À l'approche des élections européennes, le président de la République François Hollande a accordé un entretien au Nouvel Observateur, dans lequel il revient sur la nécessité de donner une nouvelle impulsion politique à l'Union européenne.
Dimanche 25 mai 2014, les Français sont appelés aux urnes afin d'élire leurs représentants au Parlement européen.
Alors que l'Union européenne connaît une crise sans précédant, il est plus que jamais l'heure de montrer que l'UE défend la démocratie et qu'elle doit montrer le chemin de la sortie de crise. Or aujourd'hui la montée des nationaux-populisme, partout en Europe comme en Hongrie, en Autriche ou encore en Grèce avec le parti d'extrême-droite Aube Dorée, peuvent détruire le projet européen de paix, de prospérité et de solidarité.
«Face aux extrémismes, le mieux est de relever la tête»
François Hollande a rappelé que les élections européenes de 2014 ne constituaient pas un scrutin pour ou contre l'Europe, mais l'opportunité de faire un choix politique d'orientation pour l'Europe :
Il s'agit de choisir entre deux projets européens : l'austérité prolongée ou la croissance durable, la concurrence ou la régulation, le grand marché ou les politiques d'investissements, le court-termisme ou la transition écologique.
Si la réponse face à ces extrémismes passe en partie par la résolution de la crise financière, cela ne fait pas tout, pour François Hollande «il faudra faire bien davantage pour diminuer les égoïsmes nationaux et les aspirations identitaires.»
Après la crise, l'Europe doit maintenant avancer : «Nous devons sortir par le haut : le statu quo, c'est la certitude de l'échec.»
Martin Schulz, le candidat de la gauche européenne
Pour faire avancer l'Union européenne sur le front de l'emploi et de la croissance, et proposer une alternative aux partis extrémistes, le Parti socialiste soutient l'actuel président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, membre du SPD allemand, afin qu'il devienne le prochain président de la Commission européenne. Il a «mis le pied dans la porte» en augmentant le poids du Parlement dans les décisions européennes. En Europe, pour le changement, il faut un candidat qui porte un projet de rupture avec les conservatismes, pour une Europe plus solidaire et plus unie, seule alternative à l'austérité et à la montée des extrémismes.
Pour le Parti socialiste, c'est Martin Schulz.