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Brigitte Lahaie : « Pénaliser les clients de prostituées va engendrer viols, divorces, et problèmes de santé »

Publié le 11 octobre 2013 par Copeau @Contrepoints
Actualités | Sujets de société

Brigitte Lahaie : « Pénaliser les clients de prostituées va engendrer viols, divorces, et problèmes de santé »

Publié le 11/10/2013

La députée de l’Essonne Maud Olivier a rendu le 18 septembre 2013 un rapport proposant de pénaliser le recours à la prostitution tout en abrogeant le délit de racolage public à l’encontre des prostituées. Contrepoints est allé interroger une fine connaisseuse des mœurs sexuelles des Français, Brigitte Lahaie, animatrice sur RMC de son émission Lahaie, L’amour et vous. pour évoquer ce sujet.
Entretien réalisé par Léopold Sarroyan et PLG.

Brigitte Lahaie : « Pénaliser les clients de prostituées va engendrer viols, divorces, et problèmes de santé »

Vous avez lancé une pétition sur rmc.fr et que vous relayez sur votre site personnel (www.brigittelahaie.fr), pour protester contre la proposition de loi visant à pénaliser les clients de prostituées. Pouvez-vous nous expliquer votre démarche ?

Tout est parti d'un coup de sang. Dans mon émission, je reçois à l'occasion un avocat, lorsque je traite d’un sujet en lien avec la loi et les mœurs. Il y a quelques semaines, celui-ci nous a expliqué qu'une proposition de loi avait été déposée pour pénaliser les clients de prostituées.

D'autre part, j'ai rencontré au mois de juin dernier l'écrivain Marek Halter pour parler de son livre : « faites-le ». Cette rencontre m'a marqué, et comme la pénalisation des clients de prostituées  est selon moi d'une idée absurde, j'ai décidé de suivre son conseil : j'ai agi. En l'occurrence il s'agit de la pétition que j'ai lancée.

Pourquoi pensez-vous que cette loi est absurde ?

Cette loi si elle est votée aura des effets parfaitement contre-productifs. D’une part, cela va rendre la prostitution encore plus discrète, donc dangereuse pour les prostituées. Leur situation s'était déjà très fortement dégradée avec la loi sur le racolage passif de Nicolas Sarkozy, qui était tout simplement une connerie. D'autre part cela contribue à stigmatiser encore plus les prostituées et leurs clients.

Alors que nous vivons dans une société soi-disant « sexuellement libéré », nous assistons en fait à un véritable retour à des carcans moraux préjudiciables aux personnes. En voulant à tout prix considérer que la prostitution est un mal, on oublie qu'elle est le dernier recours de beaucoup d'hommes qui ressentent une grande frustration dans leur vie sexuelle. Cela va engendrer davantage de problèmes de couple, notamment chez les seniors. Une partie non négligeable de la clientèle est en effet constituée d'hommes de plus de 60 ans, dont la femme, pour une raison ou une autre, ne souhaite plus avoir de relations sexuelles. En ayant recours à la prostitution, ces hommes évacuent leur frustration et cela garantit la paix des ménages.

La prostitution fait partie des moyens de lutte contre la violence sexuelle.

Votre démarche est-elle davantage une marque de soutien aux clients de la prostitution, ou aux prostituées directement ?

Ce qui m'a d'abord fait réagir, c'est que l'on ne comprend pas qu'un homme qui va voir une prostituée, ça n'est ni un macho ni un salaud, c'est un homme qui un besoin sexuel inassouvi, donc qui est très en souffrance.

Je rappelle en passant que ce n'est pas un combat récent pour moi. Déjà en 2007, j'avais lancé des propositions de loi pendant la campagne présidentielle, entre autres pour donner un véritable statut aux prostituées. À l'heure actuelle, la loi sur le proxénétisme rend les situations très précaires pour elles. Imaginez par exemple que deux femmes qui habitent le même appartement se prostituent ; l'une peut être arrêtée pour proxénétisme, celle qui le loue à son nom ou le possède.

