C’est dans le cadre de la « Semaine de la presse et des médias dans l’Ecole », organisée par le ministère de l’Éducation nationale et le Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (CLEMI), du 25 au 30 mars 2013, que la HADOPI a organisé une soi-disant Journée portes ouvertes le 28 mars 2013.
Pourquoi « soi-disant » ? Parce que les entrées étaient filtrées, et que certains médias n’ont pas pu accéder au sous-sol où se déroulait la manifestation. Pour en savoir plus sur les détails, je vous invite à lire un article de PCInpact, où ils décrivent leur tentative pour accéder aux portes ouvertes : voir ici.
Cette journée portes ouvertes était qualifiée de pédagogique, étant donné que celle-ci visait à expliquer aux adolescents les missions de la HADOPI, mais aussi à mettre en avant son label PUR. Or, cette journée fut davantage une campagne d’intimidation plutôt qu’un événement pédagogique, rythmée par des propos inquiétants comme :
« L’artiste, une espèce en voie de disparition ? Vous pensez peut-être que nous exagérons ? »
« Le téléchargement illégal et le streaming illégal fragilisent tout ce qui permet aujourd’hui à la création d’exister. »
Ou encore en ciblant les étudiants eux-mêmes avec des citations comme :
« Sans HADOPI, Julie CLOUZEL, 13 ans, ne pourra pas écrire « Les solitudes de Sara », prix littéraire de l’année 2032… »
« Sans HADOPI, pas de Maxime DURAND, futur interprète de « Je splouche tu primf », le tube de l’été 2024. »
« Sans HADOPI, Kélian GOMEZ, 10 ans, ne pourra pas réaliser « Rock Secret », la série événement de l’année 2021… »
C’est donc en se présentant comme leurs sauveurs que la HADOPI s’est mise en avant. N’est-ce pas là une définition de la propagande ? La HADOPI ne devrait-elle pas aussi évoquer les moyens d’adaptation des artistes contre les téléchargements, plutôt que de culpabiliser les étudiants ou de les effrayer en expliquant leur système de répression ?
Au niveau du label « Pur », celui-ci permet d’encourager le développement de l’offre légale prévue. Ce label permet aux internautes d’identifier clairement le caractère légal des offres en ligne portant sur des œuvres et objets protégés par un droit de propriété intellectuelle. Ce label est remis à la suite d’une procédure encadrée, suivant le code de la propriété intellectuelle. Pour faire une demande de ce label, il suffit d’envoyer un dossier de demande de labellisation à la Hadopi. Voici une petite liste de quelques détenteurs de ce label :
• Deezer
• Orange
• Universal
• Beezik