Alain Bocquet, député PCF du Nord, et Nicolas Dupont-Aignan, député souverainiste, c'est-à-dire lepéniste mais propre sur lui, de l'Essonne, dirigent conjointement une mission parlementaire sur la fraude fiscale.
Ils viennent de rendre leur rapport et constatent, après tant d'autres, que la fraude est massive, qu'elle est le fait des riches et particulièrement des grandes entreprises, et est organisée par les États eux-mêmes. Ils proposent un arsenal de mesures qui ressemblent fort à celles dont Hollande, Sarkozy et bien d'autres avant eux avaient parlé sans que rien ne change. Car pour lutter contre la fraude fiscale, il faudrait être prêt à s'en prendre au capitalisme.Tout cela fait partie du bien nommé « jeu » politique, parfaitement inoffensif pour les coffres-forts des capitalistes, mais qui contribue à obscurcir la conscience des travailleurs.Alain Bocquet déclare dans le journal la Voix du Nord être « d'accord à 95 % avec Nicolas » et va même jusqu'à préfacer un ouvrage de Dupont-Aignan. Leur point de rencontre c'est évidemment le nationalisme, fonds de commerce de ce dernier et poison que le PCF diffuse lui aussi depuis longtemps.Qui se ressemble s'assemble... mais ce n'est pas Dupont-Aignan qui se rapproche du député PCF... c'est celui-ci qui se retrouve sans complexe sur un des terrains de la droite et même de l'extrême droite.Paul GALOIS