Quel pays vous semble au contraire celui qui a le mieux pris en compte la réalité de la prostitution ?

La Suisse a mis en place un bon modèle je trouve. Inversement, et je complète ma réponse précédente, un pays comme la Suède qui a rendu la prostitution extrêmement difficile est victime des effets pervers de sa réglementation : le taux de viols y est supérieur au nôtre. Qu'on le veuille ou non, la prostitution fait indéniablement partie des moyens de lutte contre les violences sexuelles. La brider entraîne un grand nombre d'effets collatéraux dommageables dont il faut absolument avoir conscience.

La prostitution est parfois un moyen de guérison des blessures d’enfance.

Que répondez-vous à ceux qui vous disent que la prostitution n'est pas une liberté mais nécessairement une contrainte pour les personnes qui la pratiquent ?

Soyons clairs : il est évident que les personnes qui sont mises de force sur le trottoir ne sont pas libres. Il me semble donc normal de s'attaquer à leurs proxénètes, de la même manière que l'on s'attaque à des dealers ; je condamne évidemment l'esclavage sexuel, mais la prostitution ne s’y résume pas.

On répète souvent que les prostituées sont « tombées » dans la prostitution. Bien sûr qu'il s'agit pour certaines d'une addiction. Mais que je sache, il existe de la même manière des addictions à la drogue, à la nourriture, et même au travail. Imaginerait-on pour autant interdire une personne d'aller travailler ?

D'autre part il est vrai que beaucoup de prostituées ont été victimes dans leur enfance d'attouchements, et même de viols. J'affirme, même si cette idée est combattue par les bien-pensants, que la prostitution constitue parfois une thérapie pour ces femmes. Alors que leur corps a été « volé » par leur agresseur, se prostituer revient pour elle à récupérer la maîtrise de ce corps et à guérir au moins en partie la blessure psychologique subie. Ce qui est certain, c'est que la solution n'est pas dans l'interdiction de la prostitution, mais se trouve en amont, dans la prévention de ce qui peut y conduire.

Il faut regarder la réalité en face : des milliers d'étudiantes sont plus satisfaites de faire une passe de temps en temps que de travailler plusieurs heures par semaine dans un fast-food. Qui sommes-nous pour condamner ce choix ? On peut le nier, on peut le regretter, mais c'est une réalité bien concrète.

Derrière les discours contenus, certaines féministes expriment leur propre névrose.

Les abolitionnistes arguent que c'est avant tout le manque d'argent qui pousse les femmes à la prostitution. Qu'en pensez-vous ?

Elles ont en partie raison, et alors ? Va-t-on aller jusqu'à condamner certaines femmes qui se sont mariées avec des hommes parce qu'ils étaient riches ? Je ne crois pas qu'il y ait véritablement de différence de nature, sinon de degrés, entre une femme qui se prostituera à l'occasion pour arrondir ses fins de mois, et une maîtresse qui restera fidèle à son amant parce que celui-ci lui offrira une jolie bague.

Avez-vous abordé la question avec l'actuelle ministre du droit des femmes Najat Vallaud-Belkacem?

J’ai en effet eu son conseiller au téléphone, mais elle est bien sûr « débordée »… En clair, aucun débat n'est possible.

Quelles sont leurs motivations d’après vous ?

Elles posent de bonnes questions mais donnent de mauvaises réponses. Si ces femmes-là ne sont pas capables de comprendre que l'on peut avoir un rapport tarifé volontairement, et ce en toute légèreté, sans conséquence, le problème vient d'elle, pas de ceux et celles qu'elles pourchassent. C’est à elles de travailler leur fantasmatique ! Au fond, je crois qu'elles sont tout simplement incapables de considérer qu'on puisse faire l'amour sans sentiment. J'en viens presque à leur conseiller sérieusement d'aller voir un psy ! Derrière leur discours protecteur des femmes, je crois qu’elles expriment en réalité leur propre névrose.

Ne pensez-vous pas qu'il s'agit d'une manière générale d'une revanche de l'idéal féminin (exaltation de l'amour, de la fidélité) sur l'idéal masculin (homme « prédateur pacifique », sans sentiment) ?

