Pour traiter les maux liés au veillissement, les applications forment le personnel médical

Publié le 17 octobre 2013 par Pnordey @latelier

Avec la progression du vieillissement de la population, les cas de démence sénile, comme la maladie d'Alzheimer entre autres, se multiplient au sein de la population la plus âgée. Si des accompagnements existent, l'absence de traitement efficace rend l'accompagnement des malades certes plus difficile, mais aussi plus crucial. Or si les personnels de maison de retraite, et plus largement les personnels médicaux s'occupant des populations seniors suivent une formation spécifique, la diversité des symptômes comme des maladies frappant le 4è âge ne permet pas un suivi et un traitement toujours optimal. Pour répondre à ces besoins qui apparaissent et continueront d'apparaître durant les prochaines années, une équipe de chercheurs de l'Université de Londres, en collaboration avec l'association des maisons de retraite de Birmingham, a développé une application recensant bonnes pratiques et activités d'accompagnement des malades, améliorant d'autant les conditions de travail du personnel que la qualité des soins dispensés.

Apprendre et répondre de la meilleure façon

L'application se veut facile d'utilisation, pour simplifier plutôt qu'alourdir la masse de travail des personnels de santé. Une formation réduite à peau de chagrin, une autonomie permettant un usage immédiat et peu de supervision doivent permettre une concentration au plus près de la réalité médicale. Il s'agit en réalité d'une application interactive, d'un côté l'infirmier ou assistant médical décrit la situation, et de l'autre l'application après analyse prodigue conseils de gestion lors de situations problématiques et activités possibles pour calmer les patients. Dans le cas par exemple d'une crise de démence avec épisode agressif, l'application donnera les démarches à suivre et les arguments à utiliser pour rassurer le patient, tout en offrant un soutien psychologique au personnel médical pour lesquels les abus, physiques comme verbaux des patients, peuvent être particulièrement éprouvants. L'application, en enregistrant et centralisant les données, permet aussi d'offrir un outil statistique sur le fonctionnement de l'institution tout en partageant avec l'intégralité du personnel les évènements nouveaux qui viennent à apparaître, permettant un suivi adaptatif des patients selon l'évolution des pathologies.

Une approche personnalisée

Si la masse générale d'information sur ces pathologies se voit augmentée par l'enregistrement des symptômes et épisodes, il s'agit aussi de proposer au patient une approche personnalisée dans la durée grâce à l'analyse des comportements précédents. L'équipe londonienne explique ainsi que "l'application a été développée afin de pouvoir apporter des contributions nouvelles et personnalisées aux plans de soins tout en replaçant le patient au centre du traitement." Utile dans le secteur médicale, elle pourrait se voir étendue au traitement d'autres pathologies, notamment mentales, mais aussi, comme guide et support aussi bien à l'éducation qu'au contrôle de réinsertion criminelle. L'application, déjà déployée au sein des maisons de retraites de Birmingham, subit actuellement sa première application réelle sur le terrain. Si les résultats sont concluants on peut s'attendre à voir ce dispositif intégrer de plus en plus d'institutions de soin et d'accompagnement.