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Le tailgate party de la semaine # 7

Publié le 20 octobre 2013 par Sixverges
Le tailgate party de la semaine # 7 Cette semaine, tel que promis, le tailgate dresse une liste des meilleurs joueurs non repêchés et s’interroge sur la rivalité Ravens – Steelers.
 Les meilleurs des oubliés
Immédiatement après le repêchage chaque équipe invite des dizaines de restants à leurs camps d’entraînement. Si la plupart sont aussitôt rejetés, il arrive que quelques uns réussissent à se tailler une place dans la formation. Rappelez-vous du Québécois Samuel Giguère qui a vivoté 3 ans dans la NFL de cette façon. Finalement, certains font mal paraître les recruteurs et deviennent de véritables stars dans la NFL.
En reculant jusqu’à l’année 2000 et en se limitant aux joueurs actifs, nous avons concocté cette liste franchement impressionnante de laissés pour contre qui font leur marque dans le circuit Goodell. Note : la grande majorité des botteurs (de précision ou de dégagement) pourraient être sur cette liste, mais nous les avons ignorés, parce que ce sont juste des kickers disons-le (!!), mais surtout pour se concentrer sur les joueurs de position.
10 ) Vontaze Burfict – LB – Bengals (2012)  Malgré des problèmes académiques et de comportement, Vontaze Burfict était tout de même vu comme le 3e meilleur espoir chez les secondeurs en arrivant au Combine 2012. Un peu éloquent trio de mauvaise forme physique, entrevues médiocres et test positif de marijuana l’a repoussé si loin qu’il fut finalement ignoré. Heureusement pour ce type de joueurs, les Bengals existent et le pari fonctionne à merveille. A son année recrue, Burfict a mené la très bonne défensive tigrée pour les plaqués et l’écart entre les verges gagnées par les adversaires lorsqu’il est ou n’est pas sur le terrain fut le plus élevé de la ligue. Il est encore trop tôt pour crier au vol, mais ça augure bien. Dans les cuvées d’agents libres non repêchés des deux dernières années, d’autres noms se démarquent comme Kenbrell Thompkins (WR – Patriots  (2013)), Jospeh Fauria (TE – Lions (2013)), Duke Ihenacho (S – Broncos (2012)) et  Justin Tucker ( K – Ravens (2012)).
9) Jason Peters – OT – Bills (2004) Du haut de sa carrure de 6’4’’, 320 livres (à l’époque, il en fait 20 de plus aujourd’hui) Peters fut recruté à l’université de l’Arkansas comme plaqueur défensif avant d’être converti en blocking tight end. Cependant, au fur et à mesure que son éligibilité au repêchage de la NFL approchait, le gros monsieur a appris ce qui allait devenir sa position, soit bloqueur sur la ligne offensive. Cette confusion ne lui fut pas favorable au repêchage et il fut ignoré, mais les Bills lui ont donné une chance. Après 2 saisons principalement sur les unités spéciales, il obtint en 2006 le poste de partant du côté droit de la ligne offensive, avant d’être déplacé du côté gauche l’année suivante.  Avant d’être sévèrement blessé en 2012, il fut nominé à 5 Pro Bowls consécutifs entre 2007 et 2011, que ce soit avec Buffalo, ou Philadelphie, son équipe depuis 2009.
8 ) Miles Austin et Danny Amendola – WR – Cowboys (2006 et 2008) Deux receveurs efficaces, mais fragiles viennent au 8e rang. Seul joueur de renom produit par l’obscure Monmouth University dans son histoire, Miles Austin est passé sous tous les radars en 2006. Les Cowboys l’ont invité à leur camp et comme plusieurs dans sa situation, il s’est d’abord fait remarquer sur les unités spéciales. Dès sa saison recrue, il ramena un botté d’envoi jusqu’au bout en séries contre Seattle, une entrée en matière nettement supérieure à celle d’un autre coéquipier sur cette liste!!! C’est en 2009 et 2010 qu’Austin s’est véritablement imposé dans la NFL et depuis, il est souvent blessé.  Deux ans plus tard, Dallas refit le coup avec un autre jeune receveur, cette fois ignoré des recruteurs en raison de sa petite taille. Toutefois, après une année sur l’équipe de réserve étoilée, Amendola fut libéré, puis signa à Philadelphie avant de trouver sa niche à St-Louis en 2009. Actif sur les unités spéciales et comme receveur, personne dans la NFL n’a amassé plus de verges qu’Amendola en 2010 avec 2364. Il détient aussi le record pour le plus d’attrapés en une demie, soit 12, un exploit réalisé le 16 septembre 2012 contre Washington. En 2013, il évolue évidemment en Nouvelle-Angleterre comme remplaçant à Wes Welker, ce qui est ironique, car Amendola a aussi remplacé Welker (qui figure au # 5 sur cette liste) au collège à Texas Tech.
