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Conférence sur l’adoption

Publié le 12 octobre 2013 par Goure

Conférence sur l’adoption

Ce vendredi 11 octobre 2013, Emporium a accueilli M. Jacques Berg , écrivain franco-danois pour un témoignage (selon ses propres termes) sur l'adoption internationale ou mieux transnationale. Les Danois de la région et ceux qui s'étaient déplacés depuis Copenhague ont fait honneur au talent  de M Berg. Les Ampusians étaient peu nombreux..Dommage car c'était très intéressant comme mon compte-rendu va essayer de vous le montrer.

L'adoption est à la fois un acte intime et un acte social qui revêt une dimension humaine, compliquée voire conflictuelle.  Adopter c'est permettre une re-naissance.
Jeune , M. Berg a adopté 4 enfants de Corée, de Turquie, du Venezuela et du Vietnam. C'était il y a une cinquantaine d'années.
Et aujourd'hui M. Berg dit qu'il a honte d'être intervenu dans la vie de ces enfants tel un "deux ex-machina", honte de les avoir privés de leur histoire. L'adoption , c'est l'exil, l'étrangeté permanente.
Etre abandonné, on ne s'en remet jamais.
Pour l'accueil dans la nouvelle famille, c'est l'enfant tombé du ciel ; mais la blessure demeure. Les conséquences de la rupture , c'est que l'enfant ne pourra jamais retourner chez lui.L'enfant adopté va vivre une autre histoire, mais c'est une maison sans fondations. L'histoire plaquée ne remplacera jamais l'histoire vraie.L'adoption repose sur une illusion : la parenté artificielle, purement culturelle, se construit sur fond de tragédie : l'abandon.
Il donne des exemples d'enfants Coréens adoptés au Danemark , avec leurs témoignages. Il cite également Eric Fottorino , ex-directeur du Monde, qui  porte le nom du mari de  sa mère et qui a retrouvé son père biologique :"Les racines, on est rattrapé par elles." .
M. Berg s'appuie
sur la Convention de La Haye sur les droits des enfants (Mai 1993). Le principe de subsidiarité indique qu'il serait souhaitable que l'enfant soit confié à sa famille élargie plutôt que d'être adopté à des milliers de km du lieu de sa naissance.Sans parler du "business" qu'induit l'adoption transnationale que seuls les adoptants aisés peuvent "s'offrir".
M. Berg rappela les deux possibilités d'adoption : adoption plénière et adoption simple et dit qu'il préférait  l'adoption simple qui ne coupe pas les ponts avec la famille d'origine.(Encore faudrait-il en avoir une : les enfants adoptés , nés sous X, n'ont plus aucune famille. Pour eux l'adoption plénière s'impose. Reste le traumatisme de l'abandon toujours vif.)
Ainsi se termina la conférence suivie des questions du public. M. Chilli , président d'Emporium, remercia M. Berg au nom de tous et invita à se diriger vers le buffet pour encore un moment d'échange.

Conférence sur l’adoption
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