'un spectre lumineux restreint. Grâce à l'ajout d'un transducteur mécanique (appareil permettant de transformer un signal en un autre, comme par exemple un signal lumineux en signal électrique), ce sont aussi pression et facteur d'accélération qui peuvent être vérifiés et contrôlés. Il s'agit ainsi pour le conducteur du train tout comme pour l'opérateur centralisant les données à quai d'être à même d'appréhender les éventuels risques d'accident. Un train trop lourd serait de cette façon, à travers les vibrations occasionnées, immédiatement notifié au conducteur qui pourrait faire les ajustements, de vitesse notamment, nécessaires. Les chercheurs hongkongais ont cherché de cette manière a donner aux conducteurs l'information la plus complète, mais aussi la plus immédiate possible afin d'éviter les risques d'accidents. Plutôt que des capteurs électromagnétiques, le choix de l'optique permet de ne risquer aucune pollution des données par les autres appareils électroniques du train, assurant la pérennité du système.
De nouveaux standards de sécurité pour répondre à l'expansion du ferroviaire à grande vitesse
A la différence du transport en avion, le transport ferroviaire, s'il est moins coûteux et plus simple à mettre en place n'en est pas moins soumis à l'équilibre du rapport avec les rails. Si le train va trop vite, est trop lourd ou si les voies sont en mauvais état, le déraillement est probable. C'est dans cette optique que les chercheurs de l'Université Polytechnique de Hong-Kong ont cherché à créer un moyen de sécurisation simple et peu onéreux. Et le fait est qu'au terme de l'expérience, le système semble avoir plu, Australie et Singapoure souhaitant l'intégrer à son chemin de fer. Un tiers moins cher que les autres outils communément utilisés, il a permis durant son temps d'utilisation une économie estimée de 250 000 dollars à la compagnie ferroviaire. Avec l'explosion du chemin de fer à haute vitesse chinois, la systématisation de cette approche pourrait s'avérer un important facteur, et ce à bas prix, de sécurisation des voies de chemin de fer, et ce, en réalité, quel que soit le continent.