7 ) Brent Grimes – CB – Falcons (2006) Grimes fut invité par les Falcons qui l’ont toutefois prêté à la formation d’Hambourg dans la défunte NFL Europe en 2006. Dans la NFL, c’est en 2009 qu’il a commencé à faire sa marque comme partant, réalisant 6 interceptions. L’année suivante, il fut invité au Pro Bowl. Suite à une blessure au talon d’Achille qui lui a fait rater presque tout 2012 et perdre de la valeur, Grimes a pris la route de Miami en vertu d’un contrat d’un an. Il est en train de prouver qu’il n’a rien perdu de son lustre et on commence déjà à spéculer sur ce qu’il en coûtera pour le garder dans le sud de la Floride.
6 ) L’hiatus canadien de Brandon Browner  (CB – Broncos) et Cameron Wake (DE – Giants) Le passage dans nos contrées de ces 2 joueurs est bien documenté. C’est en effet par leur tenue dans la LCF (Browner à Calgary et Wake en Colombie-Britannique) que ceux-ci se sont fait remarquer par des dirigeants de la NFL. Cependant, à la fin de leur parcours universitaire, en 2005 dans les 2 cas, des formations du circuit Goodell les avaient invités à leurs camps respectifs. Browner avait impressionné l’état-major des Broncos qui le voyait dans sa soupe, mais une blessure à l’avant-bras gauche dans les matchs préparatoires mis un terme à sa saison. Il fut réinvité en 2006, mais sans doute pas complètement guéri, il fut rapidement libéré. De son côté, Wake n’a pas fait long feu avec les Giants étant coupé avant même le début du camp en 2005. Depuis leur retour dans la NFL toutefois, ils ne laissent personne douter d’eux. Wake est un pass-rusher d’élite avec les Dolphins tandis que Browner, membre à part entière de la « Legion of boom »,  domine en tant que demi de coin pour les Seahawks.
Le tailgate party de la semaine # 7
5 ) Wes Welker – WR – Chargers (2004) Ce n’est pas d’hier que Welker doit combattre l’illusion qu’il est trop petit pour exceller au football. Les recruteurs universitaires l’ont ignoré, et ce n’est que sa polyvalence (au secondaire il était RB, WR, CB et même kicker sans compter les unités spéciales!) qui a finalement convaincu l’université Texas Tech  de lui faire confiance.  Welker fut aussi ignoré au repêchage. Ce sont les Chargers qui lui ont offert sa première chance et il fut le dernier joueur coupé au camp, l’équipe lui préférant le safety Clinton Hart qui a quand même connu  une carrière décente dans la NFL. Néanmoins, Marty Schottenheimer parle encore de cette décision comme « de la pire erreur qu’il n’a jamais faite ». Les Dolphins ont récupéré Welker, mais ont aussi démissionné sur son cas et on sait tous ce qui s’est produit lorsque Wes a rencontré un certain Tom Brady à Foxboro. Aujourd’hui avec les Broncos, Welker est un des meilleurs slot receivers de l’histoire du football!
4 ) Tony Romo – QB – Cowboys (2003) Habituellement, les équipes doivent brûler un choix de premier tour pour mettre la main sur leur quart-arrière du futur. D’ailleurs, 13 quarts-arrières furent repêchés en 2003, dont 4 en première ronde. Premier choix global, Carson Palmer connaît une carrière correcte, mais les 3 autres lascars (Byron Leftwich, Kyle Boller et Rex Grossman) sont depuis longtemps disparus de la circulation. Les Cowboys, eux, ont eu la bonne idée d’attendre la fin de l’encan et de se tourner vers un jeune prospect de l’inconnue Eastern Illinois University.  Évidemment, on ne peut parler de Romo sans mentionner ses interceptions débiles lors des moments critiques, mais il approche tout de même du plateau des 200 passes de TD dans sa carrière et l’attaque qu’il dirige a toujours été productive, surtout cette saison alors qu’il affiche les meilleures statistiques de sa carrière.
