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Le tailgate party de la semaine # 6

Publié le 13 octobre 2013 par Sixverges
Le tailgate party de la semaine # 6 Aujourd’hui, le tailgate identifiera des trouvailles des dernières rondes du repêchage en plus d’adresser les 2 incontournables de la semaine, soit les commotions cérébrales et Adrian Peterson.
Trouver l’aiguille dans la botte de foin
C’est bien connu, dans la NFL, le repêchage fait foi de tout. S’il est relativement facile de sélectionner judicieusement dans les premières rondes, l’exercice devient plus hasardeux dans les derniers tours, surtout que contrairement aux autres sports majeurs, la NFL n’a pas de clubs écoles pour compléter le développement de leurs espoirs. Dans ces conditions, beaucoup d’appelés ne survivent même pas leur premier camp professionnel. Les clubs de la NFL doivent donc prendre certains risques calculés, comme celui des Raiders qui ont brûlé un 3e choix réel pour sélectionner Terrelle Pryor dans le « Supplemental Draft ». Même si sa situation diffère de celles des joueurs  listés ci-bas, Pryor sert d’inspiration à ce top-5 sur les bons coups tardifs au repêchage.  
Petite précision : pour figurer dans cette liste, un joueur doit avoir été sélectionné en 6e ou 7e ronde et évoluer encore dans la NFL aujourd’hui.
5 ) Cortland Finnegan Choix de 7e ronde (215e au total) du Tennessee en 2006 Sortant d’une petite université (Samford, dont le stade de football ne contient que 6 700 spectateurs) et réputé comme mauvais plaqueur, Finnegan fut largement ignoré au repêchage 2006. Peut être est-ce de là que lui vient cette rage qui le rend un des joueurs les plus salauds et détestés du football. Sauf que sur le terrain, celui qui fut nominé au Pro Bowl 2008 effectue du bon boulot qui lui a valu un contrat de 50 millions des Rams l’an dernier. Depuis 2007, il fut partant à chaque match qu’il a disputé, réalisant au passage 17 interceptions.
4 ) Brett KeiselChoix de 7e ronde (242e au total) de Pittsburgh en 2002 Reconnu pour sa spectaculaire barbe, Keisel joue un rôle prépondérant au sein d’une brigade défensive qui a terrorisé la NFL au cours de la dernière décennie. Dans la plus pure tradition jaune et noire, le barbu a gravi lentement les échelons et ce n’est que depuis 2006 qu’il est partant. Son palmarès est éloquent : 2 bagues du Super Bowl, une apparition au Pro Bowl, et même, sortez les masques à oxygène, une interception ramenée 76 verges pour un touché! Notez que la cuvée 2002 des Steelers fut assez spectaculaire, car en plus de Keisel, ils ont mis la main sur un certain James Harrison en tant qu’agent libre non repêché.
3) Antonio BrownChoix de 6e ronde (195e au total) de Pittsburgh en 2010 Comme c’est souvent le cas de ceux qui ont du succès en étant repêché tard, Brown vient d’un programme universitaire mineur, soit l’université Central Michigan. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a commencé sa carrière d’aplomb, inscrivant le majeur dès sa première touche de balle! Brown est revenu à la charge en séries lors de sa première saison avant du cumuler une saison digne du Pro Bowl à sa deuxième année. Les Steelers croient tellement en lui qu’ils ont laissé filer Mike Wallace cet hiver pour en faire leur WR # 1. Outre Brown, un autre jeune WR de qualité fut sélectionné tardivement, soit Pierre Garçon, aujourd’hui des Redskins, repêché par les Colts au 6e tour en 2008.
2) Jay RatliffChoix de 7e ronde (224e au total) de Dallas en 2005 Malgré une belle carrière universitaire au sein d’une institution reconnue, le gradué d’Auburn a patienté jusqu’à la dernière ronde du repêchage en raison de sa carrure jugée trop frêle pour la position de nose tackle dans la NFL. Il a confondu les sceptiques dès que les Boys lui ont confié le poste de manière permanente en 2007. De 2008 à 2011, Ratliff fut abonné au Pro Bowl. Ennuyé par des blessures depuis 2 ans, Ratliff n’a toujours pas joué cette saison, mais l’état major des casques étoilés croit que le nouveau schéma défensif de l’équipe lui conviendra à merveille en lui permettant d’exploiter sa vitesse.
1) Tom BradyChoix de 6e ronde (199e au total) de la Nouvelle-Angleterre en 2000 Tous connaissons l’histoire (et les larmes qui viennent automatiquement avec) du beau Tom.  N’empêche que d’un lointain choix de 6e ronde à l’un des 5 meilleurs QB de l’histoire du football, le parcours est remarquable.  Les inoubliables Giovanni Carmazzi (3e ronde – 49ers) et Tee Martin (4e ronde – Steelers) pour ne nommer que ceux-là ont été préféré à celui qui a porté l’uniforme des Wolverines de Michigan. A noter, le 6e  tour de la cuvée 2000 fut faste chez les quarts-arrières, car Marc Bulger qui a connu quelques bonnes saisons à St-Louis fut aussi repêché dans cette ronde.
