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Top 14 : Biarritz peut-il s’en sortir ?

Publié le 08 octobre 2013 par Wtfru @romain_wtfru

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8 points en 9 journées, c’est le maigre bilan du Biarritz Olympique dans le Top 14. Le champion 2005 et 2006 vient d’enchainer 7 défaites consécutives et est déjà, pour beaucoup, condamné à évoluer en Pro D2 l’an prochain. La relégation est-elle inéluctable ? On tente d’apporter quelques éléments de réponses.

Les chiffres parlent, les espoirs s’évanouissent

Nous sommes à un tiers de la phase régulière du Top 14, Biarritz pointe déjà à 9 longueurs de Oyonnax le premier non relégable. Il y a donc un gouffre entre les biarrots et le reste de la troupe. On peut penser que le maintien se jouera objectivement cette année aux alentours de 45 points, il faut donc que le BO prenne 37 points minimum en 18 journées soit un peu plus de 2 points par match. Il reste 8 réceptions aux basques, il va s’en dire qu’il va falloir faire un sans-faute à Aguilera pour espérer quelque chose. Un sans-faute obligatoire certes mais pas suffisant pour espérer se maintenir, les basques vont devoir grappiller à tout prix des points à l’extérieur. Tout le monde aura remarqué que dans ce Top 14  ultra serré il est très difficile de s’imposer hors de ses bases. Biarritz a en plus vendangé les déplacements les plus abordables de la saison en perdant à Oyonnax et Bayonne (1 points de bonus seulement sur les deux matchs). Pas sûr que les mecs aillent récupérer des points à Clermont ou Toulon sur la deuxième partie du championnat. Un maintien serait donc un réel exploit.

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Un président qui cristallise l’attention

Serge Blanco chapeaute le club depuis 2008, après dix ans passés à la tête de la Ligue Nationale de Rugby. Pendant ces dix années, le mythique arrière du XV de France est resté très proche de son club de cœur.  Le bonhomme est un passionné, il a ce club chevillé au corps. On se souvient notamment d’un discours enflammé dans le vestiaire biarrot lors d’une finale de Top 14 qui avait fait grand bruit dans le monde ovale. Ce n’est un secret pour personne, lorsqu’il était le boss de la LNR, Blanco a toujours était bienveillant avec Biarritz. On lui a souvent reproché par exemple d’exercer une pression sur les arbitres en charge des rencontres basques (les fameuses descentes à la mi-temps). Après la défaite à Bayonne, l’arbitrage a été vivement critiqué par le camp biarrot. Certains comme Damien Traille ont souligné qu’il existait peut-être une « manigance » pour faire sombrer le BO et donc toucher directement Serge Blanco. Quand tout va mal, la théorie du complot est un classique mais il est sûr que Blanco ne s’est pas fait que des amis lors de son passage à la LNR. Le paie-t-il aujourd’hui ? Sans doute un peu mais cela n’est que justice.

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Une équipe en fin de cycle ?

Biarritz a toujours été un club familial. La famille c’est important mais il faut savoir s’en détacher à certains moments. Cette transition le club n’a jamais su la faire.  Le manager sportif Laurent Rodriguez en est le parfait exemple. En poste depuis 2008, il avait déjà eu l’équipe en charge entre 1997 et 2003. L’ancien troisième ligne centre international n’a jamais réussi à s’imposer ailleurs qu’à Biarritz (deux passages ratés en tant qu’entraineur à Pau et Brive).  La liste des entraineurs ou managers issus du sérail biarrot est longue : Lagisquet, Gonzalez, Isaac… Au final le club n’a pas su faire sa révolution, n’a pas su chercher un regard neuf sur ses maux. Au  niveau de l’effectif, les arrivées n’ont pas remplacé qualitativement les départs (Lauret, Barraque, Haylett-Petty). De plus l’équipe s’est trop souvent reposée ces dernières années sur ses vieux grognards. Désormais Yachvili ne suffit plus à faire gagner des matchs, Harinordoquy est vieillissant et souvent blessé, August et Thion sont partis à la retraite. Une page se tourne tout simplement. Il faut ajouter à cela une réalité économique, Biarritz est le 10ème budget du championnat cette année. Sans le soutien de Serge Kampf à travers Cap Gémini, le club ne serait sans doute plus dans le Top 14. Le club basque n’a plus les armes pour lutter avec les grosses écuries de l’élite.

Oui, Biarritz jouera surement en ProD2 l’an prochain. Cela peut-être l’occasion d’assainir un club qui est sur le fil du rasoir depuis quelques saisons maintenant. Le club saura-t-il faire sa révolution ? Il le faudrait, sous peine de rester très longtemps loin du top niveau français.

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