3 ) Arian Foster – RB – Texans (2009) Est-ce qu’il y a eu un meilleur RB qu’Arian Foster dans la NFL entre 2010 et 2012? Ok, je reformule : A part Adrian Peterson, est-ce qu’il y a eu un meilleur RB qu’Arian Foster dans la NFL entre 2010 et 2012? Le poète des Texans est la preuve à quel point on oublie rapidement dans le monde du football. En effet, malgré une très bonne 3e saison dans la NCAA avec le Tennessee, Foster choisi de rester à l’école en 2008 et connu une année de misère marquée par les blessures. Tout le positif sur lui fut aussitôt évacué, remplacé par les doutes sur sa santé, ses aptitudes à bloquer sur les jeux de passes et sa propension à échapper la roche. Cinq ans, 5000 verges, 52 touchés et une moyenne de 4,5 verges par portée plus tard, les sceptiques ont été confondus…
2 ) James Harrison – LB –Steelers – (2002) C’est un peu difficile à croire que celui qui a personnifié le terrifiant rideau de fer défensif à Pittsburgh, digne héritier des monstres défensifs des années 70, n’a pas été repêché. Comme c’est souvent le cas, c’est la stature de Crazy James au sortir du collège qui inquiétait les dépisteurs. Après 2 ans sur l’équipe de réserve noire et jaune, Harrison s’est joint à la formation des 53 joueurs en tant que réserviste. Ce n’est qu’en 2007, lors de l’arrivée de Mike Tomlin à la tête de l’équipe, qu’Harrison a occupé un rôle de partant, en remplacement du très vocal Joey Porter. Le reste appartient à l’histoire… Aujourd’hui âgé de 35 ans, Harrison évolue encore dans la NFL, un fait rare pour quelqu’un évoluant dans une position si exigeante physiquement. Il faut croire qu’investir un demi-million par année sur son corps rapporte!! A noter, 2002 fut une année ou les évaluations de talent à la position de secondeur ont dû être revues, car Bart Scott une terreur pour les Ravens et les Jets durant sa carrière, fut aussi ignoré à l’encan avant de recevoir un appel de Baltimore.
1 ) Antonio Gates – TE – Chargers (2003) Avouez que c’est quand même fort, deux « first-ballot Hall of Famers » pour conclure cette liste.  Gates a d’abord choisi le basketball plutôt que le football, et ce n’est que lorsqu’il a perdu espoir d’évoluer dans la NBA qu’il s’est remis à la pratique d’un vrai sport. C’est donc uniquement sur ses qualités athlétiques que les Chargers ont pris une chance.  Le pari ne fut pas long à rapporter et Gates occupait le poste de partant dès la semaine # 8 de son année recrue. Si aujourd’hui chaque formation compte sur un, voire deux, TE d’impact, Gates et Tony Gonzalez furent pendant longtemps les seuls à se démarquer à cette position. A sa 11e campagne à San Diego, Gates ne montre aucun signe d’essoufflement, lui qui est en voie de cumuler les meilleures statistiques de sa fabuleuse carrière. Fait intéressant pour conclure, les 2 joueurs au sommet de cette liste viennent de la même école (Université Kent State). On suppose que les différents recruteurs ont appris de leurs erreurs et tiennent désormais l’institution du nord de l’Ohio à l’œil.
Qui sait, peut être que Case Keenum, qui débutera le match comme quart-arrière pour les Texans se joindra à cette liste dans quelques années.
Le tailgate party de la semaine # 7
La rivalité perdue?
Steelers et Ravens renoueront les hostilités ce dimanche. Contrairement aux années passées où une confrontation entre ces 2 rivaux de l’AFC Nord empêchait littéralement la planète NFL de tourner, l’affrontement de cette semaine laisse plutôt indifférent. Il obtiendra quand même de la visibilité en étant disputé à 16h, mais même CBS ne semble pas prendre la rencontre au sérieux, alors que ce n’est que le 3e duo de commentateurs de la chaîne (Ian Eagle et Dan Fouts) qui décriront l’action.  Dans une AFC Nord que les Bengals refusent de dominer, l’affrontement n’est pourtant pas sans enjeu. Une victoire des jaunes et noirs ne les laisseraient qu’à un demi-match des Ratbirds.
Comment expliquer ce manque d’intérêt? Évidemment, le déclin des Steelers constitue une partie de l’explication. Pittsburgh n’a remporté qu’une rencontre cette saison, et leur défensive, bien que compétente, n’épate plus. Il fut un temps pas si lointain où on ouvrait la télé pour voir évoluer le formidable groupe de Dick Lebeau, mais cette époque est révolue. Quant au côté offensif, vaut mieux ne pas trop insister.
La retraite de Ray Lewis, figure emblématique des champions du Super Bowl n’aide pas non plus. Avec lui a quitté une partie de l’âme des mauves. Là aussi, l’unité défensive fait le boulot, mais sans le facteur « wow » des dernières années tandis qu’offensivement, il ne se passe rien d’excitant. Baltimore joue pour 500 cette saison, mais lors de son seul match aux heures de grande écoute, ils ont été démolis par Peyton Manning et les Broncos.  
Toutefois, c’est aussi possible qu’une des raisons qui repousse ce duel un peu loin dans l’échelle des intérêts est que la défensive n’a plus la cote dans la NFL. L’ère est résolument à l’offensive comme le démontre l’attention portée au SNF Broncos-Colts qui devrait finir 42-34 ou quelque chose du genre. En cette ère de commotions cérébrales, les duels défensifs hyper-brutaux (ce que ces deux rivaux devraient encore nous offrir) sont moins appréciés.  Les 2 formations évoluant dans la même section, cette rivalité ne disparaîtra jamais complètement, mais j’ai quand même l’impression que le chapitre glorieux de la dernière décennie a été tourné.
Comme d’habitude, revenez nous voir dans la journée alors que nous vous résumerons l’action de ce septième dimanche d’activités dans la NFL!

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