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[Hero Corp S02] : Des super-zéros aux super-héros

Publié le 20 octobre 2013 par Laserietheque @laserietheque
© Hero Corp

© Hero Corp

The Lord enfin vaincu, John et les autres pensent que le plus dur est derrière eux. Point du tout, c’était sans compter sur un autre danger, plus puissant, et encore plus méchant, Hoodwink, le père de Jennifer, qui en fait contrôlait The Lord, le père biologique de cette dernière. Vous suivez ?

Après une saison 1 prometteuse, Hero Corp récidive et prend de la hauteur avec ce deuxième opus de 15 épisodes. Si le manque de moyens se faisait parfois lourdement ressentir lors de la saison précédente, Simon Astier et toute son équipe ont su rebondir pour nous présenter une seconde saison plus solide, plus rythmée et forte en mythologie. Toujours portée par une édition DVD de qualité avec plus de 5h de bonus (quelle série aujourd’hui peut se targuer d’avoir autant de bonus ?) contre 3h30 pour la première saison, Hero Corp a soigné cette seconde saison pour nous la servir aux petits oignons.

Au visionnage des premiers épisodes on sent une montée en puissance et la volonté d’aller plus loin dans la découverte des personnages (notamment John qui nous gratifie de flashbacks qui l’aideront à se sortir de situation jugées… merdiques, hein faut pas se le cacher ils sont quand même pas toujours très doués) et de l’histoire de l’agence. Matérialisées par le retour aux sources après l’épisode canadien, John, Doug et Klaus découvrent la destruction du village et entament leurs recherches avec toujours autant de complicité et d’efficacité. Leur haine envers les civils, enfin surtout envers Jennifer, est de plus en plus divertissante, son amnésie nous permet de faire passer le temps et de creuser les sentiments de John à son égard (son statut de civil peut être cependant remis en question quand on sait que The Lord est son vrai père. Elle aurait hérité d’un pouvoir que ça m’étonnerait pas…). Leur relation, relativement récente mais qui a pris des proportions énormes en saison 1, est de plus en plus attendrissante au cours de cette saison 2. En parlant de divertissement les expressions employées sont de plus en plus drôles (“une fracture de pression” par exemple XD), sans parler des prénoms féminins accordées… aux hommes.

Contrairement à la première saison qui se basait essentiellement sur l’absurdité des personnages et de leurs conditions de super-héros aux pouvoirs un peu pourris, j’ai trouvé cet humour ridiculo-burlesque de moins en moins présent au fur et à mesure que les épisodes gagnaient en intensité face au danger qui les poursuit : en un mot, ça ne rigole plus, faut sauver sa peau. Par la force du scénario, l’écriture des épisodes est axée vers les enjeux liés à leur survie, la saison se construisant en trois arcs distincts : la recherche des autres membres du village, le besoin de se cacher au bunker secret face à la menace, et le retour à Montréal. Un road-trip jusqu’au bunker qui permet par ailleurs d’établir la hiérarchie du groupe sans pour autant anémier complètement les personnages secondaires. Des personnages secondaires encore une fois très bien dosés avec des guest-stars de qualité : Alexandre Astier (à mourir de  rire), Pierre Palmade, Pascal Légitimus, Arnaud Tsamère pour ne citer qu’eux.

Le rythme ne faiblit pas un seul instant et c’est en cela que cette seconde saison est une réussite. Les cliffanghers à chaque fin d’épisode sont maîtrisés pour nous donner envie de regarder l’épisode suivant sans trop tarder. Les révélations, bien que parfois maladroitement amenées, sont nombreuses ce qui permet au spectateur d’élaborer des théories quant aux responsables du complot mondial visant l’extermination de nos héros. La réussite réside également dans le budget effets spéciaux alloué à cette saison. Sans connaître le détail des coûts que cela implique, des vraies boules de feu, des explosions et de la téléportation apportent une qualité de finition indéniable et supérieure à la première saison.

Enfin, ingrédient supplémentaire qui participe à la complète harmonie de cette seconde saison : le développement des pouvoirs de John. Une sorte d’antidote lorsqu’il est en situation dangereuse, son pouvoir est tout aussi fascinant qu’il est inattendu. Le voir s’y confronté au fil des épisodes nous fait espérer un plus grand questionnement sur les conséquences de ce genre de pouvoir. Si on regrettait le départ de John Senior en début de saison, après son arrivée plutôt bien écrite du reste, on comprend très vite que sa présence réduit ses pouvoirs au point de le rendre vulnérable, donnant à John une un ressort émotif jusque là ignoré. Le retour du père dans le dernier épisode me laisse donc sur ma faim, j’espère vraiment le revoir en saison 3, les scènes familiales avec la mère de John pourraient s’avérer explosives vu le portrait peu élogieux qui a été dressé.

John - Hero Corp

Avec un générique étoffé mais toujours magnifique façon comic book et des épisodes rondement menés, cette seconde saison se révèle solide faisant la part belle à tous les personnages et riche en rebondissements, surtout lors des 3 derniers épisodes (quid de Jennifer ? de Hoodwink à la tête de l’agence ? de John ? de Doug ?). Il était donc temps de voir arriver la saison 3 dès demain sur France 4. Si je n’ai pas activement participé à son sauvetage ces dernières années, mon ignorance s’arrête là, je serai bien présente pour l’éventuel combat de la saison 4.

PINAAAAAAAAAAAAAAGE !


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