Il est clair que pour moi ceux qui souhaitent mettre fin à la prostitution ont pour volonté manifeste de castrer la sexualité masculine, qu'ils rejettent. C'est un fait, il existe un besoin sexuel masculin irrépressible, que les scientifiques ont très bien analysé. Je constate malheureusement que même des hommes rejoignent les thèses des mouvements féministes les plus durs, comme le collectif zéro macho.

Cela va engendrer des viols, des problèmes de couple et même de santé.

Mais justement, comment expliquez-vous que les féministes ont tendance à gagner du terrain, alors que la population est plutôt en accord avec vos idées ?

D'abord, il faut noter que les féministes ont de plus en plus accès aux postes de direction, et ont donc davantage de marge de manœuvre pour imposer leurs idées. D'autre part, en jouant systématiquement sur le levier de l'émotion et non de la raison, elles affirment des positions faussement courageuses qu'il est difficile de critiquer. Qui va s’opposer à quelqu'un qui dirait : « je vais interdire la prostitution parce que je veux protéger les pauvres femmes victimes d'hommes qui les maltraitent ? ». Je sais de source sûre que plusieurs députés de droite et de gauches sont d'accord avec moi. Malheureusement, il n'ose pas prendre la parole pour le moment.

Certaines personnes comme Philippe Caubère ou Eric Zemmour prennent parfois la parole en faveur de la prostitution tout de même.

Oui mais eux sont des gens libres qui n’ont rien à perdre ; pour un député socialiste c’est compliqué de prendre une position favorable sur un tel sujet, et ça l’est encore plus probablement pour un député de droite, supposé incarner les valeurs traditionnelles.

Vous qui parlez quotidiennement aux Français dans votre émission, que pensent-ils de tout ce débat ?

Le vote que j’ai fait à l’antenne a montré que 70 à 80 % des gens partagent ma position. Je suis persuadée que ces résultats sont représentatifs de ce que pensent les Français. Mais beaucoup de gens ne connaissent pas le dossier, à commencer par les hommes politiques.

Il y a une chose très importante à signaler par exemple : la prostitution est interdite tant dans des dictatures que dans des pays démocratiques comme la Suède. Dans ce pays par exemple, qu’observe-t-on ? Depuis l’interdiction de la prostitution, le nombre de viols a augmenté. Autre chose : un homme qui ne peut pas « baiser » parce que sa femme ne le souhaite plus, cela provoque des problèmes de couples et même des problèmes de santé. Bref, il existe des effets collatéraux terribles à l’interdiction de la prostitution.

Tous ces éléments ont-ils été pris en compte dans le rapport de Maud Olivier rendu public le 18 septembre 2013 ?

Comme souvent chez les hommes politiques, toute cette histoire commence par la projection d’un monde idéal (celui des féministes abolitionnistes) sur le monde réel. Beaucoup de lois « à la con » seraient évitées si les députés commençaient leur mandature par une petite thérapie psychologique (Rires). La plupart d’entre elles ont des effets pervers inimaginables, et cela risque d’être le cas si jamais ce projet de loi passe. Bien sûr que tout cela peut partir de bonnes intentions (laissons-leur le bénéfice du doute…).

Les cas d’agression existent mais ils sont rares.

Vu le succès de votre émission, vous avez certainement déjà entendu des auditeurs vous expliquer les raisons qui les poussent à recourir à la prostitution, quelles sont les raisons principales d’après vous ?

Il y a d’abord les hommes très timides, incapables d’aborder une femme sans avoir fait l’apprentissage de la sexualité avec des prostituées ; au bout de quelques temps, ils accumulent assez de confiance en eux pour se lancer dans l’aventure

Viennent ensuite les hommes dont la femme, passé un certain âge, font l’impasse sur la sexualité et ne font plus l’amour. Plutôt que de quitter femme et enfants, ces hommes  décident de recourir aux prostituées. Ils ont même l’impression de ne pas  tromper leur femme : payer n’est pas tromper. En plus, dans le rapport client-prostitué on ne peut pas tomber amoureux au contraire d’une relation classique avec une maîtresse.

