Magazine

Simandre | Le combat sans fin d’Olivier contre l'alcool - Le Journal de Saône et Loire

Publié le 21 octobre 2013 par Mouze
Simandre | Le combat sans fin d’Olivier contre l'alcool - Le Journal de Saône et Loire:
ADDICTIONLe combat sans fin d’Olivier contre l'alcool
Damien Valette
Simandre | Le combat sans fin d’Olivier contre l'alcool - Le Journal de Saône et Loire
Après sa récente rechute et son hospitalisation à Mâcon, le quadragénaire sait à présent que l’abstinence totale est l’unique solution. Photo D. V.
Après des années d’abstinence et une rechute, Olivier Galopin, de Simandre, est persuadé d’une chose : la lutte contre l’alcool n’est jamais gagnée à 100 %.
Difficile pour Olivier d’expliquer comment il a sombré dans l’alcoolisme. Un premier verre de vin à 12 ans au cours d’un repas de famille, des fêtes étudiantes très arrosées, un service militaire où chaque journée s’achève par des rafales de bières… « La consommation s’installe petit à petit, mais sûrement. Et on finit par ne plus rien contrôler », analyse le quadragénaire avec le recul.
Insidieusement, les ivresses festives se muent en alcoolisme quotidien et solitaire. L’homme prend goût au whisky. Combien de verres par jour ? Impossible de le dire, Olivier boit directement à la bouteille. Un flacon devenu son indispensable « fortifiant », dissimulé dans la boîte à gant ou sous le siège de son véhicule de technicien commercial. Jamais de grosses doses, mais de petites quantités régulièrement dans la journée. Histoire d’avoir toujours la dose minimale d’alcool sans laquelle il ressent un malaise. Olivier n’est pas le genre d’alcoolique à finir sa nuit affalé sur un trottoir. Son addiction, il sait la cacher au regard de son entourage et de ses clients.
« Une façon de me protéger »
Et puis, un matin de 2007, c’est le déclic : « Je sentais que ça n’allait plus du tout. Je suis allé voir mon médecin, je lui ai avoué être dépendant de l’alcool. J’ai insisté pour être hospitalisé ». Pris en charge à Chalon pendant dix jours, il décroche. Prend contact avec l’association Alcool assistance. Et devient père d’un adorable petit garçon.
« Après cinq ans d’abstinence, on se croit fort, on pense que la maladie est vaincue, mais ce n’est pas vrai ». L’année 2012 lui donnera cruellement raison. Une vexation ressentie dans son entreprise. La colère qui monte. Un arrêt au supermarché pour acheter une bière. Une simple cannette qui signera le début de la rechute.
Cette fois-ci, Olivier ne met que quelques mois à réagir face à sa « ré-alcoolisation ». En septembre dernier, avec le soutien de son épouse, il entre pour dix jours à l’unité d’addictologie du centre hospitalier de Mâcon. « J’ai encore appris de nouvelles choses sur la maladie alcoolique, reconnaît le père de famille. Maintenant, je sais que la moindre goutte d’alcool peut me faire replonger. J’en ai parlé à tout mon entourage familial, associatif et professionnel. Une façon de me protéger, puisqu’à présent tout le monde connaît mon problème. »
Soutenu par ses proches et son patron, Olivier Galopin semble aujourd’hui serein. Tout en étant extrêmement conscient de sa fragilité : « C’est une maladie que l’on garde à vie, on n’en guérit jamais. Je n’ai plus d’autre choix que l’abstinence totale, avec le soutien de mes proches et d’Alcool assistance, devenue ma deuxième famille ».
Alcool assistance : 06.11.60.62.86 ou 03.85.44.84.12.
'via Blog this'

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mouze 226 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte