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Plein soleil

Publié le 11 octobre 2013 par Dukefleed
Plein soleilA beast is born
Tiré du roman de Patricia Highsmith « Monsieur Ripley », ce film est une histoire de convoitise aboutissant sur une usurpation d’identité. Envieux, le modeste Tom Ripley l’est de Philippe un jeune bourgeois riche et méprisant. Entre eux deux, une relation maitre-valet ; mais le valet a bien l’intention de prendre la place de son maître ; l’argent mais aussi la fiancée. René Clément, grand réalisateur français, se démarque du roman en brossant le portrait d’une génération désabusée et dépravée, là où Highsmith montrait plutôt en Ripley un héro mythomane. Le remake de Minghella est plus proche de cela : « le talentueux Monsieur Ripley ». Nous montrant Philippe du côté hautain et désagréable ; René Clément décide d’associer le spectateur aux crimes multiples de son héros ; nul doute que tout le monde espère que Ripley s’en sorte. Mais comme Icare, Ripley ne s’approchera-t-il pas trop du plein soleil au point de se brûler les ailes ? Le suspense est total et le thriller bien monté. L’étau se resserre au tour de Ripley et nous, complices, espérons une issue positive. L’intérêt majeur de ce film est surtout la naissance d’un monstre du cinéma mondial : Delon. Sa beauté irradie la pellicule. Sonélégance désinvolte deviendra sa marque de fabrique. Ce regard clair énigmatique et profond va se révéler bien souvent effrayant. Cette beauté sauvage sera exploiter 4 fois par Clément mais surtout offrit un début de carrière monumental à Delon : Visconti (« Le guépard », « Rocco et ses frères ») ; Melville (« Le samouraî ») ; Losey (« Monsieur Klein ») ; … Et dire que René Clément auditionnait Delon pour le rôle de Philippe, il a eu le nez creux de lui proposer l’autre rôle, celui d’une bête froide et calculatrice.Alors que la nouvelle vague déferle, on peut tout de même dire que le cinéma de Clément est vieillissant pour l’époque… Dans quelques scènes aussi le jeu très théâtralisé de Marie Laforêt est inadapté.Et pour finir une anecdote sur le film- A ne pas lire si vous ne connaissez pas le film- La séquence qui suit l’assassinat de Philippe. La mer se déchaîne ? Clément décide d’en profiter : à toute vitesse, il descend du voilier, saute sur une chaloupe avec son chef opérateur Henri Decaë et laisse Alain Delon se débrouiller seul à la barre ! Il le filme de loin, luttant pour de vrai, et avec rage, contre les éléments. Voilà comment on boucle en quelques minutes une scène qui devait nécessiter une semaine de tournage, et que l’on en fait un sommet de tension !A voir absolument pour la naissance d’un monstre du cinéma… Et les gros plans plein de tension sur les regards : une belle réussite du film… Et ces gros plans sont légions et toujours à proposSorti en 1960

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