Payer une prostituée peut ensuite constituer un moyen  d’assouvir un fantasme, refusé par son conjoint. Par exemple, certains hommes bisexuels sollicitent les services d’hommes prostitués par souci de discrétion. J’ai récemment eu à l’antenne un homme prostitué, à qui j’ai posé la question « est-ce que la majorité de votre clientèle est constitué d’hétérosexuels mariés ? » il a bien évidemment répondu oui.

Il y a enfin les hommes d’affaires qui passent quelques jours à Paris et qui sollicitent les services d’accompagnement d’escorts girls, pour un dîner, pour passer un moment ensemble, etc.

Tout ce que je vous explique là pourrait laisser penser que j’ai une vision idyllique de la prostitution, ce n’est pas le cas, il existe bien entendu quelques malades qui s’en prennent ou agressent des prostitués, mais cela reste marginal.

Que demandent les prostituées de leur côté ? Sont-elles favorables à la réouverture des bordels ?

Qu’on les laisse travailler. Elles sont sous le régime fiscal des commerçants et artisans. Elles sont favorables à une libéralisation de ce secteur. Pour ma part je serais favorable à la mise en place d’une carte professionnelle pour les prostituées, ce qui serait un plus non seulement pour les clients mais aussi pour les prostituées.

J’aimerais aussi que notre société cesse de penser que la prostitution est la pire des choses qui soit, de ce point de vue nous exagérons. C’est un problème, car lorsqu’on a été prostituée pendant 10 ans, c’est difficile de justifier tout cela à un employeur potentiel, alors que si nous dédramatisions le sujet, une prostituée pourrait  écrire sur son CV « Travailleuse du sexe ». Cela paraît peut-être un peu utopique de ma part, mais pourquoi pas ?

Les hommes politiques actuels pensent qu’on peut tout résoudre par la loi.

Ce que vous proposez est assez positif, à l’inverse des abolitionnistes qui ne peuvent ou ne veulent manier que l’interdiction ?

Cette manière de faire me pose problème car cela stigmatise la prostituée et culpabilise les clients. Je vais vous raconter une anecdote : un jour une de mes amies ancienne actrice de films X a quitté son mari ce qui l’a mise dans une situation très difficile financièrement. Elle avait alors 50 ans et elle a décidé de faire ce qu’elle savait faire c’est à dire avoir des relations sexuelles tarifées. Elle ne s’est mise à travailler que le samedi matin, car c’était là qu’elle avait le plus de clients. Pourquoi ?  Parce que  beaucoup de retraités plus ou moins  âgés prétextaient à leur femme une visite au marché du coin et en profitaient pour aller voir ma copine.

J’en viens au point central : que peut-on reprocher à tous ces hommes de 60 ou 65 ans de faire cela ? Pourquoi voudrait-on leur enlever cela ? Pourquoi vouloir les culpabiliser ?

Ne pensez-vous pas que la raison à cela est que beaucoup de gens n’acceptent pas que d’autres aient des valeurs différentes, pensent différemment ? Toutes les lois liberticides sont souvent basées sur cela !

Le manque de tolérance n’est pas nouveau. Ce qui l’est, c’est que les hommes politiques actuels pensent qu’on peut tout résoudre par la loi, et c’est caractéristique de notre société.

Les députés de gauche et de droite semblent avoir pratiquement la même position sur le sujet, comment expliquez-vous cela ?

C’est très simple : en matière de mœurs, quel que soit le domaine, vous trouverez autant de censeurs à droite qu’à gauche. Jean-Jacques Pauvert avec qui j’ai travaillé connait bien ces questions  de censure et je vous confirme donc bien qu’en la matière la gauche et la droite font la même chose.

Mais d’où vient cette homogénéité de pensée ?

Il y a les municipales l’an prochain, le Front National fait peur à toute la classe politique. Les politiciens brandissent donc les valeurs et la morale. On a pu le voir par exemple en 2004 également lorsque Nicolas Sarkozy a fait voter cette loi de durcissement du délit de racolage alors que je suis convaincue que sur le fond il se fichait  complètement de ce sujet.