La semaine prochaine, nous ferons le décompte des agents libres non repêchés qui ont connu du succès dans la NFL. Vous le verrez, la liste est franchement impressionnante. 
Le tailgate party de la semaine # 6
Un documentaire choc
La diffusion du documentaire « League in denial : The NFL concussion crisis » sur PBS cette semaine a permis, outre de rappeler aux américains l’existence de leur télé publique, de ramener le sujet de commotions cérébrales sur le tapis. Je précise tout de suite ne pas avoir visionné le brulot, mais la démonstration principale, à savoir que la NFL a tenté de cacher les impacts des coups au cerveau inhérent à la pratique du football sur la santé des individus, ne me surprend pas le moins du monde. Disons que cette vérité entre dans le domaine des évidences, comme de savoir que les cigarettiers qui ont dissimulé les effets nocifs de leurs produits ou que le financement politique au Québec est contrôlé par des individus non-recommandables.
D’ailleurs, à mon avis, cette preuve, même si elle expose au grand jour l’escroquerie des hauts dirigeants du sport, est secondaire. Une entente hors-cour est déjà intervenue avec les anciens joueurs et si des parties lésées sentent le besoin de retourner devant les tribunaux, grand bien leur fasse. Bref, le passé est le passé, que les riches propriétaires fautifs sortent le chéquier pour compenser au moins une partie de leurs fautes.
La question qui m’intéresse est : qu’est-ce qu’on fait maintenant? Le documentaire nous apprend que la simple pratique du jeu, même si elle n’entraîne pas de commotion diagnostiquée provoque à presque 100 % une forme de démence appelée encéphalopathie chronique traumatique. Voilà un beau grand nom qui vous fera paraître savant dans vos partys de famille! Même si je soupçonne le documentaire de dramatiser un peu, il s’agit néanmoins d’une conséquence très sérieuse qu’on ne peut ignorer.
Comment prévenir les coups à la tête? On comprend mieux maintenant les mesures déjà prises par la NFL à cet égard et on peut s’attendre à en voir d’autres. Par exemple, la disparition des bottés d’envoi ne me semble qu’une question de temps. On peut aussi penser que l’équipement sera repensé au gré des recherches. N’oubliez pas que même si la NFL paraît extrêmement mal dans le reportage de PBS, au moins ils ont pris des mesures agressives pour limiter les impacts à la tête ces dernières années. A n’en point douter, la LNH possède les mêmes renseignements que la NFL, mais eux continuent de jouer à l’autruche et nier le problème.
Il faudra d’ailleurs suivre quelles pressions seront exercées sur non seulement le football, mais tous les sports de contact dans le futur. Qu’on pense au rugby en Europe ou au football australien sans oublier bien sûr le hockey et les sports de combat. Même le douillet soccer est concerné par ce problème, en raison des contacts répétitifs des ballons sur la tête, en plus des collisions entre les joueurs lorsque 2 sautent en même temps pour se disputer un ballon. Ce qui ne changera pas est que les joueurs seront toujours plus gros et plus forts et que la connaissance médicale progressera. Plus les recherches sur les effets dévastateurs des coups au cerveau se préciseront, plus la pression sera grande pour réformer ces sports en profondeur. Comme amateur, je ne peux pas dire que ça m’enchante, mais le mouvement me semble inévitable. Reste à voir jusque où ça va nous mener.
En terminant, ceux qui veulent visionner le documentaire pour se faire leur propre opinion peuvent le faire en consultant ce lien.  
Le tailgate party de la semaine # 6
Une autre tragédie dans la vie de Peterson
Comment ne pas être enragé par l’épouvantable lâcheté d’un trou de cul qui tue de ses propres mains un enfant de 2 ans? Je ne veux pas revenir sur cette partie de la tragédie, mais plutôt porter mon attention vers la réaction d’Adrian Peterson et sa décision (au moment d’écrire ces lignes) de disputer la rencontre de dimanche.
Même en soupçonnant fortement que cette situation familiale est plus complexe que la plupart des nôtres, j’imagine que je ne suis pas le seul à penser que la place d’AP ce dimanche n’est pas sur un terrain de football.
L’excuse que le sport permet d’évacuer le stress me semble galvaudée, mais s’il y a un cas où elle s’applique, c’est dans la vie tumultueuse du RB des Vikings. Peterson connaît trop bien le deuil, lui qui a vu son frère, tué par un chauffard en état d’ébriété, littéralement mourir dans ses bras à l’âge de 7 ans.  Par la suite, que ce soit à l’adolescence ou à l’université, Peterson a performé sur le gridiron en dépit des séjours en prison de son père et de la fusillade contre son demi-frère la veille du Combine de la NFL. Bref, l’homme de 28 ans a déjà vécu sa trop large part de tragédies et dans tous ces cas, son processus de deuil a fait une large part au football.  
Peu importe les circonstances, la seule chose à faire est de respecter la décision d’AP, mais sachez que dans ce cas-ci, sa décision est basée sur des expériences passées douloureuses. Inutile de préciser que nos pensées l’accompagneront ce dimanche.
Revenez nous voir plus tard aujourd’hui alors que Tony et moi-même vous résumerons l’action de cette 6e semaine d’activités. Bon football!

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