A priori j’estime que la gauche devrait être un peu plus en faveur de la prostitution au nom de la liberté individuelle et de la protection des femmes, mais le problème est qu’ici ce projet de loi est proposé par deux femmes (Najat Vallaud-Belkacem et la députée Maud Olivier) qui ont plutôt une position abolitionniste.

Je vois assez peu de gens se mobiliser pour l’instant.

Vous avez décrit tout à l’heure un certain nombre de profils types de clients de prostituées, pourriez-vous faire de même avec les prostituées elles-mêmes, quels sont les principaux profils que l’on retrouve actuellement ?

Par exemple il y a les escorts girls qui travaillent via internet et qui se font payer très cher leurs services, et il y a les femmes qui préfèrent travailler dans leur camping-car aux abords des forêts ou sur les routes nationales près des grandes villes. Ces deux mondes sont très éloignés l’un de l’autre. Il y a également les travestis et les transsexuels, ces derniers vivent des moments difficiles lorsque pendant leur transformation il n’est pas évident d’avoir une poitrine qui apparaît et de s’appeler Henri ou Michel et de continuer à exercer sa profession ; en même temps, ils veulent être pris pour des femmes, la pratique de la prostitution leur permet de faire exister leur féminité.

Et puis il y a toutes ces femmes prostituées occasionnelles, qui exercent seulement pendant quelques temps.

Il s’agit plutôt d’étudiantes, de mères de familles ?

Je pense qu’on ne peut pas vraiment savoir ce genre de choses ; quand j’entends par exemple certains chiffres concernant la prostitution, je me demande comment ils sont mesurés ou calculés, tant il me semble qu’une grande partie de la pratique de la prostitution est privée et très discrète.

Un exemple : il m’est arrivé lorsque j’étais plus jeune de regarder une devanture de magasin de paires de chaussures, et de me faire aborder par un homme qui me propose de m’acheter une paire de chaussures. Vous comprenez la suite. Cela doit encore exister de nos jours j’imagine. Cette prostitution-là est impossible à évaluer et à mesurer.

Combien de soutiens avez-vous recueilli pour votre pétition ?

Actuellement nous sommes à 5000 signataires, la pétition a été lancée depuis 10 jours. Sur 700 000 auditeurs, 5000 parait être un nombre assez faible. On pourrait croire qu’il s’agit d’un désintérêt pour le sujet mais j’ai eu des témoignages de personne me disant « oui je suis de ton avis mais si je signe la pétition, ma femme va croire que je vais aux putes ! ». Signer cette pétition, en tant qu’homme, n’est pas si simple que cela.

Au-delà de la pétition, quels moyens d’actions allez-vous employer pour continuer ?

Il faut noter que ce n’est pas le combat de ma vie non plus. Je vais continuer à observer ce qui se passe pour voir. Pour l’instant je vais en rester là et laisser la pétition en ligne.

Le sujet est difficile à lancer car les premières concernées, les prostituées elles-mêmes, sont plutôt en marge politiquement dans notre société, leur pratique les rend assez individualistes. Il y a 30 ans il y avait des mouvements de prostituées, d’ailleurs assez proches des féministes. Aujourd’hui ce n’est pas tout à fait la même chose. Il n’est pas simple de les réunir, elles n’ont pas la même vision des choses.

De plus, vu la manière dont la prostitution est stigmatisée depuis plus de 10 ans, il est difficile d’imaginer des femmes s’affichant publiquement comme travailleuses du sexe ! Je suis heureuse d’avoir lancé cette pétition, même si je sais que cela ne fera pas du bien à ma réputation. Je me suis rendue compte que c’est assez difficile finalement de faire bouger les gens, ça m’a un petit peu déçu, j’entends beaucoup de gens parler mais j’en vois peu se mobiliser ou aller voter. Pour ma part j’ai déjà signé des pétitions, pris des positions publiques, etc. J’encourage chacun à faire de même.

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